Mali : Assimi Goïta salue « l’engagement et la bravoure » du peuple malien

Mardi 28 Décembre 2021 - 14:06

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Le colonel Assimi Goïta a ouvert, le 27 décembre, les assises nationales de la refondation du pays. Des rencontres qui sont un impératif pour le Mali eu égard à son état de déliquescence, selon le chef de l’Etat.

 

Dans son discours d’ouverture de la rencontre qui durera quatre jours, Assimi Goita s’est réjoui de la forte mobilisation observée lors des phases locales et régionales. Ajoutant que la nation malienne est déchirée par des querelles intestines. 
« Face à un malaise profond, les assises nationales de la refondation ont donné le ton de la refondation, du renouveau institutionnel, sécuritaire, etc. Je salue l’engagement et la bravoure du peuple malien. La phase nationale qui nous réunit aujourd’hui sera une étape capitale dans la marche héroïque de notre pays », a-t-il déclaré.
Pour sa part, Zeïni Moulaye Haïdara, président du panel des hautes personnalités pour les assises nationales, a affirmé: « Pour changer la situation de notre pays, il faut que nous changions nous mêmes. Mettre la transformation de l’homme malien au cœur du débat. Tous les Maliens se retrouveront pour construire notre pays. Le taux de réalisation de la phase communale des assises a atteint les 95,52%. Les résultats engrangés ont été au-delà de nos attentes ».

« Les assises nationales de la refondation ont permis le rôle fondateur des communautés dans la construction du Mali nouveau. La réalité sur le terrain aux niveaux local, régional et dans la diaspora a dépassé nos espérances », a-t-il poursuivi.

Depuis leur deuxième putsch le 24 mai dernier et l’accession de leur leader, le colonel Assimi Goïta, à la magistrature suprême, les militaires à la tête de l’Etat malien affirment qu’ils transmettront le pouvoir aux civils, comme prévu, en début de l'année prochaine. Pourtant, à six mois des futures élections législatives et présidentielle, le doute va croissant sur le respect de ce calendrier électoral, et des rumeurs d’une probable prorogation de la période de transition circulent.

Pour les principaux partenaires étrangers du Mali, le retour à l’ordre constitutionnel est un préalable indispensable à sa sortie de la crise politique, socio-économique et sécuritaire dans laquelle il est plongé depuis des années, mais aussi pour la stabilité de l’espace sahélien. Réunis la semaine dernière à Bamako, les leaders de toutes les confessions religieuses maliennes ont publié une déclaration dans laquelle ils appellent « à un sursaut national et à un changement de comportement. »

Yvette Reine Nzaba

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