Salon Congo na Paris: la cinquième édition clôturée à Paris

Le Salon Congo na Paris a fermé ses portes le 17 avril. Les sourires ont été au rendez-vous. Dès la première journée, la joie des retrouvailles était illustrée par de multiples signes affectifs, une belle affluence dans les stands, des intervenants de qualité à travers différentes thématiques, une participation interactive lors des tables rondes et surtout, une déambulation tout-à-fait libre des visiteurs.

À la clôture, les organisateurs n'annoncent point encore de bilan chiffré mais ils s'estiment satisfaits, ne fusse qu’en tenant compte, déjà, des conditions non contraignantes liées à la covid-19.

Selon Marvyne Loti Loutonadio, un des présentateurs de cette édition,  pour une période assez cruciale marquée par la covid-19, c’est une réussite qui donne le signal de la reprise des événements au sein de la diaspora. Il fallait que ce soit Congo na Paris qui reprenne en premier et ouvre la voie après deux années blanches. La thématique ne concernait pas seulement les citoyens de la diaspora mais devait interpeller les pouvoirs publics. « Pour parler des enjeux écologiques du Bassin du Congo, à cette table ronde, il fallait avoir la participation des experts, des chercheurs, des acteurs de la diaspora et d’autre part, celle des institutionnels et des pouvoirs publics à qui incombe le travail de protection à effectuer en amont par leurs décisions politiques », a-t-il déploré.

Et de se projeter sur l’avenir : « Hier nous étions sur "Zonga mboka / Retour au pays" ; aujourd’hui   "Tonga mboka / Construisons le pays ", vivement demain "To vanda na mboka / Restons au pays ". Car, estime-t-il, les membres de la diaspora s’imprègnent de l’histoire de leurs origines, affirment un désir pour cette histoire. Ils ont pris conscience que l’histoire de l’Afrique ne s’écrira pas à l’étranger mais plutôt sur place au Congo, en Afrique. « Les citoyens de la diaspora veulent revenir au Congo, le Congo doit attirer ses enfants », a-t-il dit.

Avant le mot de clôture de Charlotte Kalala, présidente de Congo na Paris, un spectacle a permis aux artistes de la Compagnie Recréation-Larmes de se produire sur la grande scène. En One man show : Weilfar Kaya. Un défilé de mode avec des créations d’Adriana Talansi. Juste avant le concert, une invitée surprise : Anjali Denis, fille de la poétesse du jazz, Helmie Bellini. Pour le concert, les artistes du moment, tels que Roi Soleil Wanga; Issey; Mister NZ; Debsito; Nathan TSB; Yolaine BM; Kaahem et Maud.

Pour clore cette édition, Charlotte Kalala a rappelé que depuis le début de ce salon, son déroulement ne se raconte pas, mais, il se vit plutôt.

« Avec la cinquième édition, vous venez de vivre une nouvelle expérience en présentiel et en ligne. En sortant d’ici, si auparavant vous aviez une vision négative sur l’Afrique, changez-la ; changez votre façon de voir. L’Afrique c’est vous, l’Afrique c’est moi. Si vous voulez qu’on parle de nous en bien, dans ce cas, commencez à véhiculer le positif afin qu’ensemble " To tonga mboka / Construisons le pays ! " ».