Interview. Mwassi Moyindo: « On a chacun une définition différente de l’amour »

Mardi 15 Février 2022 - 14:16

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Du fait que le 14 février, dans de nombreux pays, renvoie à la fête des amoureux, la slameuse congolaise, Mwassi Moyindo, a choisi de rendre disponible en cette date son troisième single "Luzolo" (amour) sur différentes plateformes de téléchargement. Entretien autour de ce nouvel opus, hommage à Franklin Boukaka et fruit d’une autoproduction.

Les Dépêches de Brazzaville (L.D.B.) : Parlez-nous de la génèse de "Luzolo".

Mwassi Moyindo (M.M.) : "Luzolo" c’est un morceau qui existe depuis un peu plus d’une année. J’écrivais le texte de la chanson assez spontanément et sans savoir qu’il fera partie de ma discographie. Au fil du temps, je l’appréciais positivement que je me suis dit qu’il faut que je le partage avec les amoureux du slam. 

L.D.B. : Pourquoi la mention « Hommage à Franklin Boukaka » accompagne-t-elle la diffusion du single sur YouTube ?

M.M. : Franklin Boukaka est l’une de mes icônes. Mon texte existait déjà et pendant que je le peaufinais, je n’avais pas trouvé meilleur refrain pour sublimer le titre que celui de l’une des chansons de l’artiste qui me donne des frissons. Depuis que je la connais, il ne se passe pas plus de deux jours sans que je ne l’écoute. Dans mon nouveau single, les couplets sont de moi et le refrain est une interprétation de « Luzolo » de Boukaka qui est en lari et que je ne pouvais pas traduire. On a peut-être changé le rythme et adapté la chanson, mais ça reste ce refrain dont je suis amoureuse.

L.D.B. : De quoi parle le single et où a-t-il été réalisé ? 

M.M. : Ce single est un texte qui traite d’amour compliqué. Une femme qui aime de tout son cœur, mais qui n’a pas le droit de vivre avec l’homme de son enfance, son amour de jeunesse. Elle lui adresse ce texte pour lui dire qu’elle l’aime malgré la complication de l’histoire. Que ses mots ne changeront rien. Le clip vidéo du single a été entièrement réalisé à Brazzaville.

L.D.B. : Que peut-on retenir de ce single ?

M.M. : Je ne suis pas du genre à donner des leçons de morale à mon public. Chaque personne est différente et chaque personne devrait faire le choix qui lui convient le mieux. D’où ces propos pour accompagner la sortie du clip : « On a chacun une définition différente de ce qu’est l’amour. Pour certains ce sont les sentiments, pour d’autres c’est le confort. Dans tous les cas fais un choix, reste-toi ».

L.D.B. : Avec qui avez-vous travaillé pour la sortie de ce single ?

M.M. : Pour la sortie de mon nouveau single "Luzolo", j’ai eu à collaborer avec mon beatmaker et ingénieur son, Expro. La réalisation, quant à elle, a été assurée par Dan Marcus Mujangi. Pour des besoins du clip, mon équipe a fait recours à des acteurs, danseurs et comédiens de Brazzaville. 

L.D.B. : Techniquement, "Luzolo" c'est quel genre musical ?

M.M. : Du slam, du slam, encore du slam. Mais sur de l’Afro comme on l’aime.

L.D.B. : Depuis peu, vous enchaînez des singles. "Zala yo", "Ngiena" et aujourd’hui "Luzolo". A quand la sortie d'un album ?

M.M. : Peut-être très bientôt, mais la cuisine peut prendre du temps. Donc allons-y lentement et sûrement. Agrandissons la communauté, parce qu’un album ça fait beaucoup et le retour doit être solide. 

L.D.B. : Jusqu’à ce jour, vous évoluez en autoproduction. Quelles difficultés rencontrez-vous ?

M.M. : Les difficultés n’ont pas changé. L’autoproduction est un gros risque et un gros investissement qui, on l’espère, finira par payer. 

L.D.B. : Que réservez-vous encore au public pour cette année 2022 ? 

M.M. : Beaucoup d’amour et de partage comme d’habitude. Mon vœu, c’est de pouvoir être écoutée de partout, partager mon savoir-faire avec le monde. C’est tout ce que je souhaite.

Merveille Atipo

Légendes et crédits photo : 

1- La slameuse congolaise, Mwassi Moyindo/DR 2- Lors du tournage de "Luzolo" /DR

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