Magistrature : des auditeurs de justice inquiets du retard de leur mise en formation

Samedi 9 Avril 2022 - 17:42

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Plus d’un an déjà après que le président de la République, Denis Sassou N’Guesso, a signé le décret leur donnant le statut juridique d’auditeurs de justice, la formation qu’ils attendent depuis ne vient pas. Le 9 avril, lors d’une assemblée générale à Brazzaville, les futurs magistrats se sont indignés du retard accusé alors que certains de leurs collègues sont déjà affectés dans les tribunaux.

 

Deux cent quatre-vingt-seize jeunes au total sont en attente de formation depuis près d’une décennie. Ils ont été sélectionnés par le gouvernement, au même titre que nombreux de leurs collègues qui sont déjà sur le terrain, pour combler le déficit en magistrats dans le pays. Mais depuis, ces jeunes qui constituent le dernier groupe peinent à être mis en formation.

Pour diligenter l’affaire, un comité interministériel présidé par le Premier ministre, chef du gouvernement, avait été mis en place pour suivre l’évolution du dossier. Malgré le fait que tout a été mis au point pour que ces jeunes partent en formation, ils se disent abandonnés à eux-mêmes, en dépit du décret publié par le chef de l’Etat. Ils ne comprennent plus à quel niveau leur dossier est classé et s’inquiètent de plus en plus.

Dans cette manœuvre, les auditeurs de juste voient d’un mauvais œil leur tutelle qu’ils accusent de « mauvaise volonté » dans le dénouement de l’affaire.

« Malgré la volonté du chef de l’Etat, l’autorité suprême, le ministre de la Justice n’émet aucune volonté de mettre les auditeurs de justice en formation. Il préfère nous laisser à la maison sans justification de notre dû mensuel. Et pourtant, en fin d’année dernière, le ministre de la Justice nous avait fait établir des passeports de service avec lesquels nous devrions aller en formation à l’extérieur. Nous nous demandons pourquoi le Premier ministre n’organise pas la réunion interministérielle comme faisait son prédécesseur, Clément Mouamba, pour résoudre ce problème », ont souligné ces jeunes dans un message.

Pour l’heure, les futurs magistrats écartent toute idée de relancer les sit-in populaires au ministère de la Justice ou à la Primature, comme ils l’ont fait il y a deux ans. Leur préoccupation majeure est que le gouvernement les mette en formation au plus vite afin qu’ils reviennent servir l’Etat comme les autres qui ont déjà bénéficié de la même formation.

 

 

 

 

 

 

  

 

 

Firmin Oyé

Légendes et crédits photo : 

Des auditeurs de justice en réunion

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