Transferts monétaires : des recommandations pour améliorer les prestations du projet Lisungi

Jeudi 26 Mai 2022 - 15:02

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A la demande du groupe de la Banque mondiale, les acteurs impliqués dans la mise en œuvre du projet Lisungi ont validé, le 25 mai à Brazzaville, au cours d’un atelier, les résultats de deux études qualitatives menées en République du Congo en 2021.

La première étude a porté sur « L’inclusion économique des femmes et des jeunes au Congo-Brazzaville : perspectives sur le programme d’appui aux Activités génératrices de revenus ». Recommandée par la Banque mondiale, cette  étude a fait l’évaluation rétrospective de processus d’exécution du Programme activités génératrices de revenus (PAGR) sur un échantillon des bénéficiaires de Dolisie, dans le Niari; Loandjili à Pointe-Noire; Makélékélé, Bacongo, Moungali et Djiri à Brazzaville; ainsi qu’à Nganga Lingolo, dans le district de Goma Tsé-Tsé, dans le Pool.

L’étude a permis à la Banque mondiale et au ministère des Affaires sociales de mieux comprendre les potentiels et obstacles spécifiques auxquels les jeunes femmes sont confrontées lorsqu’elles veulent participer au marché du travail, notamment pour démarrer, soutenir et de développer leurs micro entreprises. Elle a, en effet, mis en relief la perception des bénéficiaires sur le PAGR, les contraintes et difficultés rencontrées par les bénéficiaires, les stratégies utilisées pour augmenter la productivité, le système de paiement par tranche des subventions allouées aux bénéficiaires du PAGR.

Au terme de l’analyse, les bénéficiaires reconnaissent les bienfaits du PAGR et évoquent certaines difficultés dans le développement des micro projets, entre autres, les contraintes liées à l’accès au financement, à la terre, à l’eau et à l’électricité, et les contraintes liées à l’approvisionnement des intrants.   

La seconde enquête portait sur « Le projet Lisungi et la prévention des violences ayant pour base le genre (VBG) en République du Congo ». Le but étant de mieux comprendre les manifestations de ces violences dans les zones d’intervention du projet Lisungi, ainsi que les effets des interventions du projet sur cette problématique dans la perspective de renforcer la prise en compte des VBG dans la mise en œuvre de ce projet.

Afin de mieux circonscrire les prochaines interventions, les consultants ont formulé à la Banque mondiale et autres acteurs de mise en œuvre du PAGR plusieurs recommandations. Il s’agit, entre autres, de promouvoir les groupements des entrepreneurs et de développer des actions et stratégies collectives ; développer des approches filières dans les zones rurales et offrir davantage de formation de qualité, adaptées aux besoins particuliers des bénéficiaires ; revoir les écarts de paiements des tranches ; combiner les TMC et le PAGR pour les ménages très pauvres et vulnérables ; désigner les jeunes porteurs de projets AGR pour augmenter leur participation. Il s’agira aussi de poursuivre une communication renforcée sur le PAGR afin de combattre les perceptions erronées (franc-maçonnerie et autres) ; utiliser la campagne de sensibilisation et de mobilisation pour promouvoir l’égalité des hommes et des femmes ; renforcer le suivi et le coaching des bénéficiaires ; adapter les activités à des groupes cibles spécifiques notamment les réfugiés et autochtones.

Selon la directrice générale de la Solidarité, responsable des transferts sociaux au projet Lisungi, Anasthasie Ossangatsama, cette étude permet de renforcer les faiblesses et consolider les acquis. « Lisungi, pour les bénéficiaires, est un projet qui a apporté un soulagement, ce qui fait que certains ménages puissent aujourd’hui être capables de vivre des activités qu’ils réalisent. Dans les financements qui s’exécutent actuellement, les jeunes femmes ont une place de choix pour faciliter leur autonomisation », a-t-elle conclu.

Parfait Wilfried Douniama

Légendes et crédits photo : 

1- Les consultants / Adiac 2- Les participants/Adiac

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