Riposte communautaire à la covid-19 : la directrice régionale de l’OMS Afrique apprécie l'expérience congolaise

En vue de briser la chaîne de contamination au coronavirus dans les grandes agglomérations, le gouvernement a initié depuis un moment une réponse communautaire. Celle-ci consiste à installer des cellules d’éveil de sensibilisation dans les quartiers populaires reculés de Brazzaville. Ces structures, tenues par des jeunes dûment formés, ont pour mission d’apporter la vraie information sur la covid-19 au plus profond des quartiers périphériques, en vue de convaincre les citoyens les plus indécis à l’existence de la pandémie.

Sur le terrain, les jeunes techniciens mobilisés font usage des langues vernaculaires pour mieux passer le message sur la pandémie. Cette redoutable grippe a déjà arraché la vie de quelques centaines de Congolais. En tant que techniciens, ils les sensibilisent à l’usage des mesures barrières, au dépistage mais aussi et surtout  à la nécessité de se faire vacciner. L’unique moyen sûr pour booter la maladie du Congo et garantir l’immunité collective.

Flattée par cette expérience, la responsable onusienne a félicité le gouvernement congolais pour son imagination fertile qu’elle entend capitaliser au profit de l’OMS, en vue de contrarier d’éventuelles épidémies qui pourront survenir. « Je salue cette expérience congolaise dans la riposte communautaire à la covid-19.  Elle servira à l’OMS pour lutter contre les épidémies, qu’il s’agisse de la covid-19 ou d’autres maladies transmissibles, pandémies et des épidémies. Nous avons appris qu’on ne peut rien sans être en contact avec la population. Je félicite le Congo pour avoir imaginé cette stratégie de riposte communautaire. Séance tenante, nous avons senti l’engouement de la population à se faire dépister et vacciner », s’est réjouie le Dr Matshidiso Moeti.

Faisant le point sur la riposte nationale, le ministre de la Santé et de la Population a dit à son interlocutrice que la riposte à la covid-19 est organisée à quatre niveaux. « Nous avons organisé la riposte à la pandémie, en mettant en place quelques organes, notamment la Coordination nationale, la plus haute structure en la matière, présidée par le président de la République. Elle décide des mesures de riposte et s’occupe de la mobilisation des ressources.  Ensuite, nous avons le comité d’experts, qui est chargé d’émettre des avis scientifiques ainsi que la Task force qui  est chargée d’apprécier les impacts socioéconomiques. Le comité technique national de riposte, pour sa part, est composé des commissions thématiques », a expliqué Gilbert Mokoki à la directrice régionale de l’OMS Afrique.