Procès Bukanga-Lonzo : la Cour constitutionnelle suspend ses audiences

Mardi 14 Novembre 2023 - 11:00

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A l'issue de son audience du 13 novembre, consacrée au prononcé de l’arrêt avant dire droit sur les exceptions soulevées par les prévenus Deogratias Mutombo et Grobler Christo Spephanus, la Cour constitutionnelle a informé de sa décision de suspendre les audiences dans l'affaire du parc agro-industriel de Bukanga-Lonzo

La haute instance judiciaire entend par sa décision permettre à Augustin Matata Ponyo, l'un des candidats, de concourir librement à l’élection présidentielle prévue pour le 20 décembre prochain. "La Cour ne peut pas empiéter ou perturber son exercice normal et constitutionnel pendant cette période. Tout le monde sait que juste après les élections, la Cour entre dans un processus de contentieux des résultats qui prend officiellement fin le 11 mars 2024. Passée cette étape là, la Cour va reprendre son cours normal et le rendez-vous est fixé au 18 mars 2023", a précisé son président, Dieudonné Kamuleta, cité par la radio Top Congo FM. Pour ce haut magistrat, le renvoi de la prochaine audience en avril 2024 se justifie donc par « le laborieux » travail de contentieux des résultats qui attend cette haute juridiction après les scrutins prévus pour le 20 décembre 2023.

Avec Deogratias Mutombo, ancien gouverneur de la Banque centrale congolaise, et Grobler Christo Spephanus, l’ancien Premier ministre Matata Ponyo (2012-2016), rappelle -t-on, est poursuivi pour détournement présumé de plus de 200 millions de dollars américains affectés au développement du projet de parc agro-industriel de Bukanga Lonzo. A la suite de cette décision de la Cour constitutionnelle, le président du partil Leadership et gouvernance pour le développement et candidat à la présidentielle peut librement poursuivre ses activités électorales. Dans sa défense, Matata Ponyo a toujours clamé son innocence en arguant qu’il n’a jamais pris un seul dollar de l’Etat. Il faut également souligner qu'en cas de victoire aux scrutins attendus, la Constitution n’autorise pas de poursuites pour un président en exercice.

Lucien Dianzenza

Légendes et crédits photo : 

Matata Ponyo/JA

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