RDC- Chine : le dossier « Sicomines » toujours sur la table des discussions

Mardi 6 Juin 2023 - 19:31

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Le différend lié aux contrats dits chinois n’a jamais figuré à l’ordre du jour des discussions au sommet entre les deux pays partenaires. Pour autant, les négociations futures devront forcément s’inspirer de cet esprit de renouveau dans la relation. Si aucun calendrier clair n’est établi, du moins pour le moment, le gouvernement de la République démocratique du Congo a confirmé la décrispation d’un autre différend qui a paralysé les activités de Tenke Fungurume (TFM) au cours des derniers mois.

Officiellement, la RDC n’a pas engagé des discussions dans le différend qui l’oppose au groupement des entreprises chinoises dans le cadre des « contrat chinois ». C’est en substance la clarification apportée hier par le vice-Premier ministre et ministre des Affaires étrangères, Christophe Lutundula Apala, à l’opinion nationale et internationale. Même si la question reste pendante, mais elle évoluera désormais dans le cadre de l’esprit de renouveau dans la relation entre les deux pays, a-t-il souligné.

La deuxième précision du gouvernement concerne un rappel sur l’objectif principal du séjour du président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi, en Chine et la signature des accords qui en a découlé. Même si le voyage a coïncidé avec l’extrême tension suscitée par le rapport de l’audit des contrats chinois par l’Inspection générale des finances, il n’a jamais été question d’en faire un point particulier à l’ordre du jour des discussions entre les deux chefs d’État.

Par contre, au niveau des acquis, il y a bien entendu la désescalade dans le différend lié à TFM. La fin heureuse des discussions sur ce différend n’est pas le fruit des riches échanges entre les deux chefs d’État. « En toile de fond de cette visite, il y avait quelques différends liés à quelques investissements, mais ces différends ont été traités avant d’aller en Chine. Le principal avec TFM avait déjà été résolu ». Aujourd’hui, toute l’attention des deux partenaires se tourne résolument vers le deuxième différend majeur : « Il reste celui avec Sicomines. Il était important de poser le cadre dans cet esprit de renouveau dans la relation ».

Au-delà des avancées sur les accords passés, les deux parties ont échangé également sur la manière de promouvoir la relation entre les deux pays dans le futur. En premier lieu, il y a par exemple la nécessité de soumettre des projets précis au partenaire. Dans une économie libérale, il faut, en deuxième lieu, une plus forte implication des Congolais à travers des initiatives fructueuses. « L’État trace le cadre, crée le climat des affaires, s’occupe des infrastructures. Il faut des hommes audacieux, qui ont de l’imagination, qui créent des richesses et des emplois ». Nous y reviendrons.

Laurent Essolomwa

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