Patrimoine géologique : plus de trente jeunes cadres africains en géosciences formés à Pointe-Noire

Mardi 14 Juin 2022 - 14:30

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 La ville centenaire abrite, depuis le 13 juin, une formation des jeunes cadres d’Afrique francophone en géosciences sur le patrimoine géologique. La cérémonie d’ouverture de cette formation organisée en partenariat avec le PanafGéo a été patronnée par le ministre d’Etat, ministre des Industries minières et de la Géologie, Pierre Oba, en présence du préfet de la ville océane, Alexandre Honoré Paka, de l’ambassadeur du Congo à l’Unesco, Henri Ossebi.
 

 

 

Organisée sur le thème ‘’Protection du patrimoine géologique vers la sauvegarde du patrimoine mémorial », la formation théorique sur le terrain vise à intégrer les concepts de géodiversité ; patrimoine géologique et géoconservation. Elle est le fruit d’une coopération stratégique à long terme entre les services géologiques européens et africains, notamment Eurogéo Surveys(EGS) et l’Organisation africaine des services géologiques (OASG).  Il s'agit de renforcer les capacités des services géologiques africains dans différents domaines afin qu’ils apportent leur expertise, acquièrent de la donnée pour une prise de décision éclairée en appui aux Etats, et engagent un dialogue constructif avec toutes les parties prenantes.

Les enjeux sont, entres autres, la gouvernance des ressources minérales, l’exploitation durable des ressources minérales et non énergétiques, la prévention et la gestion des catastrophes naturelles, le développement du service minier local.

Le président du Conseil départemental, député maire de la ville océane, Jean François Kando, a indiqué dans son mot de bienvenue à ses hôtes que cette formation est prélude au projet de création d’un Géoparc dénommé « Géoparc de Loango ». « Je saisis cette circonstance pour vous dire infiniment merci pour le choix porté sur notre ville afin d’accueillir ces assises.  Au regard de l’intérêt que suscite le thème central de ces retrouvailles, je traduis haut et fort à l’Union européenne, à travers son organe technique Euro géo Surveys (EGS), et à l’Union africaine, par l’entremise de l’Organisation africaine des services géologiques (OASG), toute la gratitude de la République du Congo, de son peuple, de son président et de son gouvernement, pour avoir retenu le Congo à l’effet de couvrir ce rendez-vous en géoscience », a-t-il laissé entendre.

Ouvrant les travaux, le ministre d'Etat Pierre Oba a remercié les responsables des institutions internationales, les membres du gouvernement, les préfets du Kouilou et de Pointe-Noire, les experts du PanafGéo, les organisateurs de la formation et les participants pour leur contribution a la réussite de l’événement.

Il a exprimé sa satisfaction pour la tenue de cette session de formation du panafGéo édition 2021-2022 pour la zone francophone après celle organisée l'année dernière à Douala, au Cameroun, sur le thème « Risques géologiques et gestion environnementale des mines ». Rappelons que ce programme a été lancé en décembre 2016 à Dares Salem, en Tanzanie. Il est cofinancé par l’Union européenne et douze services géologiques européens.  

S’appuyant sur l’importance de former les jeunes cadres africains en matière de patrimoine géologique, le ministre d'Etat a indiqué que le patrimoine géologique est une véritable source d’inspiration. « A mon humble avis, un patrimoine est une chose chère, sacrée, ayant une valeur culturelle, historique…et que l’on doit préserver jalousement. Il s’agit ainsi d’une source commune d’inspiration de valeur culturelle, une source d’approvisionnement et de développement économique. Je me permets de l’affirmer , que la terre du Congo , mieux encore la géologie du Congo , abrite un craton, constitué par des ilots de socle parmi lesquels on peut citer le chaïllu et l’Ivindo dont l’importance scientifique, culturelle, minière, historique…n’est plus à démontrer », a dit Pierre Oba.

Cette formation, a-t-il poursuivi, ouvrira à n’en point douter les bases d’une réflexion approfondie sur la création d’un géoparc Unesco dans le pays. « Nous comptons sur la bonne assistance de l’Unesco, de l’Union européenne, du BRGM, de l’EGS et d’autres  organismes, en vue d’accompagner le Congo dans cette procédure d’inscription », a assuré le minitre d'Etat.

Cinq jours durant, les participants venus de quatorze pays africains dont le Togo, le Niger, le Nigeria, le Cameroun, le Bénin et le Congo vont échanger avec plusieurs encadreurs venus d’Europe. Il s’agit de Nicolas Charles, du service géologique de la France, coordonateur de PanafGéo; Ozlem Adryaman Lopez, spécialiste de programme associé section des sciences de la terre et de la réduction des géorisques; le Pr Nicolas Wolkovisc, responsable de la formation.

Charlem Léa Itoua

Légendes et crédits photo : 

1-La photo de famille/Adiac 2- Le ministre d'Etat Pierre Oba, au milieu, à l'ouverture des travaux/Adiac

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