Pétrole : Kinshasa en quête des partenariats solides

Jeudi 24 Mars 2022 - 17:31

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Le gouvernement prépare les appels d’offre pour attirer les grandes compagnies pétrolières en République démocratique du Congo (RDC). Présent à Dubaï dans le cadre de l’Expo 2022, le ministre des Hydrocarbures, Didier Budimbu, a indiqué que le pays n’exploite à ce jour que 4,5 % de son énorme potentiel pétrolier. Une révélation faite lors de son intervention lundi dernier.

En séjour à Dubaï, la capitale des Émirats arabes unis, la délégation de la RDC, conduite au plus haut niveau par le président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, s’est lancée dans une vaste opération de charme. Au total, neuf membres du gouvernement et quarante opérateurs économiques ont fait le déplacement de ce pays pétrolier qui représente l’exemple parfait de la bonne utilisation des pétrodollars, à en croire le ministre congolais, Didier Budimbu. En effet, selon lui, la RDC a besoin des partenaires de cette envergure, qui disposent de l’expérience et de l’argent pour l’accompagner, à travers des contrats de partage de production, dans le développement du secteur pétrolier.

D’emblée, Kinshasa est décidé à se doter d’un secteur pétrolier qui contribue mieux aux recettes intérieures. Pour y parvenir, il faut arriver à développer le potentiel des hydrocarbures encore disponible, qui représente plus de 90 % des estimations, explique Didier Budimbu. Mais qui doit le faire ? Pour le gouvernement de la République, il faut énormément de moyens à mettre en jeu. « Nous voulons inviter les investisseurs potentiels à venir au Congo lors des appels d’offre. Il y a seize blocs pétroliers et trois blocs gaziers qui vont exiger de mettre en œuvre des moyens. Du côté ouest, c’est-à-dire Moanda, etc., il  existe trois grands blocs pétroliers. Actuellement, la plus grande partie n’est pas exploitée en dehors de celui de Perenco en exploitation depuis 1969 », a laissé entendre le ministre des Hydrocarbures.

Selon lui, le potentiel inexploité est estimé à environ 66 milliards de barils. Quant aux moyens à mobiliser, un bloc pétrolier peut exiger entre 100 et 150 millions de dollars américains pour le développement d’un seul point d’extraction, qui ne garantit pas d’ailleurs le succès. « Si vous faites dix points d’extraction pour trouver enfin du pétrole, vous auriez dépensé un milliard de dollars américains », a-t-il ajouté Pour l’officiel congolais, son pays ne peut prendre le risque de se lancer dans une telle entreprise au regard de la fragilité de son économie. Dès lors, on comprend l’intérêt de contacter des compagnies pétrolières qui disposent de l’expérience et des moyens financiers conséquents.    

Laurent Essolomwa

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