Burkina Faso : l’UE réaffirme son engagement pour la transition

Mercredi 30 Mars 2022 - 13:07

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Le Premier ministre de transition, Albert Ouedraogo, a reçu en audience l'ambassadeur, chef de la Délégation de l'Union européenne (UE) au Burkina Faso, Wolfram Vetter. Ce dernier a réaffirmé l'engagement des Etats membres d'accompagner la transition de ce pays.

Au sortir de son audience avec le Premier ministre, Albert Ouedraogo, le diplomate de l’UE, Wolfram Vetter, a déclaré : « Les Etats membres de l'Union européenne sont disposés à accompagner la transition burkinabè ». Il a fait savoir que l’organisation européenne s'aligne sur les positions de la Commission économique des Etats de l'Afrique de l'ouest pour ce qui concerne cette transition, tout en insistant sur un besoin de chronogramme et de feuille de route « solides et ambitieux » qui ciblent les réformes prioritaires à  entreprendre, soutenant avoir reçu l'assurance du chef du gouvernement de transition. Au-delà de son implication sur des questions humanitaires, l’UE s’engage à renforcer sa coopération dans certains domaines, notamment celui de la sécurité. « Nous voudrions aussi faire une contribution à la stabilisation dans cette crise sécuritaire », a expliqué Wolfram Vetter. En perspective, a-t-il fait savoir, l'UE prévoit une visite de haut niveau au Burkina Faso, pour discuter de ces questions. Avant son audience avec le Premier ministre, une délégation de diplomates européens, avec à sa tête Wolfram Vetter, a été reçue par la cheffe de la diplomatie burkinabè, Olivia R. Rouamba.

A cette délégation prenaient part les ambassadeurs de la France, de l’Allemagne, des Pays-Bas, de la Belgique, de la Suède, de l’Italie, du Luxembourg, de l’Autriche, du Canada et des Etats-Unis, venus partager avec elle ses préoccupations sur la situation en Ukraine. Les diplomates occidentaux ont réaffirmé leur souhait de voir l’établissement rapide d’un cessez-le-feu et ont demandé « aux pays amis » leur accompagnement pour amener la Russie à l’ouverture de couloirs humanitaires. Olivia R. Rouamba a salué leur démarche et partagé le point de la situation nationale, la mise en place des organes de la transition et les priorités dégagées. Pour Wolfram Vetter, « le partenariat entre l’Union européenne et le Burkina Faso reste excellent et vieux de soixante ans », un partenariat fondé sur des valeurs partagées « de démocratie, de gouvernance, de sécurité, des droits de l’homme ». Ce qui a justifié l’accompagnement financier du Burkina Faso pour la période 2016-2020 de 600 milliards de FCFA d’aide. L’UE constituant ainsi le premier donateur d’aide publique au développement en dons. En ce qui concerne la programmation de la période 2021-2027, l’UE va continuer à l’être et des réflexions sont en cours, a-t-on appris. Un soutien qui se constate déjà en ce contexte de crise sanitaire liée à la covid-19.

Depuis 2016, la dégradation de la situation sécuritaire au Burkina Faso a conduit l’UE à s’engager dans la sécurité. Cela s’est fait à travers la formation, l’équipement et l’appui à la gestion intégrée des frontières, ainsi que le renforcement du maillage territorial tant en infrastructures qu’en personnel déployé, le renforcement des capacités des forces de sécurité, l’appui structurel au secteur de la sécurité. Mais aussi, l’appui à la préparation inclusive d’une nouvelle stratégie de sécurité nationale et la promotion du dialogue entre les acteurs du secteur et la population. Ce qui a valu plus de 124 milliards de FCFA à travers des projets nationaux et régionaux, notamment dans le cadre du G5 Sahel. A ceci s’ajoutent le déploiement des activités relatives à la sécurité, l’accès aux soins de santé et l’approvisionnement en eau pour la population dans les régions du Sahel et du nord du Burkina Faso.

Noël Ndong

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