Journée mondiale de lutte contre le sida : le combat continue !Jeudi 2 Décembre 2021 - 19:05 Le 1er décembre de chaque année, le monde commémore la lutte contre le sida, l'occasion de se souvenir d'une lutte acharnée que mènent près de quarante millions de personnes à travers le monde d'après l'ONU/sida.
Sa transmission, essentiellement par voie sexuelle, et la gravité des symptômes qui l'accompagnent lui confèrent un caractère stigmatisant dans les communautés du monde, d'autant plus en Afrique où les malades subissent une vraie exclusion sociale. Les avancées scientifiques ne dépassent pas le stade de traitements palliatifs qui consistent en des associations d'antirétroviraux qui diminuent la charge virale, renforcent l'immunité de la personne malade, augmentent son espérance de vie et améliorent sa qualité de vie. Pourtant, malgré les efforts des nations de rendre le traitement disponible pour le plus grand nombre, il n'en demeure pas moins que des inégalités d'accès aux traitements les meilleurs subsistent et que la mise sous traitement elle-même occasionne des effets secondaires, voire des intolérances que ne supportent pas tous les malades et qui entraînent des arrêts de traitement et des échecs de suivi. La charge psychologique de la maladie est d'autant plus importante que malgré toutes les communications visant l'intégration sociale des personnes malades, des décennies après son apparition, le sida repousse autant qu'à ses premiers jours. Pour les malades et les rares personnes de leur entourage qui en sont informées, on en fait un secret bien gardé, qui ne sera diffusé qu'aux piliers de la famille de peur d'entraîner la mort sociale du membre et de son cercle familial immédiat. C'est dans cette optique que des voix, autorisées, s'élèvent pour briser le silence. Porteurs du VIH et malades du sida, des hommes et des femmes à travers le monde ont décidé de témoigner de leur histoire, de leur combat contre la maladie et de leur victoire contre le tabou, la stigmatisation et l'exclusion sociale. Réseaux sociaux, médias conventionnels, cercles associatifs, ils ont décidé de prendre la parole avec courage, assurance et sensibilité pour se faire la porte-voix de ceux qui meurent dans le silence du joug social. Parmi ces hommes et ces femmes, on aura retenu les noms d'Andréa Mestre, séropositive, femme et mère de deux enfants, figure inspirante qui rayonne de sa joie de vivre et de la vie qu'elle est parvenue à créer malgré son diagnostic. Sur ses comptes, elle raconte le vécu de sa maladie, son parcours thérapeutique et communique des informations utiles pour les personnes malades comme elle. Nicolas Agorona, quant à lui, a appris sa séropositivité à l'âge de 21 ans. Véritable influenceur suivi par près de 50 000 personnes sur la plateforme Tik Tok, Nicolas estime qu'en 2021 les gens doivent considérer que le sida " fait partie de la vie". Il invite ainsi les stars du monde à faire leur coming-out séropositif pour modifier la perception de cette maladie qui, rappelons-le, traitée par antirétroviraux, ne se transmet pas d'une personne à l'autre lorsque la charge virale est indétectable. Princilia Pérès Légendes et crédits photo :Andréa Mestre brandissant un comprimé anti-rétro viral/DR Notification:Non |