Interview. Michel Nguimbi : « Le prix Forestival 2023 est une reconnaissance, un mérite par mon écriture photographique »

Jeudi 16 Novembre 2023 - 21:52

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Qui dit photographie de rue dit « Bala-Bala ». De son nom complet Michel Parfait Thibault Nguimbi, l’artiste et promoteur de l’agence de communication en ligne « Bala-Bala agency » qu’il tient depuis mars 2022 a remporté, le 6 novembre dernier, le grand prix Forestival 2023, quatrième photo coup de cœur du public. Entretien.

Les Dépêches du Bassin du Congo (L.D.B.C.):  M. Michel Nguimbi, pouvez-vous nous présenter le prix Forestival ?

Michel Nguimbi (M.N): Le prix Forestival est une plateforme française du volontariat international d’échange et de solidarité, initié par France Volontaire Congo, en partenariat avec la délégation de l’Union européenne au Congo dans la lutte contre la déforestation et la prévention de nos forêts.  

L.D.B.C.: De quelle édition s’est-il agi et quels en ont été les critères de sélection ?

M.N.: Il s’agissait de la deuxième édition placée sur le thème « Jeunesse gardienne de la planète et actrice du changement ». L’objectif était que le public exprime sa voix dans le cadre de la sélection d’une photo coup de cœur, en mettant un "j’aime" sur la photo de son choix, ceci, sur la page Facebook de France Volontaire. La photo coup de cœur sélectionnée, avec plus de mention "j’aime", est gagnante. Ce qui a été le cas avec la mienne qui a plus de six cents like. C’est pour la deuxième fois que je participe à ce concours. L’année dernière lors de ma participation à la première édition sur le thème « L’homme et l’arbre », j’avais occupé la deuxième place.  

L.D.B.C.: Pouvez –vous en dire plus sur la photo gagnante ?

M.N.: Cette photo présente deux élèves en tenue (présentant l’éducation), tenant un arbre à planter, ce qui est, d’ailleurs, notre sujet commun. Elle parle de la sensibilisation à la déforestation en milieu scolaire. L’arbre étant le meilleur ami de l’homme, il est nécessaire de le planter mais surtout de le protéger. Non seulement il participe à la lutte contre le réchauffement climatique, mais c'est aussi grâce à lui que nous écrivons tout en laissant des traces. A L’exemple du papier dérivé, mais aussi un espace de lecture au moment d’une détente.

L.D.B.C: A qui dédiez- vous ce prix Forestival ?

M.N.: Je le dédie à mes parents qui ont compris le sens du chemin que j’ai emprunté et à tous les « Bala-Bala » que j’honore et représente. Je suis satisfait du chemin que j’ai emprunté. Au-delà de créer des souvenirs évènementiels, mon écriture photographique est devenue un instrument d’éducation et de diffusion du savoir.

L.D.B.C.: D’une manière générale, quel regard portez-vous sur la photographie au Congo aujourd’hui ?

M.N.: La photographie est un véritable instrument d’influence sur la perception du monde. Au Congo, on observe une avancée à pas de tortue car la majorité des photographes congolais continue encore aujourd’hui à réaliser des reportages de mariages, d’anniversaires ou dans les bars au lieu de débattre des sujets pertinents.

L.D.B.C.: Un dernier mot ?

M.N.: Je suis heureux de transmettre par ce canal un message poignant à la jeunesse congolaise concernant la prévention de la planète et de l’environnement. C’est une participation qui trouve son sens et qui motive. Merci aux organisateurs de ce concours, aux sponsors et à tous ceux qui croient à mon écriture, en particulier les « Bala-Bala » qui représentent ma force.

Propos recueillis par Divine Ongagna

Légendes et crédits photo : 

1- Michel Nguimbi/DR 2- Une des œuvres du photographe/DR

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