A cœur ouvert : par les liens sacrés de la fraternité

Vendredi 30 Septembre 2022 - 13:30

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Un frère, une sœur, c’est une autre partie de nous-même, une autre version de notre sang, de notre ADN, de notre image. Si la fraternité a ce quelque chose de sacré et de presque intouchable, il se trouve que mal entretenue dans le berceau, elle peut conduire au tombeau.

 

 

« Suis-je le gardien de mon frère ? », rétorqua Caïn à Dieu dans le supposé premier fratricide de l’histoire de l’humanité. Ismaël fut éloigné d’Isaac, Jacob vola la bénédiction d’Esaü, Joseph fut jeté dans un trou… Les exemples sont nombreux et intarissables.

Ces histoires, quel que soit le regard qu’on leur porte, révèlent la plus grande et l’éternelle problématique de la fraternité : celui du frère ou de la sœur préféré, élu, choisi et placé sur un piédestal par les parents.

Cette problématique que l’on retrouve dans toutes les religions, croyances et mythes du monde est aussi celle qui saigne la famille et avec elle la société et le monde.

Aucun enfant ne naît avec un cœur foncièrement méchant, mauvais et pervers. Ce sont les différences de traitement qui viennent créer un déséquilibre dans l’affect de l’enfant délaissé et le poussent sinon le contraignent à adopter des comportements déviants et dérangeants qui laissent perplexes dans le seul but d’attirer l’attention sur lui.

S’il est vrai que chaque parent peut avoir sa préférence dans le chapelet de sa filiation, pour une raison ou pour une autre, ou même sans raison d’ailleurs, la responsabilité du parent concerné est encore de ne pas afficher ouvertement sa préférence mais de traiter tous les enfants sur un même pied d’égalité.

Tout enfant a sa place, sa valeur, sa vision, sa mission sur terre et le rôle du parent est de donner à tous ses enfants toutes les ressources affectives, matérielles et intellectuelles pour parvenir à l’accomplissement de leur mission sur terre sans entraves, du moins internes à la famille.

Princilia Pérès

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