Sécurité maritime : appel à une franche collaboration pour la sécurisation des eaux maritimes et continentales

Mardi 14 Décembre 2021 - 16:40

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Le Premier ministre, Anatole Collinet Makosso, a appelé les membres du Comité interministériel de l’Action de l’Etat en mer et dans les eaux continentales (Aemec) à travailler main dans la main en rendant accessibles et disponibles leurs services techniques afin que l’action de l’Aemec soit féconde.

L’appel à la franche collaboration a été lancé au cours de la session inaugurale du Comité interministériel de l’Aemec ayant permis de faire le point du chemin parcouru dans la mise en place de la règlementation de cette structure et de définir des perspectives sur son opérationnalisation. Le Premier ministre, par ailleurs président dudit Comité, a prescrit au Secrétariat permanent de l’Aemec de se muer en une entité de terrain qui joue pleinement son rôle d’interface aux côtés des départements ministériels concernés et de connaître les divers écueils qui rendent difficiles l’expression et l’exercice de la souveraineté de cette structure.

Pour le chef du gouvernement le Comité interministériel de l’Aemec ne devrait pas être perçu comme un organe superfétatoire, bureaucratique destiné à alourdir la bonne marche de l’activité gouvernementale. Elle devrait plutôt être une opportunité de mieux orienter, conduire et ordonner l’ensemble des activités des administrations publiques et privées pour donner une meilleure réponse aux enjeux économiques, environnementaux et sécuritaires en mer et sur les fleuves. « Le Comité interministériel se doit d'être une structure de proximité, capable d’appréhender en même temps les aspects de sûreté et sécurité des sociétés industrielles aux larges des côtes congolaises, les difficultés de transport sur les fleuves, la dégradation de la qualité des eaux maritimes et fluviales, les gaz à effet de serre dans les transports et l’industrie au large, l’amenuisement des espaces de pêche industrielle et la problématique des frontières maritimes et fluviales », a fait savoir le Premier ministre, Anatole Collinet Makosso.

La coordination opérationnelle de l’action de l'Etat en mer et dans les eaux continentales est confiée au centre des opérations maritimes et fluviales de la Marine nationale (Pointe-Noire, Brazzaville, Ouesso, Mossaka et Impfondo). Lequel centre assure la collecte des données et des informations de l’environnement maritime et fluvial ainsi que la liaison avec le Centre multinational de coordination de Luanda (zone A). Pour garantir la sûreté et la sécurité de ces installations, le Congo avait mis en place des zones de sécurité, des zones de navigation restreinte et une règlementation ISPS qui interdit notamment à toute personne ou embarcation étrangère aux sites de pénétrer dans le périmètre de 500 m autour de ses installations. Malgré ces mesures d’ordre public, des intrusions à l’intérieur de ce périmètre de sécurité sont régulièrement signalées. Aussi, plusieurs autres actes illicites comme l’immigration clandestine, le trafic de drogue et de faux médicaments, les dégazages ou déballastages en mer sont source de pollution marine, ont déploré le ministre de la Défense nationale, Charles Richard Mondjo, et le chef d’état-major de la marine nationale, le capitaine de vaisseau René Nganongo.

Un texte règlementaire sur le financement des activités de l’Aemec devrait être proposé à brève échéance. Le principe étant que les bénéficiaires économiques de l’action de l’Etat en mer et dans les eaux continentales demeurent les principaux soutiens financiers de l’Action. De même, la mise en place d’un cadre de formation et de renforcement des capacités des acteurs au niveau stratégique et opérationnel, avec à très court terme la création de l’Institut régional des hautes études fluviales et maritimes. Au cours de cette séance de travail, un rapport d’actions à mener a été remis au Premier ministre qui l'a transmis au secrétaire permanent du Comité interministériel de l’Aemec,  Martin Parfait Aimé Coussoud-Mavoungou.

Il faut désormais noter que le Congo a élevé la sécurité maritime et fluviale au rang des préoccupations nationales. Il a décidé de mettre en place son propre cadre d’organisation et de coordination de l’Aemec étendu aux eaux continentales, a dit le président du Comité interministériel de l’Aemec, le Premier ministre Anatole Collinet Makosso.

 

 

 

 

Rominique Makaya

Légendes et crédits photo : 

1et 2: La remise du rapport d’actions

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