Victime de viol : Rivelle sur le chemin de la reconstructionJeudi 9 Décembre 2021 - 18:44 Deux ans après un viol par deux inconnus dans la maison familiale, Rivelle tente de retrouver ses repères, en espérant que justice soit faite un jour.
Facile à dire qu’à faire. « Malgré mes efforts à vouloir laisser ce passé derrière, il me hante et parfois j’ai du mal à dormir tellement que j’ai peur », avance la jeune fille qui espère guérir avec le temps. Pourtant, si les stigmates de cette période sont encore bien présentés dans le quotidien de la jeune fille, celle-ci ne veut plus laisser de place à la tristesse. « Au moment du viol, j’ai été droguée, ligotée et c’est seulement à mon réveil que je me suis rendu compte de ce qui m’était arrivé, et lorsque je me souviens de cela, je suis en colère, je pleure et je suis mélancolique », témoigne-t-elle. « Comment tourner la page quand ceux qui m’ont agressée sont libres et peuvent reproduire la même chose à d’autres jeunes filles ? », s’interroge Rivelle qui brusquement se met à pleurer. Après un long silence, elle avoue que cela lui arrive parfois quand les fantômes du passé ressurgissent. « Je pleure, je suis triste, je ne veux pas manger, et par-dessus tout, je suis en colère, serai-je un jour en mesure de surmonter cela ? », se demande-t-elle, paradoxalement de nature joviale. Une attitude que la jeune fille adopte pour ne pas réveiller des soupçons sur son passé. A l’état-major de la gendarmerie de Pointe-Noire au km 4, les chiffres parlent d'eux-mêmes. Quatre à sept femmes par mois sont victimes de viol selon le rapport du point focal Azur développement. Sur l’étendue du territoire national, plusieurs victimes attendent toujours que justice soit faite. Berna Marty Légendes et crédits photo :Illustration Notification:Non |