G5 Sahel : l’UE regrette le retrait du Mali

Mercredi 18 Mai 2022 - 11:15

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimable

L'Union européenne (UE), par la voix de son haut représentant, « regrette » le retrait du Mali du G5 Sahel, l’organisation régionale dont il était membre avec la Mauritanie, le Burkina Faso, le Niger et le Tchad.

Josep Borrell a indiqué que l’UE ne peut que s’inquiéter davantage des conséquences de ce choix sur la sécurité de la population, au Mali et dans la sous-région. « L’Union européenne prend note de la décision des autorités de transition au Mali de retirer leur pays de tous les organes et instances du G5 Sahel, y compris de la Force conjointe », a souligné la même source. « Même si la décision de rester ou non membre du G5 Sahel appartient à chacun des États souverains qui le constituent, nous ne pouvons que regretter cette décision », a déclaré Josep Borrell. Le Mali a justifié cette décision par le refus qui lui est opposé d’accéder à la présidence de l’organisation régionale alors que la règle de la présidence tournante lui en confère le droit depuis février 2022.  « La création du G5 Sahel en 2014 répondait à une reconnaissance par tous ses États membres - dont le Mali- de l’absolue nécessité d’une coopération renforcée et à terme d’une intégration régionale, seules à même de relever les multiples défis de la région », a précisé le diplomate, soulignant cependant que « cette décision s’ajoute à d’autres décisions récentes de repli des autorités de transition. Dans le contexte actuel, l’Union européenne ne peut que s’inquiéter davantage des conséquences de ce choix sur la sécurité de la population, au Mali et dans la sous-région ».

L’UE est l’un des principaux bailleurs de cette institution censée servir de cadre de coopération entre les États membres dans la lutte contre les groupes jihadistes actifs dans plusieurs parties du Sahel. Elle dit donc prendre note de cette décision. Josep Borrell reconnaît que la « décision ou non d’un membre du G5 Sahel appartient à chacun des membres souverains », mais regrette cette sortie d’un instrument qui, selon lui, « répondait à une reconnaissance par tous ses Etats membres - dont le Mali - de l’absolue nécessité d’une coopération renforcée et à terme d’une intégration régionale, seules à même de relever les multiples défis de la région ».

 Le Mali a décidé, le 2 mai, de se retirer de tous les organes et instances du G5 Sahel, y compris de la force conjointe, a annoncé le colonel Abdoulaye Maiga, porte-parole du gouvernement, dans un communiqué. Il a affirmé que « l'opposition de certains Etats du G5 Sahel à la présidence du Mali est liée aux manœuvres d'un Etat extra-régional visant désespérément à isoler le Mali ».

Ce pays a décrié « un abandon en plein vol » de la France, après que le président français, Emmanuel Macron, eût décidé, en juin 2021, la réarticulation de l’opération Barkhane. Depuis, les relations entre Bamako et Paris n’ont cessé de se détériorer. Le Mali a finalement décidé de se rapprocher de la société militaire privée russe, Wagner. Ce qui n’a pas été apprécié par ses partenaires traditionnels. Le 2 mai, le gouvernement de transition a dénoncé les accords de défense liant le Mali et la France, accusant Paris de les avoir violés.

 

  •  
  •  
  •  
  •  
  •  

 

 

Noël Ndong

Notification: 

Non