Zones économiques spéciales : l’UE table sur la gouvernance économique

Dans le souci d’opérationnaliser les Zones économiques spéciales (ZES) d’Ignié, de Pointe-Noire, d’Oyo-Ollombo et de Ouesso, le gouvernement a opté pour le partenariat public-privé. Les deux parties ont échangé en termes de développement des ZES et il a été question de voir les possibilités de coopération avec l’UE et ses Etats membres. L'objectif est d'attirer les petites et moyennes entreprises européennes (PME) dans ces zones.

Pour l’ambassadeur de l’UE, les PME sont des acteurs importants, car « l’économie européenne est fondamentalement basée sur les petites et moyennes entreprises ». Intéresser ces entreprises à s’implanter au Congo a fait l’objet de l’entretien entre Giacomo Durazzo et Emile Ouosso.

Dans ces zones, « il y a du potentiel mais il y a aussi beaucoup de questions à régler », a-t-il poursuivi. Concernant la gouvernance économique, Giacomo Durazzo a mis un bémol. « On peut développer ces ZES, mais il faut travailler sur la question de gouvernance parce que si vous avez des freins, les PME ne seront pas forcément intéressées à venir. Il faut travailler sur la gouvernance et les ZES », a-t-il fait savoir.

En clair, les problèmes de gouvernance économique sont perçus comme un frein à l’investissement extérieur.

Sur les garanties que l’Etat congolais apporte aux investisseurs, entre autres, l’exonération de l’impôt sur les sociétés pendant dix ans, l’impôt sur les revenus des personnes physiques pour les expatriés à 0%, l’ambassadeur de l’UE a affirmé : « C’est déjà un début mais il reste encore beaucoup de travail à faire », relevant, en outre, le climat des affaires et les questions de justice.

Giacomo Durazzo, de nationalité italienne, a servi successivement en Tunisie, au Mali, en Somalie, au Kenya et au Tchad. Avant d’être nommé au Congo, cet ingénieur agricole de formation était ambassadeur de l’UE en Mauritanie.