Législatives françaises 2022. Amélia Lakrafi: « Briguer un deuxième mandat représente l’opportunité de parachever les projets que j’ai engagés »

Mardi 14 Juin 2022 - 12:30

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Après cinq ans de mandat en tant que députée de la dixième circonscription des Français établis hors de France, Amélia Lakrafi, membre de la majorité parlementaire au sein du groupe La République en marche, brigue un second mandat cette année. En bref séjour à Brazzaville, elle évoque le bilan de son premier mandat tout en dévoilant ses perspectives en cas de réélection. Interview.

Les Dépêches de Brazzaville (L.D.B.) : En quoi consiste votre mission en tant que députée des Français de l’étranger ?

Amélia Lakrafi (A.L.) : Les députés français ont deux prérogatives principales : voter la loi et contrôler l’action du gouvernement. Dans la pratique, nous consacrons une part importante de notre mandat à l’accompagnement administratif et social de nos compatriotes qui nous sollicitent individuellement, dans le cadre de permanences parlementaires, par exemple. Il y a cinq ans, j’ai été élue sous la bannière de la majorité présidentielle avec la confiance du président de la République, Emmanuel Macron, au sein de cette dixième circonscription des Français établis hors de France. Celle-ci compte quarante-neuf pays englobant l’Afrique australe, centrale, orientale, des îles de l’océan Indien et du Moyen-Orient. 140 205 Français y sont officiellement enregistrés auprès de nos consulats.

L.D.B. : Quelles sont les plus grandes préoccupations des Français résidant au Congo ?

A.L. : La crise sanitaire a très nettement changé la donne de ce point de vue. L’accès aux soins et à une couverture santé sont devenus le principal point d’inquiétude et cela s’entend parfaitement. Mais cela n’a pas éclipsé pour autant les autres sources de préoccupations que sont la qualité de notre système d’éducation, l’accès aux services consulaires, l’accompagnement social pour eux qui éprouvent des difficultés. J’ai œuvré pour que les subventions que nous allouons aux associations d’entraide et de bienfaisance soient augmentées. J’ai été entendue puisque les derniers budgets de l’Etat les ont triplées. Je plaide pour que nous allions encore plus loin avec une augmentation notable du budget d’aide sociale des consulats et la création de dispositif d’assurance santé de base pour les indigents.

L.D.B. : Quelles ont été vos réalisations durant les cinq ans écoulés ?

A.L. : J’ai accompagné et contribué à la mise en place des grandes réformes que nous avons votées à l’Assemblée nationale pour les Français de l’étranger, que ce soit pour une fiscalité plus lisible et juste, pour protéger l’excellence de notre système d’enseignement français à l’étranger ou la modernisation de la Caisse des Français de l’étranger. Au sein de la commission des Affaires étrangères, dont je suis membre, j’ai porté des projets de loi importants pour cultiver le partenariat et les relations diplomatiques entre la France et les pays de ma circonscription. J’ai également été rapporteuse budgétaire pour avis des crédits que nous consacrons à notre commerce extérieur. J’ai travaillé en lien étroit avec le ministre compétent dans ce domaine, Franck Riester, pour améliorer notre politique d’aide à l’export qui constitue une véritable opportunité de rebond pour notre économie.

L.D.B. : Quelle place occupe la culture dans votre agenda ?

A.L. : J’ai attaché énormément d’importance à l’accès à la culture pour nos compatriotes de l’étranger, et plus particulièrement pour les jeunes. Au travers du soutien à la francophonie, au travers des subventions que nous accordons aux librairies francophones dans le monde, mais il y a un accomplissement dont je suis le plus fière. J’ai été la première à proposer d’étendre les Pass culture à nos jeunes français à l’étranger. Cette mesure a été inscrite dans le programme du président de la République et je veillerai à son application rapide. Par ailleurs, c’est un fait, les Industries créatives et culturelles sont pourvoyeuses d’emplois et constituent une passerelle formidable entre certains pays africains. Si je suis réélue, je projette de m’impliquer davantage auprès des artistes. Ici, au Congo, vous avez la chance d’avoir un collectif formidable « Tosala ». Ces artistes m’ont touchée, elles sont formidables et elles font bouger les lignes sur les violences conjugales. C’est un sujet que j’ai beaucoup exploré.

Interview à suivre dans son intégralité sur adiac-congo.com 

Propos recueillis par Merveille Atipo et Gloria Lossele

Légendes et crédits photo : 

Amélia Lakrafi, candidate aux législatives françaises 2022/Adiac

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