Développement: la mondialisation a accentué les inégalités, accuse Macky Sall

Jeudi 9 Juin 2022 - 16:00

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La mondialisation a accentué les inégalités, a dénoncé, le 9 juin, le président du Sénégal, Macky Sall, au cours d'une conférence ministérielle de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) à Paris, estimant que l'Afrique continue de subir les déséquilibres sur les plans économiques, commerciaux et financiers mondiaux.

 

"Mon point de vue est celui d'un continent qui accuse le plus grand retard dans le processus de développement", a déclaré le chef de l'Etat sénégalais, président en exercice de l'Union africaine, lors d'un discours à l'OCDE.

"Nous vivons une sorte de crise des finalités, qui se traduit par le déficit d'accès du plus grand nombre à des conditions minimales d'une vie décente : nourriture, eau potable, soins de santé, logement et éducation", a-t-il énuméré.

"La mondialisation, qui était perçue comme une ère d'échanges et de complémentarité pour une croissance et une prospérité partagées, a plutôt accentué les inégalités", a déploré Macky Sall qui s'exprimait en compagnie du Premier ministre italien, Mario Draghi, et de Mathias Cormann, secrétaire général de l'OCDE, une institution qui prône le libre-échange et rassemble trente-huit pays développés. 

Avec le conflit Russie/Ukraine et la résurgence de la covid-19 en Chine, la mondialisation est fortement remise en question en raison des lourdes perturbations dans les chaînes d'approvisionnement mondiales, le concept de "démondialisation" étant désormais à la mode dans les milieux économiques.

Le président du Sénégal a, par ailleurs, reproché une inégalité de traitement des pays africains dans la manière dont ils sont évalués par les agences de notation financière. Macky Sall a également exhorté le G7 et l'OCDE à tenir compte de la spécificité de l'Afrique dans les efforts de décarbonation.

"Nous sommes 1,4 milliard d'habitants sur le continent africain et plus de 600 millions n'ont pas encore accès à l'électricité", a-t-il martelé, répétant un chiffrage déjà brandi en mai.

"Donc quand on dit qu'on ne va plus financer l'énergie fossile, y compris le gaz, qui est beaucoup moins polluant que le charbon ou le fuel, alors il faut savoir qu'on porte atteinte gravement à l'objectif d'accès universel à l'électricité", a-t-il conclu.

D'après AFP

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