Photographie : Guerchom Ndebo dresse l’état des lieux des forêts du Kivu

L’exposition « Les forêts du Kivu » qui se tient à l’Institut français de Goma, en RDC, jusqu’au 19 mars, s’inscrit dans le cadre de l'initiative de Paris pour la préservation des forêts d'Afrique centrale, en partenariat avec la Fondation Carmignac.

Guerchom Ndebo utilise la photographie pour communiquer ses préoccupations sur des sujets complexes et stimuler la réflexion sur des enjeux contemporains. Au cœur de sa démarche artistique, les notions d'égalité, de différences culturelles, de solidarité et de décadence se heurtent. « Un de mes premiers sujets publiés portait sur le charbon de bois « Makala ». Une grande partie de ma ville utilise du charbon de bois qui a un effet majeur sur l'environnement car il provient directement de l'exploitation du bois du Parc National des Virunga », témoigne le photographe.

« C’était important, pour moi, de raconter cette histoire pour montrer ce qui se passe dans ma région, mais ce n'était pas facile de réaliser le reportage photo à cause de la présence des groupes armés qui occupent les forêts et sont les premiers producteurs de charbon de bois », a-t-il poursuivi.

Poussé par le désir de raconter les histoires qui l’entourent, Guerchom Ndebo s’est plongé dans la photographie pour rapporter l’histoire de son pays à travers des images. Il a ainsi participé au projet « Congo in conversation » de Finbarr O'Reilly et de la Fondation Carmignac, qui avait pour but de montrer les réalités de la RDC à l'heure d'une pandémie mondiale.

Après l'exposition « Congo in Conversation » à Paris en France, il a été contacté par les agences de presse internationales pour couvrir l'actualité du Congo en images. Il a notamment couvert l'assassinat de l'ambassadeur d'Italie en février 2021 et l’éruption du volcan Nyiragongo en mai 2021. « Mon travail a été publié dans le monde entier, notamment dans The New York Times, CNN, RFI, USA Today, The Irish Times, et à la une du journal canadien The Globe et Courrier. Dans les semaines qui ont suivi l'éruption, j'ai continué à travailler sur des missions régulières sur des commissions avec plusieurs ONG et agences des Nations unies. Je continue à travailler en étroite collaboration avec Finbarr O'Reilly sur les histoires et projets à venir », a-t-il conclu.