Baccalauréat 2022 : franchir la ligne d'arrivée pour un nouveau départ !

Jeudi 23 Juin 2022 - 19:48

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Les épreuves du baccalauréat  ont été lancées le 21 juin sur le territoire congolais. Après neuf mois de dur labeur, les élèves et leurs parents se soumettent à la sanction de cet examen de fin du cycle secondaire, devenu une véritable institution au fil des années.

Passer le baccalauréat et le réussir a ce petit quelque chose d'héroïque, qui suscite émoi et admiration de la part des proches qui soutiennent et côtoient les valeureux candidats pendant neuf mois. L'épreuve du bac a presque valeur initiatique, accordant à ses lauréats l'accès au "mbongui" de la vie familiale et citoyenne. En effet, standard en termes d'instruction et billet d'accès aux études supérieures, plus spécialisées, le  baccalauréat appuie la maturité civile rendant les enfants d'hier adultes d'aujourd'hui, aptes à décider pour eux-mêmes et pour la société qui les aura formés. C'est en ce sens que, plus qu'une question d'éducation, le baccalauréat est une véritable institution, constituant le second vrai départ dans la vie.

Comme un accord tacite, une pensée partagée, partout dans le monde et particulièrement au Congo, l'obtention du baccalauréat permet d'aspirer à découvrir le monde sous un nouveau jour, d'une part, par le choix de ses études et de sa voie professionnelle et, d'autre part, par le choix du pays de ses études. Convergence des circonstances, l'éventail de formations étant encore réduit au Congo, nombreux sont les parents qui s'imposent la contrainte de l'épargne ou des sacrifices matériels et financiers pour permettre à leurs rejetons d'aspirer à une formation de meilleure qualité, offrant plus d'opportunités sur le marché de l'emploi, à l'échelon national mais aussi international. Ceux dont les parents ne peuvent, même au gré des sacrifices, envoyer leurs enfants à l'étranger, des programmes, bourses étatiques et internationales dont les annonces sont publiées ici et là comme dans le présent journal, offrent encore la possibilité de découvrir le monde sous un nouvel angle.

A ceux qui restent, par choix ou par contrainte, les études supérieures sont encore le choix de ceux qui visent l'obtention d'un diplôme du premier cycle universitaire avant là-aussi de pouvoir regarder vers d'autres cieux pour approfondir l'objet de leurs recherches. Bon gré, mal gré, selon les poursuites de chacun, une bonne partie du temps de vie sur terre se déroule ainsi sur le banc de l'école. Pour d'autres enfin, le baccalauréat suffit. Il représente le gage de l'instruction, une ressource suffisante pour se jeter corps et âme dans les profondes aspirations, entrepreneuriales ou vocationnelles toutes deux profondément existentielles. Luttant pour faire briller leur flambeau ou jouissant du soutien du contexte qui leur est propre, de par leur seul cheminement, ils montrent ainsi que tous les chemins mènent à Rome.

Princilia Pérès

Légendes et crédits photo : 

Des élèves en pleine salle d’examen pour passer leur baccalauréat/DR

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