Droits économiques et socio-culturels : le Congo cumule plus de trente ans sans produire son rapport périodique

Samedi 11 Novembre 2023 - 14:36

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 118%

Version imprimable

La République du Congo n’a plus jamais fourni aux Nations unies ses rapports périodiques sur les droits économiques et socio-culturels depuis plus de trente ans, a affirmé Ludovic Hennebel, membre du comité des droits économiques et sociaux aux Nations unies, à l’issue d’une rencontre avec le président de la Commission nationale des droits de l’homme, Valère Gabriel Etéka Yemet.

L’entretien entre Valère Gabriel Etéka Yemet et Ludovic Hennebel a porté essentiellement sur la question des droits de l’homme. Les deux personnalités ont débattu notamment du retard que le Congo a pris dans la production de ses rapports périodiques, engagement que le pays n’a plus honoré depuis plus de trente ans.

« Nous avons débattu du processus de remise par des Etats des rapports de ratification et périodique pour lesquels le Congo ne nous a plus produits depuis plus de trente ans. Pour ce faire, nous nous sommes engagés à accompagner les acteurs congolais afin de les stimuler à finaliser ce rapport que les Nations unies vont recevoir au début de l’année 2024 », a souligné Ludovic Hennebel, membre du Comité des droits économiques, sociaux et culturels des Nations unies.

Ces rapports permettront, a précisé l’expert onusien, au haut-commissariat des droits de l’homme des Nations unies d’évaluer le niveau de respect et d’applicabilité d’un certain nombre de droits en République du Congo. Il s’agit, entre autres, des droits à la santé, à l’éducation, à la nourriture, à l’eau, à l’électricité ou au travail.  

« Lorsque nous parlons des droits économiques et sociaux, il s’agit d’évaluer le niveau de vie des Congolais dans le cadre de la justice sociale. L’objectif étant de connaître comment la redistribution des ressources financières se fait au Congo, dans le cadre des politiques publiques en matière d’assainissement, d’accès à l’eau et à l’électricité, d’éducation, d’emploi. A travers ces rapports que nous attendons début 2024, il ne sera pas question de juger l’Etat, plutôt de dialoguer avec lui », a renchéri le fonctionnaire onusien.

Peu avant, le Haut-commissariat des Nations unies au Congo avait organisé, du 7 au 9 novembre, un atelier de renforcement des capacités sur la rédaction du rapport dus aux organes des traités pour le Comité des droits économiques, sociaux et culturels en République du Congo.

Plusieurs acteurs œuvrant dans le domaine des droits de l’homme ont pris part à la session de formation dont l’objectif général était de fournir une assistance technique et de renforcer les capacités du gouvernement en la matière.

Trois jours durant, les experts des Nations unies ont expliqué aux acteurs sociaux le système des droits, les fonctions des organes de traités et les obligations du Congo en matière de droits de l’homme.

Les participants ont été aussi édifiés sur le cycle d’examen et le rôle de l’Etat dans chaque étape du cycle.

Firmin Oyé

Légendes et crédits photo : 

Valère Gabriel Etéka Yemet posant avec les experts des Nations unies /Adiac

Notification: 

Non