![]() Journée internationale d’actions pour les rivières : une conférence sur la gestion durable des ressources en eauMardi 14 Mars 2023 - 17:16 Plusieurs scientifiques, membres de la communauté estudiantine, des institutions gouvernementales et de la société civile ont pris part, le 14 mars, à Kinshasa dans la commune de la Gombe, à une conférence scientifique sur les enjeux et les impacts de l’hydroélectricité sur l’environnement et le social.
Ouvrant cette réflexion qui a essentiellement tourné autour de la gestion durable des ressources en eau en RDC, le secrétaire général académique de l’Esforca a rappelé que c’était un sujet à jour et l’intérêt que devaient porter les participants à cette activité. Relevant le contexte de cette activité, le secrétaire exécutif de la Corap, Emmanuel Musuyu, a retracé l’instauration de cette célébration tout en soulignant l’importance de la rivière pour la vie de la planète. Il a également peint le tableau de la situation actuelle des rivières à travers le pays, particulièrement dans la capitale, Kinshasa. « Les inondations, notamment à Kinshasa, sont la conséquence de la mauvaise gestion des rivières », a-t-il dit. Pour lui, les responsabilités de cette situation chaotique sont partagées entre les ménages, les entreprises, etc., ainsi que le gouvernement, en ce sens que les premiers cités utilisent les rivières comme dépotoirs ou atrophient leurs lits et le gouvernement pèche par manque d’une politique de gestion des immondices et de l’environnement ainsi que de ces rivières. Emmanuel Musuyu a également alerté sur la présence de certains projets qui peuvent impacter négativement les rivières. Un échange d’idées enrichissant Dans les deux panels d’intervenants, le représentant de la Régie des voies maritimes, l’ingénieur Nsasa, et celui de la Compagnie des voies fluviales ont établi un état des rivières du pays ainsi que les menaces qui pèsent sur elles. Dorothée Misenga, de la Société civile environnementale, a donné la vue de cette structure sur les rivières du pays. Erick Kasongo a parlé du projet d’aménagement du fleuve Congo : nécessité de la gestion durable des ressources en eau en RDC et grand barrage face aux écosystèmes aquatiques. Serge Ngimbi a tracé le profil du fleuve Congo alors qu’Apollinaire Nsoka Ngimbi a tablé sur les impacts des grands barrages sur l’environnement et le social : système d’électrification pour le développement de la RDC à partir de la base. Bob Yala de RadioWorkshop a exposé sur un podcast qui retrace les réalités vécues par les communautés d’Inga. Des conclusions qui appellent à une prise de conscience
Relevant le flou qui entoure ce projet que l’on a désormais rebaptisé Aménagement du fleuve Congo, étant donné que les informations à propos ne sont pas partagées, ces scientifiques ont insisté sur la décentralisation du système énergétique ainsi que sur l’adoption d’autres systèmes de production d’électricité dont le recours aux énergies nouvelles et renouvelables (énergies vertes). Ils ont, d’ailleurs, relevé une étude faite par la Corap qui a identifié plus de soixante barrages hydroélectriques abandonnés à travers le pays dont la remise en fonction ne demandera pas un investissement lourd comme l’exige le projet Grand Inga. Dans les recommandations de ces travaux, en plus des exigences liées à l’abandon du projet d’aménagement du fleuve Congo, la population est appelée à ne plus utiliser les rivières comme dépotoirs et de ne plus atrophier leurs lits par des constructions. Le gouvernement est appelé à concevoir une politique de gestion d’immondices et de l’environnement. Ces scientifiques ont, toutefois, sollicité d’autres cadres de réflexion et d’échange en vue de permettre à chaque partie de bien pénétrer ce sujet et de soutenir la prise des décisions qui conviennent. Lucien Dianzenza Légendes et crédits photo :La salle, lors de la conférence/Adiac Notification:Non |