Musique : le groupe Ndima brillant à l’IFCMardi 15 Février 2022 - 12:00 Le spectacle dénommé “Äkä free voices of forest” (France – Congo) bouclant la tournée euro-congolaise du groupe Ndima, le 12 février dernier à l’Institut français du Congo (IFC) de Brazzaville, a été une rencontre inédite entre l’univers musical des Aka, largement reconnu grâce à leurs chants traditionnels autochtones, et celui d’artistes de l’ouest de la France, à l’imaginaire florissant et rompus à l’improvisation.
Au cours de ce spectacle auquel le groupe Ndima a introduit la batterie, le synthétiseur…, Remi Leclerc a ébloui le public en chantant et interprétant sans faille les sonorités Aka. Le tout accompagné des ovations à chaque instant qu’une chanson venait à prendre fin. De même, si Angélique Manongo, Emile Koule, Nadège Ndzala ont été fantastiques, cela a été autant pour l’incroyable vocaliste Leïla Martial, à la voix angélique. On dirait tout de suite que cette soirée musicale a été splendide. Le public a assisté à un joyeux mélange de sons, de vibrations, d’expressions vocales. La rencontre de ces deux mondes est l’avènement d’une communauté de sons, un « peuple de sons », dirait-on. En effet, les chanteurs et percussionnistes du groupe Ndima, porteurs d’une culture ancestrale, et les trois improvisateurs originaires du sud-ouest de la France sont réunis autour du plaisir de jouer de leurs voix et de leur corps.
Cette tournée a été rendue possible grâce à leurs partenaires que sont la délégation de l’Union européenne (UE) au Congo, les instituts français du Congo (de Pointe-Noire et de Brazzaville), l’ambassade France, le ministère de la Culture et des Arts du Congo, la ville de Paris. Au début du mois de mars, le groupe Ndima se rendra en France pour une vingtaine de concerts, avant de poursuivre son séjour en Suisse. Les droits humains au cœur de l’action extérieure de l’UE
Cette aventure humaine, a poursuivi l’ambassadeur de l’UE, et les valeurs qu’elle promeut permettent de contrebalancer un discours et des attitudes largement discriminatoires dont est victime la population autochtone et qui bafouent ses droits les plus élémentaires y compris au Congo. Or, ce sont les valeurs d’égalité, de solidarité, de justice et de paix que ces droits véhiculent que l’UE doit préserver à tout prix et garantir à chacun et chacune d’entre eux, notamment les plus vulnérables. Pour Giacomo Durazzo, l’UE place les droits humains au cœur de son action extérieure à travers le monde. La promotion et la protection des droits des peuples autochtones en constituent un des axes majeurs. Son action en faveur des droits humains est rendue possible grâce notamment à plusieurs leviers… « Toutes ces initiatives sont l'occasion de rendre hommage à la résilience, à la créativité et à l'ingéniosité des peuples autochtones, porteurs de connaissances et d'un patrimoine culturel inestimable. Avec la table-ronde d’hier, le vernissage de l’exposition réalisée par l’anthropologue Romain Duda et le concert de ce soir, elles forment un ensemble cohérent », a déclaré l’ambassadeur de l’UE. Notons que le groupe Ndima, qui signifie en langue Aka “la forêt”, a été créé en 2003 par l’ethnologue Sorel Eta, son manager, après avoir rencontré les Aka en 1996. Depuis 2012 ce groupe a parcouru le monde grâce à son tourneur suisse, George Grillon. Bruno Okokana Légendes et crédits photo :1- Le groupe Ndima sur scène / Adiac
2- Les chanteuses du groupe Ndima et les artistes français / Adiac
3 - Les artistes saluant le public à l’issue du concert / Adiac Notification:Non |