Céni : l’Inspection générale des finances va enquêter sur la gestion des fonds

Mercredi 16 Février 2022 - 15:43

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L’inspecteur général des finances, Jules Alingete, a promis de dépêcher une équipe à la Commission électorale nationale indépendante (Céni) pour contrôler la gestion des fonds mis à sa disposition. Selon l'annonce faite le 16 février sur les ondes de Top Congo FM, cette équipe va avoir pour mission de surveiller et encadrer des opérations financières de la Centrale électorale.

« Chaque fois qu’il y aura décaissement, nous allons nous assurer de la transparence et de l’affectation réelle de ces fonds », a souligné Jules Alingete sur les ondes de Top Congo. Il a indiqué qu'il s'agira d'une mission permanente qui suivra toutes les opérations de financement de la centrale électorale, dans le cadre de l’encadrement comme cela est fait dans les institutions publiques pour éviter des confusions.

Selon l’opinion,  cette décision de l’Inspection générale des finances (IGF) qui veut assurer la bonne utilisation des fonds, qui seront mis progressivement à la disposition de la Céni pour toutes les opérations électorales, est consécutive à la dernière sortie médiatique du ministre des Finances sur le dossier de cette Centrale électorale.

Sur les antennes du la même radio, Nicolas Kazadi avait précédemment accusé les membres de la Céni de surfacturation dans le dossier charrois automobiles. Et le président de cette institution, Denis Kadima, avait réagi en indiquant que la Céni avait été créée par la Constitution et non par le gouvernement, appelant ainsi le ministre des Finances à laisser la Centrale électorale gérer elle-même les fonds mis à sa disposition.

Sur cette affaire de surfacturation à la Céni,  il a été noté que Denis Kadima avait demandé 1,6 million de dollars américains pour les véhicules du bureau. Pour le ministre des Finances, le président de la Centrale électorale a exagéré sur le prix réel de ces véhicules. « Nous nous sommes réservés de le faire, parce que la Céni nous a envoyé les prix trente à quarante fois supérieurs que les prix pratiqués sur les marchés…Nous avons préféré faire un paiement direct auprès des fournisseurs aux vrais prix », a-t-il souligné. Et de souhaiter un contrôle de l’IGF au sein de cette institution. « Je suis pour le contrôle de l’IGF, y compris à la Céni. Les trois processus électoraux ont coûté extrêmement cher et il y a eu très peu de contrôle », a-t-il dit, promettant de regarder de très près chaque fois que la Céni l’approchera avec des demandes.

C’est à l’issue de cet échange entre les deux responsables que l’IGF est entrée dans la danse pour promettre un contrôle à la Centrale électorale. Selon Jules Alingete, il sera question de vérifier combien d’argent cette centrale a reçu et à quoi il a servi.

Par ailleurs, il est indiqué que le gouvernement vient de verser 21 millions de dollars américains à la Céni dans la perspective des élections générales prévues pour l’année prochaine. La Centrale électorale espère une meilleure programmation financière et attend du ministère des Finances un décaissement trimestriel. Le souhait du gouvernement est que les expériences passées permettent une meilleure rationalisation des ressources. « C’est notre quatrième cycle électoral. La Céni devrait nous emmener vers un budget qui soit le plus réaliste possible, du fait de notre passé. Les dernières élections ont été organisées avec près d’un milliard de dollars américains. Pour 2022, le budget proposé est de 640 millions de dollars. Ça c’est 2022. On n’a pas encore atteint 2023. On se rend compte qu’on peut atteindre la même expérience », a indiqué le Premier ministre, Sama Lukonde, annonçant les fonds mis à la disposition de la Centrale électorale.

Lucien Dianzenza

Légendes et crédits photo : 

Le siège de la Céni

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