![]() Institut national des arts : un fils de la maison nommé directeur généralSamedi 2 Avril 2022 - 11:34 Le Pr Damien Pwono remplace le célèbre écrivain dramaturge, nouvelliste et critique littéraire, Yoka Lye Mudaba, qui l’a eu comme « disciple » alors qu’il était aux études.
Après onze années en qualité de directeur général de l’Inas, le Pr Yoka Lye Mudaba a passé le flambeau au Pr Damien Pwono. Il estime que ses deux mandats successifs à la tête de cet institut et la rallonge d’une année ne sont pas le seul fait à retenir de son éloquent parcours. « Je viens de passer onze ans comme directeur général de l’INA, mais l’on oublie que j’y ai réalisé cinquante ans de carrière », rappelle-t-il, confiant : « J’y ai tout fait ! J’ai été le premier Congolais à être engagé comme assistant. A l’époque, il n’y avait que des expatriés parce que le conservatoire était un concept tout à fait extraverti. Au fil des ans, j’ai franchi tous les échelons : assistant, chef des travaux, professeur associé, professeur ordinaire, et tous les postes ». En revenant sur les contours de son mandat, le Pr Yoka Lye Mudaba a expliqué : « J’ai fait onze ans à mon dernier poste. Administrativement, il est dit qu’un directeur général ou recteur exerce pour un mandat de cinq ans renouvelable une seule fois ». La rallonge d’une année n’était pas intentionnelle car, a-t-il signifié : « Depuis deux ans, j’avais annoncé publiquement que les mandats ne devraient pas être prolongés, je devais donc partir. Et puis, ma foi !, il faut savoir changer ! Comme l’on dit, il faut savoir quitter la table même quand elle est pleine ». Du conservatoire à l’INA Pour rappel, créé en décembre 1967, l’INA dont la dénomination était Conservatoire national de musique et d’art dramatique, était conçu, à son origine, dans la perspective d’assurer « le perfectionnement des personnes présentant des potentialités naturelles pour pratiquer la musique et le théâtre ». C’est en 1971 qu'il devient INA. L’ordonnance présidentielle n°81-0171, du 7 octobre 1971, intègre l’INA dans le système universitaire national. Suite à une nouvelle réforme de l’enseignement supérieur et universitaire congolais, dix ans plus tard, a lieu l’autonomisation des institutions d’enseignement. Dès lors, l’INA est rattaché au « Conseil d’administration des instituts supérieurs techniques, artistiques et technologiques », sur le plan institutionnel. Il fait ainsi partie du ministère de l’Enseignement supérieur et universitaire. Composé de cent-cinquante enseignants (professeurs, chefs de travaux et assistants), le corps professoral de l’INA affiche un dynamisme particulier. Par ailleurs, la réputation de son centre de recherche forgée à la mesure du temps et de l’expérience accumulée au fil des ans est telle qu’il reçoit de nombreux artistes, y compris ceux qui jouissent d’une large reconnaissance sur les scènes tant nationale qu’internationale. Il en est de même des écrivains, universitaires, chercheurs et maîtres qui y trouvent de quoi se parfaire. Il sied de rappeler qu’étant une institution à vocation régionale, l’INA accueille, outre les étudiants congolais, plusieurs d’autres pays du continent à l’instar de l’Angola, du Congo-Brazzaville, du Cameroun, du Gabon et de la Centrafrique.
Nioni Masela Légendes et crédits photo : 1 - Les Prs Yoka et Pwono à la cérémonie d’hommage du 12 mars / DR
2 - Le Pr Damien Pwono rendant hommage à son prédécesseur / Adiac
Notification:Non |