Vie des institutions: le siège du CNSA scellé

Samedi 4 Juin 2022 - 15:10

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 Le Conseil national de suivi de l’accord et du processus électoral (CNSA), une institution d’appui à la démocratie, aurait actuellement son siège scellé, selon le constat fait par le parquet général près la Cour d’appel de Kinshasa/Gombe.

Le Collectif d’organisations non gouvernementales (ONG) de défense des droits de l’homme, au cours d'une conférence de presse animée, le 2 juin, à Kinshasa a dit suivre avec amertume et crainte la situation qui prévaut au CNSA, qui constitue un risque pour la jeune démocratie mise en place dans le pays. « Cette institution d’appui à la démocratie a été  créée par une loi organique, sa suppression devra également l’être par une loi abrogeant celle qui l’a créée. Sinon, c’est l’arbitraire qui s’installe. Et, cela est dangereux pour la démocratie », a souligné le président de la Fondation Bill Clinton pour la paix (FBCP), Emmanuel Adu Cole.

Se référant au constat fait par le parquet général près la Cour d’appel de Kinshasa/Gombe qui y a dépêché des inspecteurs judiciaires et des officiers de police, ce regroupement d’ONG conduit par la FBCP note que le siège abritant les bureaux du CNSA auraient été scellé par un certain Paulin, non autrement identifié. « Ce fait a été commis le 26 mai 2022, à 2 h du matin et pourtant, l’immeuble en question situé sur l'avenue Lukusa n° 218, dans la commune de la Gombe, est une propriété de la Caisse nationale de sécurité sociale », a souligné ce collectif dans une déclaration lue devant la presse par son rapporteur, Joseph-Désiré Makwando Makambo.

Des faits des droits qui appellent sanctions

Ce collectif relève que la personne citée a détruit les serrures et les cadenas trouvés sur place, pour les remplacer par d’autres dont elle détient les clefs. Il dénonce toutes violations constituées par la destruction méchante, le trafic d’influence et la substitution du sieur Paulin en lieu et place de la justice. « Ainsi, nous demandons des poursuites judiciaires immédiates de cet individu et de ses complices qui touchent à la vie d’une institution d’appui à la démocratie », a souligné ce regroupement d’ONG.

En plus de ces violations, ces ONG ont également fait savoir que cette institution dirigée par Joseph Olengankoy a été privée de ses frais de fonctionnement depuis trois ans, le mettant ainsi dans l’impossibilité de remplir sa mission telle que dévolue par le législateur. Elles disent attendre du gouvernement le rétablissement de cette institution dans ses droits légitimes et sollicitent l’implication de la communauté internationale dans ce dossier pour sauver la démocratie dans le pays et lutter contre l’impunité.

Lucien Dianzenza

Légendes et crédits photo : 

Joseph-Désiré Makwando et Emmanuel Adu Cole, lors du point de presse/Adiac

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