![]() Festival : rumba parade engagé à préserver l’identité culturelle du Kongo centralSamedi 29 Octobre 2022 - 15:54 Nouvelle étape de son périple national après Bukavu en octobre 2021, l’événement tient sa dixième édition au Kongo central, du 28 au 30 octobre, avec des groupes de musique moderne et traditionnelle au Collège Ntetembwa et au village Manzi à Nsanda.
Les deux formations musicales, ambassadrices de Kinshasa, ont réalisé le voyage dans une ambiance bon enfant ponctué par trois escales avant de débarquer à Matadi aux alentours de minuit. "Le Courrier de Kinshasa" tient de Brain Tshibanda que ces arrêts étaient tous inscrits dans la feuille de route du périple. « Sur le chemin, nous avons embarqué tous les artistes du Kongo central à l’affiche de Rumba parade ». La première halte, Kisantu, a permis la montée à bord du premier bus des musiciens de Tout puissant Zembe Zembe. Ce groupe composé en grande majorité d’artistes d’un certain âge, a informé le directeur adjoint du CWB, « est le plus vieil orchestre de la province né à la même époque que Zaïko Langa Langa ». Et de renchérir : « Ils font partie de la deuxième génération de la musique congolaise moderne ». Ensuite, c’était au tour de l’orchestre Etoile Musica de Mbanza Ngungu de se joindre aux Kinois. Le parcours s’est poursuivi sans encombres jusqu’à la dernière halte, Kimpese. Là ont embarqué les musiciens d’IBG, puis le cap a été mis sur Matadi, la destination finale. A Matadi même, sept groupes se sont joints aux arrivants à Emergence Kongo, le centre culturel abritant le village du festival. Parmi ces orchestres locaux, sont répertoriés six de musique moderne et un traditionnel, à savoir Tour Eiffel, Crystal Palace, Lisungi Music, Amis Zaïko, Owele et Rangers ainsi que le Ballet Musieni. Surprise Bandinga, un orchestre de Boma, a rejoint la grande équipée rassemblée à Matadi le 28 octobre matin pour participer à cette grande fête de la rumba qui devait débuter en soirée. Musique moderne et traditionnelle La participation des groupes traditionnels, a soutenu Brain Tshibanda, s’inscrit dans « la pensée légitime de faire le mixage entre tradition et modernité ». Ainsi, a-t-il expliqué : « Hormis le Ballet Longo, nous avons travaillé avec un ballet traditionnel du village Manzi, à Nsanda, et un autre de Matadi. Notre vœu, c’est que les jeunes de la contrée retrouvent leur identité culturelle ». Cela tient au constat que, a-t-il soutenu, « dans les villages, en commençant par les chefs coutumiers, l’identité culturelle se perd et les traditions disparaissent. L’on observe que les chefs coutumiers n’arborent plus leurs prestigieux vêtements traditionnels, leur préférant des tenues modernes. Pis encore, bien de valeurs sont de plus en plus rejetées. Dès lors, le lingala est beaucoup plus parlé que le kikongo qui tend à disparaître, c’est juste absurde d’en arriver là ! ».
Et, revenant sur la participation des sapeurs, Brain Tshibanda a souligné : « Aux acteurs des deux tendances musicales, moderne et traditionnelle, nous avons joint les sapeurs ». Vu que, a-t-il soutenu, « la promotion de nos valeurs à travers la rumba nous donne aussi l’occasion de faire un clin d’œil à la sape. Car, comme d’ordinaire, la rumba et l’élégance, traduites à travers la sape, vont toujours de pair. Nous avons avec nous Kaditoza et Six Smalto parmi les représentants de la sape de Kinshasa qui vont performer avec les sapeurs de Matadi ». Nioni Masela Légendes et crédits photo : 1-Rumba Parade fait escale à Matadi / DR
2- Les musiciens de Kinshasa, Kisantu, Mbanza Ngungu et Kimpese en route pour Matadi /Adiac
3 -Les sapeurs prêts à l'embarquement pour performer à Rumba parade /Adiac
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