Société : entre la ville Océane et E2C le courant ne passe plus !

Jeudi 25 Novembre 2021 - 18:42

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A Pointe-Noire, la colère gronde à la lumière des lampes torches, à la lueur des bougies ou encore sous les vrombissements des groupes électrogènes.  Et chacun de s’en prendre ouvertement, quand ce n’est pas vertement, à Energie Electrique du Congo (E2C) dont l’impopularité généralisée est plus que jamais un secret de polichinelle. 

A défaut de popularité, E2C est sans nul doute la société la plus citée sur les réseaux sociaux et, par dépit, la plus moquée dans son incapacité à fournir la capitale économique en électricité.

Le constat est de fait  accablant et impossible à passer sous silence : des délestages quotidiens  allant parfois jusqu’à plus de douze heures par jour qui affaiblissent plus encore la population en ces temps de crise économique. Sur les réseaux sociaux, chacun témoigne tour à tour de sa privation de pouvoir travailler ou étudier,  de jouir pleinement de ses abonnements liés à la télévision ou Internet par modems, des risques sanitaires dus à la rupture de la chaîne du froid quant à l’alimentation, de l’endommagement des appareils domestiques, d’une insécurité accrue que favorise l’obscurité dans les quartiers,... Bref, une liste de mécontentements hélas non exhaustive tant  l’insatisfaction de la clientèle d’E2C semble être à son comble. 

« Pour ne rien arranger, avec la crise sanitaire,  il faut rester chez soi plongé dans le noir à l’heure du couvre-feu, on étouffe », se plaint Auguste L. du quartier KM4 ! Et son frère de surenchérir : «  Un toît, de l’eau, de l’électricité, de quoi se nourrir et s’habiller, c’est le minimum pour survivre mais ici, c’est devenu un luxe ».

La colère gronde encore plus fort en l’absence de tous communiqués d’E2C quant aux raisons de ces délestages intempestifs et de très longue durée qui sévissent dans la ville océane. De fait,  en lieu et place d’une quelconque explication, le dernier post de la  page officielle Facebook d’E2C  ne fait qu’exprimer sa désolation de voir une page parodique créée en son nom qui ternit son image, invitant, par ailleurs, les internautes à signaler ladite page. Non sans humour,  Joël répond: « Ternir votre image, mais vous vous en chargez vous-même ! ». Elisée d’ajouter: « C’est  surtout la page officielle qu’il faudrait signaler ». Unanimes, les quelques 250 commentaires sont exaspérés, tous affichent pour des raisons diverses le ras- le-bol manifeste d’une population poussée à cran.  Quitte à rester dans le  black out, il se pourrait au final que la clientèle ne demanderait, pour le moins,  qu’à être éclairée sur les raisons de ces désagréments et sur le temps qu’ils sont appelés à durer. 

Philippe Edouard

Légendes et crédits photo : 

A Pointe-Noire, la colère gronde à la lumière des lampes torches

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