Exposition : entre photographie et environnement

Mardi 7 Juin 2022 - 16:00

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Après avoir reçu leurs attestations de fin de formation à la clôture du festival Kokutan’Art, le 1er juin dernier, les participants à l’atelier photographique de cet événement ont procédé, le 4 juin, à la restitution de leur apprentissage par une exposition en lien avec l’environnement. Implantées dans le hall de l’Institut français du Congo (IFC), les images de cette vitrine artistique sont à découvrir et explorer jusqu’au 18 juin.

Ils étaient sept hommes, à savoir Florel Mambou, Therance Ralff Lhyliann, Didier Poaty, Lyg Bauer Tomadiatounga, Karel Tchingoua, Love Sacré Loukebadio, Sourya Guimbi Goma  et une seule femme, Jennifer Mank. Pendant dix jours à l’IFC, ils ont été formés aux techniques et à la gestion du fond, de la lumière, des couleurs et des émotions. Des séances d’ateliers qui étaient animés par le photographe professionnel congolais, Robert Nzaou. Au terme de ces rencontres, le festival s’est choisi de faire écho de l’apprentissage des participants à travers une exposition sur la thématique de l’environnement, un sujet qui concerne, d’ailleurs, tout le monde.

« Le travail du photographe c'est comme celui d'un écrivain, d'un peintre ou encore d'un sculpteur. C'est avant tout un moyen d'expression. Avec cet outil on peut se lancer dans la capture de problèmes sociaux et environnementaux en les saisissant avec une certaine intensité. L'environnement est un thème essentiel au-delà de la photographie, il relève d'un problème de survie pour l'humanité entière. Je crois qu'avant d'être photographe on est avant tout humain, on est donc, de fait, touché par ce qui se passe autour de nous », a souligné Robert Nzaou.

Ainsi, de cette exposition, il ressort des clichés qui donnent à voir des artères transformées en lac qui non seulement rendent caduque la circulation mais nichent des déchets en tout genre et accroissent la présence des moustiques responsables du paludisme ; la jeunesse, espoir de demain, qui mérite qu’on lui lègue un environnement sain ; la beauté de la nature à travers des cours d’eau naturels dans lesquels l’homme peut encore se baigner avec plaisir sans s’inquiéter d’une quelconque pollution ou d’un trouble sanitaire ; l’usage des sachets plastiques qui contribuent à salir la planète ; les moyens de transports dont l’usage n’est pas sans conséquence pour l’humanité ; etc.

Dans la scénographie de l’exposition, deux clichés disposés côte à côte portent un message fort : d’une part la vue des arbres embellissant le décor d’une chaussée et d’autre part le commerce du charbon dans un marché de la place. Le charbon qui n’est autre que le résultat du bois coupé et brûlé. Quoiqu’il se dégage plusieurs connotations de ces images en fonction de la compréhension de chaque spectateur, l’essentiel demeure de se rappeler qu’en coupant les arbres, il faut aussi penser à les replanter au risque de les voir considérablement diminuer et donc ne plus fournir à suffisance tous ces bienfaits.

Pour les organisateurs du festival Kokutan’Art, le formateur de cet atelier et les participants, c’est une satisfaction d’avoir relevé le défi de présenter ces travaux sur le thème de l’environnement qui, espèrent-ils, aideront à une meilleure prise de conscience et à plus d’engagement pour le respect écologique.

Merveille Atipo

Légendes et crédits photo : 

Quelques clichés de l’exposition accrochés dans le hall de l’IFC/Adiac

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