![]() Amélioration de l’accès à l’électricité : la police écourte la marche de la société civile et des KinoisSamedi 4 Juin 2022 - 15:12 Malgré le dispositif policier, les manifestants ont pu dénoncer le faible accès au courant électrique et sensibilisé à cette situation, tout en appelant les autorités à agir en améliorant l’accès à l’électricité, tout en misant sur « les énergies renouvelables décentralisées ».
La société civile a toujours été pacifiste
Pas de développement sans électricité Dans ce document, la société civile et les Kinois ont rappelé aux autorités du secteur énergétique et du pays qu’il n’a pas de développement sans électricité. Dans le concret, ils ont relevé que la situation d’accès à l’électricité dans la ville-province de Kinshasa et sur l’ensemble du territoire national continue à se dégrader et cela inquiète fortement la population et les acteurs sociaux. « Alors que la Constitution garantit en son article 48 que ‘’Le droit à un logement décent, le droit d’accès à l’eau potable et à l’énergie électrique sont garantis’’. La situation sur le terrain est plus alarmant », a regretté la société civile, relayant le cri des Kinois et de tous les Congolais. Pour la société civile, la dégradation de la qualité des services pour l’accès à l’électricité se fait remarquer notamment par l’absence d’une politique nationale de l’énergie ; la non-finalisation de la réforme de la Société nationale de l’électricité (Snél) et du secteur de l’énergie ; l’absence d’une planification énergétique dans la province de Kinshasa ainsi que le paiement des frais pour l’éclairage public par les ménages, sans résultat palpables dans plusieurs quartiers de Kinshasa. Il y a également comme indices, selon la société civile, le non-paiement à la Snél, par les institutions publiques, des factures de l’électricité consommée ; les coupures intempestives du courant sans informer au préalable la population ; la vétusté des câbles et des cabines qui alimentent certains quartiers ; le phénomène départ unique, qui favorise la distribution du courant électrique au plus offrant ; le payement des factures non consommées (facturation forfaitaire de l'électricité), en violation des dispositions de la loi n°14/011 relative au secteur de l’électricité ; l’émission par la Snél des factures exorbitantes malgré l’absence du courant permanent ; la recrudescence de l’insécurité par manque d’électricité ; l’exposition de la population kinoise aux risques d'incendies et électrocution dus à la mauvaise qualité du réseau de distribution ainsi qu’à la qualité de l’électricité de la Snél, etc. La société civile fait, par ailleurs, remarquer que cette situation a une incidence négative direct sur tous les secteurs de la vie nationale dont la santé, l’éducation, les petits commerces (malewa, les vivres frais, dépôts des boissons, transformation des produits issus du maraîchage, et autres), sans oublier le secteur de la sécurité, par l’accentuation de la délinquance juvénile, communément appelé phénomène Kuluna. Le début d’une campagne jusqu’à obtenir satisfaction
Il est également attendu du ministre chargé de ce secteur d’assurer l’amélioration de la gestion de l’entreprise Snél, en faveur d’une politique efficace de maintenance des infrastructures énergétiques, pour améliorer la qualité de ses services ; et de finaliser la réforme de cette société afin de favoriser la segmentation de ses activités (production, transport et commercialisation), pour maximiser le rendement en faveur de l’amélioration de la qualité de l’électricité. « C’est possible pour la RDC d’atteindre l’accès pour tous à une énergie propre, durable, fiable et à moindre coût. Pour ce faire, le pays doit miser sur les énergies renouvelables décentralisées. En attendant comme la situation ne change pas, la population congolaise est résolue de se prendre en charge pour exiger plus d’amélioration. Toboyi molili ! », se sont écriés les manifestants, tout au long de cette action. Lucien Dianzenza Légendes et crédits photo :Photo 1: Les manifestants avec banderoles et calicots/Adiac
Photo 2: Publication de la déclaration de la Société civile et des Kinois/Adiac
Photo 3: Discution entre la police et les organisateurs de la marche/Adiac Notification:Non |