![]() Procès Floribert Chebeya: la comparution de Joseph Kabila exigéeMercredi 19 Janvier 2022 - 12:00 Des organisations non gouvernementales et mouvements citoyens veulent voir devant la barre toutes les personnalités citées par Paul Mwilambwe, dans le cadre du meurtre du défenseur des droits de l'homme, Floribert Chebeya, parmi lesquelles l'ancien président de la République.
Ces organisations pensent, en effet, que ces personnalités doivent être confrontées à ce policier avant les plaidoiries pour l'éclatement de la vérité sur le meurtre du président de la Voix des sans- voix pour les droits de l'homme (VSV) et de son chauffeur. Outre l'ancien président de la République, ces organisations non gouvernementales visent également l'ancien auditeur général des Forces armées de la République démocratique du Congo, le général Joseph Ponde; le bourgmestre de la commune de Limete, Douglas Nkulu; le directeur de cabinet du général John Numbi, Kabeya, etc. Il est noté, par ailleurs, que Joseph Kabila et toutes les autres personnalités citées devront comparaître comme des renseignants et non des prevenus. "Le premier élément c’est que dans l'audition du président Kabila, celui-ci ne sera pas entendu comme prévenu, il sera entendu comme simple renseignant. Cela veut dire en d'autres termes que ses droits acquis tant au niveau de la loi qui accorde des avantages aux anciens chefs d'État qu' au niveau de la Constitution, voire du règlement intérieur du Sénat, ne seront pas remis en cause. C'est quand un ancien chef d'État est poursuivi pénalement qu'on peut lever ses immunités et qu'on pourrait respecter les conditions posées par la loi qui accorde les avantages aux anciens chefs d'État. Mais, dans le cas d'espèce, il s'agit d'un simple renseignant", a précisé le président de l'Association africaine de défense des droits de l'homme (Asadho), Me Jean-Claude Katende, le 18 janvier, à l'issue de la signature de cette déclaration. Les organisations et mouvements citoyens font, cependant, savoir qu'au regard de l'évolution de cette affaire, si des éléments attestent l'implication réelle de Joseph Kabila dans ce double meurtre, son statut pourrait changer de renseignant en commanditaire. Et, c'est là que la machine sera actionnée pour la levée de ses immunités et son interpellation. "S'il arrivait qu’à l'issue de son audition, on trouve qu'il y a des éléments qui pourraient faire en sorte que l'ancien président Kabila soit impliqué soit comme commanditaire, soit comme auteur moral, à ce moment-là les procédures de la loi vont être mises en branle", a souligné le président de l'Asadho. Et de rappeler que l'article 7 de cette loi dit que l'ancien chef d'État peut être poursuivi pour tous les crimes de sang. Lucien Dianzenza Légendes et crédits photo : Joseph Kabila/DR Notification:Non |