Préservation de l’environnement : la société civile appelée à jouer pleinement son rôle

Jeudi 16 Juin 2022 - 12:47

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Le président de l’organisation non gouvernementale Eveil d’Afrique, Ugain Hamed Kaya Mikala, a souligné, le 15 juin à Brazzaville au cours d’une conférence de presse, la nécessité pour la société civile de jouer un rôle important dans la lutte contre certaines situations environnementales telles que les érosions, l’affaissement du sol, les inondations et l’insalubrité.

S’exprimant sur les cinquante ans de la Journée mondiale de l’environnement (JME) et les perspectives de l’agenda 2063 de l’Union africaine sur le développement de l’Afrique, le président d’Eveil d’Afrique pense qu’il est important pour la société civile d’être un véritable vivier de connaissances, de compétences et d’intelligence. Pour ce faire, elle devrait être disposée et disponible à accompagner le gouvernement si possible dans la quête d’un bon vivre environnemental. « La société civile n’est pas le complice de l’Etat et surtout pas son opposant mais plutôt un partenaire social et de développement.  Un partenaire fiable pour la sensibilisation, la communication et la matérialisation des projets de développements », a déclaré Ugain Hamed Kaya Mikala, annonçant l’organisation sous peu du Forum sous-régional de la société civile sur les enjeux du Bassin du Congo par l’Organisation internationale le de francophonie.

Soulignant l’importance de mutualiser les efforts dans la lutte contre les changements climatiques, il a émis le vœu d’avoir une société civile plus active, mieux formée et surtout plus engagée. La société civile doit, a-t-il dit, être impliquée dans les grandes stratégies nationales de développement durable.  Faisant le bilan des cinquante ans de la JME, notamment sur la politique environnementale au Congo, Eveil d’Afrique a déclaré que sur le plan climatique, les émissions sont assez faibles. En effet, sur le plan écosystémique, le pays dispose de 65% de couvert forestier national et des tourbières séquestrant du carbone.  Selon lui, l’engagement politique, marqué par une véritable implication du gouvernement sur les questions climatiques, fait du Congo un modèle dans la sous-région Bassin du Congo.

Les sept aspirations des Africains pour l’agenda 2063

« Mais, il faut noter que dans les cités urbaines Brazzaville et Pointe-Noire, l’on note des problèmes d’assainissement et de voiries urbaines qui sont réellement devenues des véritables questions pour la santé de la population. Cette situation inquiétante doit attirer l’attention des organisations non gouvernementales de préservation de l’environnement que nous sommes. Il est donc pour nous un devoir de nous activer », a alerté le président d’Eveil d’Afrique.

S’agissant de l’Agenda 2063 de l’Union africaine, il a sollicité l’implication de la société civile pour combler les sept aspirations des Africains.  Il s’agit, entre autres, d’avoir une Afrique prospère ayant pour base la croissance inclusive et le développement durable ; un continent intégré, politiquement uni sur la base des idéaux du panafricanisme et de la vision de la renaissance; une Afrique de bonne gouvernance, démocratique, respectant les droits de l’homme, la justice et la primauté du droit.  Les autres aspirations étant une Afrique pacifique et sûre ; une Afrique avec une forte identité culturelle, un patrimoine, des valeurs et une éthique commune ; une Afrique dont le développement est dirigé par ses citoyens, en comptant sur le potentiel de sa population, en particulier les femmes et les jeunes, et la prise en charge des enfants.  La dernière aspiration sera de considérer l’Afrique comme acteur et partenaire mondial fort, uni, résistant et influent.

« Outre l’Acte constitutif de l’Union africaine, l’Agenda 2063 est établi sur la vision de l’Union africaine, le 50e anniversaire de la Déclaration solennelle, les sept aspirations, des plans nationaux ainsi que des cadres régionaux et continentaux à partir desquels des objectifs spécifiques, des domaines prioritaires et des stratégies ont été développés pour faciliter leur réalisation », a conclu Ugain Hamed Kaya Mikala.

Instituée par les Nations unies depuis le 5 juin 1972, la JME est une occasion de sensibiliser et de prendre des initiatives pour répondre aux défis urgents, qu’il s’agisse de la pollution marine, du réchauffement climatique, de la consommation durable ou de la criminalité contre la vie sauvage.

Parfait Wilfried Douniama

Légendes et crédits photo : 

Ugain Hamed Kaya Mikala animant la conférence de presse/Adiac

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