2 octobre : la non-violence, mot d’ordre

Vendredi 30 Septembre 2022 - 13:17

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« La violence est une forme de faiblesse », a déclaré Dominique Rocheteau, footballeur français. Depuis quinze années, l’Organisation des Nations unies (ONU) célèbre la Journée mondiale de la non-violence le 2 octobre, date de naissance du Mahatma Gandhi, « grande âme Gandhi » en Sanskrit, ayant marqué l’histoire de l’Inde et du monde par son engagement pacifiste qui a mené à l’indépendance de son pays et par son enseignement spirituel.

La vision des Hommes réunis en société conduit indubitablement à une divergence d’idées, d’opinions, d’intérêts. Ces divergences mal gérées, non-exprimées ou mal exprimées, conduisent au conflit qui à son tour, mal géré, conduit à des éclats de violence à plusieurs strates de la vie en communauté : familiale, communautaire, sociale, nationale puis mondiale.

Il n’est pas étonnant de constater l’existence de plusieurs foyers de guerre dans le monde qui ne sont strictement à la base que des conflits d’intérêts, mal gérés, dont les répercussions restent désastreuses à l’échelle des hommes et de leurs réalisations.

La 77e session de l’Assemblée générale de l’ONU qui s’est tenue du 13 au 26 septembre, à New York, aux Etats-Unis, a permis de prendre la mesure des conflits d’intérêts des uns et des autres Etats, amplifiés par les alliances stratégiques des uns plutôt qu’avec les autres, rappelant tristement les alliances militaires du début du XXe siècle qui ont conduit à la réorganisation du monde désormais rythmée par des guerres idéologiques, technologiques et économiques jusqu’en 2022 où le vieux continent, flambeau même du principe de la démocratie et de la modernité sociétale, s’est vu divisé par des guerres qu’on attribuerait volontiers au Tiers-monde…

En effet, le conflit largement couvert par les médias, russo-ukrainien, mais aussi celui plus récent en Afrique, notamment le bras de fer entre le Mali et la France, sans oublier la guerre silencieuse mais bien réelle et chronique entre la République démocratique du Congo (RDC) et le Rwanda qui a pris un visage qu’on ne lui connaissait pas, à savoir une réaction civile et militaire de la part de la RDC, montrent à quel point la diplomatie peut être un exercice difficile, même pour les chefs des nations normalement outillés.

Le Mahatma Gandhi mis à l’honneur par l’ONU en ce choix de date s’est distingué parmi les hommes par le principe de la non-violence. Il a obtenu l’indépendance de l’Inde alors sous le croup anglais par le principe de la désobéissance civile non-violente.

Face à une géopolitique toujours dynamique et des défis planétaires toujours plus nombreux et inédits, la diplomatie, à travers le prisme de la non-violence, est sans doute un moyen de parvenir à une cohabitation plus harmonieuse entre les hommes et le respect de la dignité humaine.

En effet, au cours de sa réflexion, l’ONU a proposé huit axes de la non-violence, parmi lesquels figurent la promotion et le respect de tous les droits de l’homme et l’égalité entre les femmes et les hommes, qui parlent plus ou moins à tout citoyen du monde mais qui, un jour, trouvera sans doute tout son sens et toute sa concrétisation, dans la volonté des individus et des nations à s’élever au rang d’humains qu’ils sont normalement.

Princilia Pérès

Légendes et crédits photo : 

Le 2 octobre, Journée internationale de la non-violence /humanium.org

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