Coopération : la ministre Lydie Pongault en visite en France

Débutée le 22 novembre, la visite officielle de la ministre congolaise en charge de la Culture a commencé à Paris par une séance de travail au Musée Quai Branly Jacques-Chirac. Sur place, après une visite guidée, elle s’est entretenue avec Emmanuel Kasarhérou, président de l’établissement hôte.

 Etablir une coopération culturelle passe, entre autres, par un processus de recensement des objets congolais détenus à l’étranger en général, plus particulièrement ceux exposés au Musée Quai Branly Jacques-Chirac.

 À l'issue de ce premier entretien, Emmanuel Kasarhérou a confié à la presse sa détermination. « Lorsque les gens se rencontrent pour la première fois, ils apprennent à se connaître et découvrent ce qu’ils vont pouvoir partager en percevant ce qu’ils ont en commun. C’est une occasion, pour nous de montrer la collection africaine et de parler plus particulièrement de celle provenant du Congo. Ainsi, cela permet de voir utilement quel type de relations et de coopération peuvent s’établir par la suite entre le Quai Branly et le Musée du Congo », a-t-il expliqué.

La ministre congolaise s’est réjouie de commencer sa visite de travail par un symbole de l’art mondial. « Au niveau du Quai Branly, nous avons l’histoire de l’art du monde. Ici, on peut s’identifier, on peut voyager. Chaque citoyen du monde peut retrouver ici, au Musée Quai Branly, une parcelle de sa culture », a assuré Lydie Pongault.

 Parmi les objets entreposés en France, la mission ministérielle s’est informée sur le "Collier du roi Makoko". L’objectif, pour le Congo, est d’établir une préconisation en vue de la restitution d’une telle œuvre majeure. Mais si elle a bien pu voir le Collier du Makoko lors de sa visite guidée, il s’avère néanmoins que cet ancien ornement du chef Batéké ne serait qu’une copie entreposée en France. « Nous rendrons compte au président Denis Sassou N’Guesso qui appréciera et nous instruira à propos de cette œuvre mémorielle de l’histoire de notre pays », a ajouté la ministre.

 Par la suite, dans l’enceinte du Quai Branly, Lydie Pongault s’est entretenue avec Christian Mantei, président Atout France / France.fr. Avec cet expert-consultant en ingénierie touristique, a été évoquée la fourniture d’expertise pour le renforcement de la politique touristique déjà établie par le gouvernement congolais.

 Le Congo entend mettre à profit les conseils de ces partenaires très spécialisés pour leur expérience dans le processus de création, d’amélioration et de développement des sites touristiques sur toute l’étendue du territoire national. C’est une manière de relancer et de redynamiser le partenariat entre la France et le Congo dans les domaines touristique et culturel.

 De par sa situation géographique dans le Bassin du Congo et de par son potentiel touristique, le Congo ambitionne de faire légitimement de ce secteur une source de diversification de son économie puisque, pour la ministre, le Programme national de développement 2022-2026 porte en partie ses priorités sur "le tourisme, secteur pour la relance de l’économie dans une perspective de diversification". De ce fait, elle milite pour faire de ce vaste secteur l’un des moteurs de croissance, en s’entourant et travaillant avec les experts.