A la découverte de… Nsayi M'pary Oumba, grand témoin de l’épanouissement du volleyball congolais

Jeudi 31 Mars 2022 - 19:27

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Secrétaire général de la ligue départementale de volleyball de Brazzaville, sélectionneur national de beach-volley, entraîneur d’Inter Club dames et professeur de la discipline, Nsayi M’Pary Oumba est considéré comme le disque dur de ce sport au niveau national.

Le premier contact de Nsayi M'pary Oumba avec le volleyball remonte à sa tendre jeunesse, lorsqu’il s’est lancé dans une carrière d’enseignant à l’Institut national de la jeunesse et des sport (INS) en 1976. Maître d’éducation physique à l’époque avec comme spécialité les sports collectifs dont le handball et le volleyball, N’sayi M’pari Oumba avait du mal à faire le choix entre ces deux disicplines. « Je travaillais beaucoup sur le handball puisque j’avais créé même un club (SC Negro handball) mais j’avais toujours une forte fascination pour le volleyball. C’est, d’ailleurs, ce qui m’a conduit à la fédération de volleyball », explique-t-il.

A l’image des grands dirigeants sportifs, Nsayi M'pary Oumba a pratiqué le volleyball en tant qu'athlète. Il a ainsi participé à plusieurs éditions du championnat national et départemental à Brazzaville. Il a, en effet, servi dans les clubs de l’INJS et de Diables noirs. « Etant donné que j’étais déjà enseignant, j’avais préféré écourter ma carrière pour rester sur le banc, entraîner et former les jeunes », indique Nsayi M’Pary Oumba dit Mâ Mpari.

Selon lui, une bonne partie de sa carrière a été façonnée dans le département de la Lékoumou où il avait lancé simultanément cinq équipes en messieurs comme en dames alors que le volleyball n’existait pas du tout dans cette partie du pays.

« Je suis la première personne à faire participer la Lékoumou au championnat national de volleyball en 1988, à Pointe-Noire, puis en 1989 à Brazzaville. Dans ce département, je faisais tout puisque j’étais en même temps directeur technique régional. J’avais ainsi fait du volleyball la discipline la plus pratiquée dans ce département. Quand vous traversiez les ruelles de Sibiti, vous pouviez voir les enfants jouer au volleyball avec des fils et des ballons à base des sacs en plastique », assure le coach N’sayi.

Co-fondateur et entraîneur du club AS Lumière puis de Patronage volleyball en messieurs et en dames, il peine aujourd’hui à faire l’unanimité à cause de sa rigueur et sa volonté à respecter et faire respecter les textes.

« En tant qu’inspecteur des sports, je suis strict avec les documents administratifs parce que le sport donne l’idée de la compétition et la compétition donne l’idée de l’arbitrage. C’est cela mon problème au niveau de la ligue et de la fédération », explique celui qui détient, dans sa tête, l’historique du volleyball congolais.

Selon lui, pour que le volleyball s’impose comme une discipline de référence, il est nécessaire de le vulgariser partout sans complaisance. Il estime que ce sport n’est normalement pratiqué qu’à Brazzaville et non dans d’autres départements du pays.

Il pense qu’il serait mieux que le ministère des Sports fonctionne en étroite relation avec les écoles de formation des cadres de sport. Cela permettra aux fédérations de dénicher les techniciens qui pourront contribuer au développement de leur sport de prédilection.

Aussi, il déplore le fait de tout donner au football au détriment des autres sports. « Imaginez-vous que j’avais réussi à qualifier deux joueurs de beach-volley U-19 à la Coupe du monde mais l’Etat n’avait pas validé le décaissement de l’argent pour déplacer les deux joueurs et moi l’entraîneur. Mais au football, l’argent est toujours disponible, quel que soit le montant et malgré les défaites répétées », déplore Mâ Mpari.

Signalons que l’homme passe son temps à apprendre dans les livres. Se sentant presque au bout du rouleau, il invite les jeunes à s’approprier les différents métiers du volleyball. Il reste ainsi disponible à encadrer et orienter les jeunes dans la pratique de ce sport collectif.

Rude Ngoma

Légendes et crédits photo : 

Le coach Mpari/Adiac

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