Message de son excellence M. Denis Sassou N'Guesso, président de la République, chef de l'Etat, sur l'état de la Nation

Mardi 28 Novembre 2023 - 14:45

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-Monsieur le président du Congrès ;

-Monsieur le président du Sénat ;

-Monsieur le Premier ministre, chef du gouvernement ;

-Mesdames  et messieurs les membres du gouvernement ;

-Mesdames  et  messieurs les parlementaires ;

-Mesdames  et messieurs les ambassadeurs et chefs de missions diplomatiques et consulaires ;

-Mes chers compatriotes.

Avant tout propos, je voudrais rendre un vibrant hommage à nos jeunes enfants, à ces jeunes citoyens, arrachés à l’affection de la Nation,  suite au drame survenu au stade d’Ornano,  dans la nuit du lundi 20 au mardi 21 novembre 2023.

Il  nous faut analyser froidement les circonstances de cette effroyable tragédie afin de situer, pour l’histoire,  toutes les responsabilités  et, pour l’avenir,  tirer les enseignements et les leçons utiles.

Ce triste  événement nous renvoie à la problématique cruciale de  l’avenir de notre jeunesse que j’évoquerai dans la suite du présent message.

En leur mémoire, je  vous prie de bien vouloir vous lever pour une minute  de silence.              

… Merci.

-Monsieur le président du Congrès ;

-Mes chers compatriotes.

A la différence des éditions antérieures, nous  avons  décidé,  depuis  l’année dernière, de rendre, avec plus de densité, hommage à la République.

Désormais, nous célébrons  la Journée de la République, le 28 novembre de chaque année,  sur  fond de message consacré à l’état de la Nation.

65 ans après sa proclamation  et en dépit de toutes les difficultés et embûches rencontrées, les institutions de la République demeurent  stables  et fonctionnent normalement. La Nation congolaise se structure et se consolide au fil des jours.

 C’est pour cela que je salue la tenue réussie, en août dernier, des élections sénatoriales qui se sont déroulées dans la quiétude, les normes et les délais requis et j’appelle nos institutions à plus d’efficience.

En adressant mes sincères félicitations aux  nouveaux  élus,  j’exhorte   le Parlement à  plus d’efficacité, par  la qualité de ses initiatives et des débats.

La célébration de la Journée de la République, couplée au message sur l’état de la Nation,  nous offre l’opportunité  de tirer les leçons de nos insuffisances, nos contre-performances.

C’est  également  l’occasion  de mettre en évidence les progrès accomplis qui sont à la base des avancées réalisées.

-Monsieur le président du Congrès ;

-Mes chers compatriotes.

Le 21 mars 2021, notre projet de société « Ensemble, poursuivons la marche » a été largement plébiscité par le peuple.

Pour le peuple, ce projet est porteur d’une ambition collective, déclinée dans le Plan national de développement  2022 – 2026 qui couvre les cinq années du mandat.

En lien avec l’exécution de ce plan, il s’avère primordial  d’examiner la  tenue des principaux secteurs pourvoyeurs de la bourse de l’Etat, à savoir les finances, les hydrocarbures, l’économie forestière.

Sur le plan économique et financier, souvenons-nous de l’effondrement  brutal des cours du pétrole en juin 2014 et de la contraction, par la suite, de la demande intérieure induite, sans le moindre répit, par les mesures de riposte contre la pandémie de covid-19.

Dans  le  même  registre,  les  chocs exogènes engendrés par la guerre russo- ukrainienne mettent à rude épreuve l’économie nationale.

La conclusion,  le 21 janvier  2022  par le gouvernement et le Fonds monétaire international, du Programme appuyé par la  Facilité   élargie  de  crédit pour  la période triennale 2022 – 2024, contribue à la relance de l’économie nationale et augure des perspectives encourageantes.

Ainsi, l’on peut noter, avec intérêt, l’issue positive, en février et juillet 2023, de  la deuxième et  la troisième revues dudit Programme.

Nous sommes en voie de passer la quatrième  revue que nous espérons avec succès.

La reprise économique se poursuit et se confirme, malgré un environnement économique mondial marqué par  la montée de  plusieurs incertitudes.

La  croissance économique devrait s’établir  à 4% en 2023 après un taux de 1,7% en 2022. 

Le redressement de la situation budgétaire se poursuit également  grâce à une mobilisation accrue des recettes internes et  des dépenses publiques plus maîtrisées.

Le remboursement  de la dette extérieure s’exécute  normalement  à la satisfaction de nos partenaires techniques et financiers tandis que le processus d’apurement de la dette intérieure évolue de manière positive.

Il  convient de relever que la notation financière de notre pays a, de nouveau, été rehaussée cette année. Ce résultat découle des efforts consentis par le gouvernement dans le cadre de la consolidation de nos finances publiques.

Pour soutenir cette embellie  qui  se dessine  grâce aux réformes audacieuses qui sont engagées, l’effort de rigueur et de vigilance doit être soutenu.

En cela, il nous faut rigoureusement appliquer les mesures adoptées  au cours des trois dernières années et qui visent l’amélioration des recettes.

Il  s’agit,  en l’occurrence,  des paiements électroniques, de l’élargissement de l’assiette fiscale par le biais, notamment, de la systématisation du numéro d’identification unique et de l’accélération du  recouvrement   des arriérés d’impôts et des droits de douane.

Il  nous faut aussi maintenir le taux et la suppression des exonérations de Taxe sur la valeur ajoutée  ainsi que la réduction des droits de douane sur les importations de denrées alimentaires essentielles.

Les engagements  relatifs  aux investissements porteurs de croissance ainsi que ceux inhérents aux biens et services autant qu’à la couverture des dépenses sociales doivent s’exécuter, conformément au Plan national de développement 2022 - 2026.

Enfin, il nous faut poursuivre, avec opiniâtreté,  le processus d’amélioration du climat des affaires.

Cette option légitime et justifiée implique la mise en perspective  de l’éminent  rôle régulateur  d’une  justice caractérisée par l’application   stricte,  cohérente  et uniforme du droit dans l’arbitrage des conflits  socio-professionnels ou commerciaux qui peuvent survenir.

Dans cette optique,  le Conseil supérieur de la magistrature a, lors de sa session de mars 2023, réaffirmé sa détermination d’écarter les magistrats indélicats pour garantir une justice favorable à la bonne gouvernance.

Pour des  faits  constitutifs  de manquements graves au devoir de leur état, à l’honneur,  à la délicatesse  et à la dignité  de leurs charges, 23 magistrats ont fait l’objet de sanctions diverses.

De ce qui précède et au moment où nous célébrons la Journée de la République, ce message sur  l’état  de la Nation  m’offre l’opportunité de réitérer l’appel à nos partenaires techniques et financiers, en vue d’un  accompagnement  plus efficace et plus conséquent à notre pays.

Par   la   même   occasion,   je   voudrais rassurer   le   Parlement    que   le gouvernement  veillera toujours à limiter l’impact, sur les populations, des réformes engagées et de certaines mesures prises dans le cadre du Programme avec le Fonds monétaire international.

Je   salue  la  résilience  et   l’esprit    de sacrifice  du  peuple  pour  permettre  à notre pays de créer les conditions idoines d’une économie prospère et diversifiée.

Monsieur le président du Congrès ;

Mes chers compatriotes ;

Pour l’heure, le pétrole constitue notre principale ressource, même si notre pays ne doit guère miser tout son avenir sur uniquement ce produit appelé à s’épuiser.

Le  Congo   ne  doit  perpétuellement  en subir ni le diktat, ni les incertitudes liées aux fluctuations erratiques   des cours mondiaux.

Dès lors, pour soutenir les politiques sociales qui concourent à l’amélioration des services sociaux de base et au bien-être des populations, il nous faut entreprendre des  actions fortes en faveur :

- de l’augmentation de la production ;

- de la valorisation du potentiel gazier ;

- du  renforcement  du secteur aval pétrolier.

En clair, l’augmentation de la production pétrolière, la valorisation du potentiel gazier, le renforcement du secteur aval pétrolier  sont  autant  d’atouts   qui confortent notre optimisme.

L’élaboration en cours et l’application du code gazier devraient nous permettre d’avancer,  avec  assurance,  sur  ces différents chantiers.

Il sied,  d’ores et déjà,  de noter la signature de l’accord commercial  de vente et d’achat du gaz naturel liquéfié entre les partenaires de l’association Marine XII,  en présence des autorités congolaises.

Soulignons également  la fin des travaux de  construction  de  la  barge  de liquéfaction du gaz naturel et celle de stockage du gaz naturel liquéfié.

 Pour une production  capable d’atteindre trois millions de tonnes métriques par an, la pose, en mai 2023 à Pointe-Noire, de la première pierre du centre de liquéfaction présage de l’amélioration de la disponibilité en gaz naturel pour notre pays.

Le protocole d’accord, signé récemment entre le Congo et la société ENI  Congo, porte sur la commercialisation du gaz naturel liquéfié.

Il  nous faut aussi lever quelques points bloquants, tel l’approvisionnement en gaz naturel et en pétrole brut, afin de nous préparer à l’implantation  de la raffinerie « Atlantic Pétrochimie », montée en Chine et prête à être transférée au Congo.

 Après les hydrocarbures, à n’en point douter, surtout  avec l’extension  de son champ d’action, le secteur des forêts, devenu « économie forestière », prend une importante   dimension,  donc  toute   sa place, au sein des vecteurs pourvoyeurs des ressources financières de l’Etat.

A la proclamation  de la République le 28 novembre 1958 et plusieurs années après l’indépendance, le bois était la principale ressource de notre pays. L’obsession d’exploiter le bois du Niari, du Mayombe, du  Nord Congo qui  accostait par rames entières, au port à grumes de Brazzaville est à l’origine  de la décision coloniale de construire,  à tous  prix, la ligne de chemin de fer reliant les zones de coupe au port de Pointe-Noire.Le bois a fait les beaux jours du port de Pointe-Noire,  notre capitale  économique, de Dolisie, la troisième ville du pays, spécifiquement avec l’entreprise Socobois.

L’on  ne devrait se méprendre sur le fait que la poursuite, sous cette forme,  de l’exploitation  du bois aurait conduit à la destruction de nos forêts.

Comme si notre vision avait entrevu les menaces et les dangers induits par les changements climatiques, nous nous sommes  orientés  vers  une  gestion prudente  et  rationnelle  de  notre patrimoine forestier.

Les coupes devenaient chirurgicales et le reboisement  connaissait un réel succès, en  termes  de  renouvellement   de  nos forêts par le remplacement, nombre pour nombre, d’un  arbre abattu par un plant mis en terre.

Toute une armature institutionnelle a été mise en place en adéquation avec les objectifs de protection et de préservation de nos essences.

Aujourd’hui,  en plein cœur du bassin du Congo, nos forêts  deviennent désormais une ressource, de moins en moins pour le bois qu’elle produit, mais surtout pour l’oxygène   qu’elle   fournit  à  l’humanité pour sa survie et le carbone qu’elle séquestre.

Le Parlement a voté la loi portant création du Centre national d’inventaire et d’aménagement des ressources forestières et fauniques, érigé actuellement en établissement public administratif.                       

Le nouveau  Code forestier  est désormais sur la rampe de lancement, suite à la prise de dix décrets d’application.

Depuis le  1er   janvier  2023,  il  est strictement  interdit  d’exporter   des grumes, afin de pousser un peu plus haut le curseur de la transformation du bois sur le territoire  national et favoriser la création d’emplois des jeunes.

Parmi les initiatives d’envergure en cours de mise  en  œuvre,  figure la promotion des projets   de génération des crédits carbone, avec la réalisation préconisée des plantations forestières sur plus de 100 000 hectares, dans le cadre de l’émergence  du marché éponyme et aux fins de contribuer à la lutte contre les changements climatiques.

A l’effet de matérialiser cette ambition, la  Société nationale des pétroles du Congo vient  d’établir un partenariat avec la Société forêt  ressources management, en vue de réaliser un important projet    d’afforestation, dénommé « Eco Zamba », sur une superficie de 50 000 hectares dans le département des Plateaux.

 Cette initiative, que je félicite et encourage, contribuera à   augmenter  la couverture  forestière  de notre pays. Elle a pour objectifs, notamment :

- de préserver l’environnement ;

- de séquestrer le carbone ;

- de renforcer la fertilité des sols.

Le sommet des trois grands bassins forestiers tropicaux de la planète, tenu en octobre dernier à Brazzaville, a constitué une étape cruciale de la concrétisation de notre vision pour un monde meilleur et apaisé au plan climatique.

 Notre pays a une longue expérience en matière de     gestion durable des écosystèmes forestiers, d’afforestation et de reboisement.

A ce propos,  nous avons  solennellement annoncé, à l’occasion de la COP27 en Egypte  en  2022,  l’Initiative  de  la Décennie mondiale  de l’afforestation  et du reboisement.

En vue du lancement effectif de cette initiative, il se tiendra, dans les tout prochains mois ici à Brazzaville, la conférence   internationale   sur l’afforestation et le reboisement, sous l’égide  de l’Union  africaine et du Forum des Nations unies sur les forêts.

- Monsieur le président du Congrès ;

- Mes chers compatriotes ;

Comme on peut le constater à nouveau, la structure de notre économie continue de reposer principalement sur le secteur des hydrocarbures.

Cependant, malgré son rôle prépondérant dans l’économie, le secteur pétrolier n’emploie    que   20%  de   notre   main- d’œuvre, d’où la place accordée à la diversification de l’économie dans le Plan national de développement 2022 - 2026.

Nous  entendons  par  la  diversification économique, la transition  vers une structure plus variée de la production nationale et des échanges, en vue d’accroitre la productivité, de créer des emplois et d’établir  les bases d’une croissance soutenue, à l’effet  de réduire la pauvreté.

Plus  l’économie  est diversifiée, plus elle est forte. Moins elle est dépendante d’un produit ou d’un  secteur, moins elle subit les chocs de l’économie  mondiale et plus elle gagne en stabilité.

Comment se sont comportés, en 2023, les secteurs susceptibles d’accélérer la concrétisation de la diversification de l’économie nationale, à savoir :

- les industries minières ;

- l’agriculture au sens large ;

- les zones économiques spéciales ;

- l’industrie touristique ;

- le numérique.

A la lumière de leurs potentialités, les industries  minières  pourraient  devenir des leviers de croissance, pourvoyeurs d’importantes ressources financières pour notre pays.

Le  grand projet intégrateur  de développement des gisements de fer de Nabemba au Congo et de MBalam au Cameroun a fait l’objet,  en juin dernier à Ouesso, de fructueux  échanges entre les deux pays.

Un suivi-évaluation rigoureux de ce projet traduira, dans les faits, notre volonté partagée d’intégration sous régionale.

La mise en œuvre du gisement  de fer de Mayoko -  Moussondji, pour des réserves estimées à 917 millions de tonnes, a été relancée avec la réattribution du permis d’exploitation à un nouveau partenaire disposant d’une solide expérience dans le domaine et présentant des garanties techniques et financières avérées.

La réalisation de ce projet minier devrait aboutir  à la création d’environ  700 emplois.

Il  est important de rappeler la signature, cette année, de la Convention d’exploitation des sels de potasse de Kanga, dans le département du Kouilou.

Dans cette même optique,  la supervision régulière des travaux  de démarrage de la construction des infrastructures relatives à l’exploitation  de l’imposant  gisement, de classe mondiale, des potasses de la réserve de  M’Boukoumassi, dans la sous- préfecture de Loango, confirme l’avenir prometteur de notre pays dans ce domaine.

Pour sa part, la Société  de recherche et d’exploitation  minière, Soremi en sigle, qui prépare la construction, dans le département de la Bouenza, d’un  module destiné à la production duplomb, présente des perspectives fort encourageantes.

C’est  pourquoi, il revient également  au gouvernement  de garantir la sécurité des biens et des personnels de cette entreprise contre l’exploitation illicite et les actes de vandalisme sur les sites concédés à la Soremi.

Pour l’exportation  de ses minerais, notre pays a retenu la construction d’un  port minéralier à la Pointe–Indienne, à environ 20 kilomètres de Pointe–Noire. Devant   les  enjeux  en  présence  et  le potentiel financier qu’il  représente pour l’Etat,  le secteur s’attèle  à renforcer son cadre   institutionnel, à travers l’élaboration en cours du nouveau Code minier.

Il  nous faut intensifier la mise en valeur des atouts de ce secteur pour donner une nouvelle impulsion au processus d’industrialisation de notre pays.

S’agissant  du développement  de l’agriculture au sens  large,  l’un des 6 piliers porteurs de croissance, retenus par le Plan national de développement 2022–2026, des résultats encourageants ont été réalisés durant cette année.

 Au   niveau  des  infrastructures  et  des équipements agricoles, l’on peut citer :

-l’acquisition de 100 tracteurs agricoles de 150 chevaux chacun ;

-la réhabilitation et l’entretien de 1065 kilomètres de pistes rurales ;

-l’électrification de 3 bassins de production de la Dihessé dans la Bouenza, d’Inoni-Falaise dans le Pool et d’Etsouali dans les Plateaux.

Le sous-secteur  vivrier a été marqué par la réception d’une unité de production de la  farine  de  manioc,  fruit  de  la coopération sino-congolaise.

La filière  « banane douce et plantain »  a enregistré  l’ouverture    de  10  hectares dans la zone agricole protégée de Mokéko.

La réactivation de la filière « pomme de terre »  a   démarré avec le test et l’identification des variétés appropriées.

Le développement  des cultures de rente se traduit par la relance de la production cacaoyère, à  travers  la  mise  en  place d’une pépinière d’une capacité de 90 000 plants.

A ce jour, 13 000 plants ont été déjà produits et distribués aux communautés riveraines   de   Nemeyong, Sembé, Souanké, Mokéko et Pokola, dans le département de la Sangha.

 En cours de réalisation, il y  a lieu de mentionner :

- la construction d’un  port de pêche à Pointe-Noire, avec le concours de l’Union européenne à travers l’Agence française de développement ;

- la construction d’une ligne électrique, longue de 52 kilomètres,  de N’go  à la zone agricole protégée de Kouraté.

En lien avec son impact prévisible sur la production,  l’expérience  des zones agricoles protégées mérite toute notre attention.

Sur les 12 départements de notre pays, 7 bénéficient  déjà de ses avantages,  suite au lancement de 13 nouvelles zones agricoles  protégées   au  cours  de  cette année, après les 13 premières créées précédemment à partir de 2021.

Les 26 zones agricoles protégées opérationnelles incitent à l’optimisme, au regard de l’organisation et de la diversification des activités menées, de l’engagement et la mobilisation des populations au sein et autour des 268 coopératives créées.

Au total, 1 246 hectares ont été emblavés en 2023, mobilisant 3 000 agripreneurs pratiquant diverses spéculations  comme le manioc, le maïs, l’arachide,  le soja, la banane, l’igname et le maraîchage.

La  pisciculture et  l’élevage   d’ovins,   de porcs et de volaille y  sont également pratiqués.

L’agriculture, qui figure parmi les rampes de la diversification  économique, appelle une   main-d’œuvre    suffisante    et dynamique.

Il  nous faut nous efforcer d’inverser définitivement  la tendance manifeste  du dépeuplement des localités rurales, entretenue depuis des décennies par l’exode des actifs agricoles vers les villes.

Le gouvernement  devra mettre  en place les dispositifs d’accompagnement nécessaires pour inciter les jeunes à regagner les  bassins  destinés  à l’agriculture, l’élevage et la pêche.

Il  nous faut aussi créer les conditions de réappropriation des opportunités offertes par l’agriculture, afin que les jeunes deviennent  les  grands acteurs  et exploitants agricoles dont notre pays a si besoin, la liberté d’entreprendre étant garantie par la Constitution.

J’exige  du gouvernement  plus d’effort  et d’efficacité   dans  la  mise  en  œuvre  de cette nouvelle dynamique agricole, qui permet  d’entrevoir la  rénovation   et  la revitalisation de notre espace rural et, en particulier, une avancée significative  sur le chemin de notre autosuffisance alimentaire et le repositionnement du Congo en qualité de pays exportateur de certaines spéculations agricoles, comme le café et le cacao.

-Monsieur le président du Congrès ;

-Mes chers compatriotes.

Le développement de l’agriculture est indissociable de la question foncière, d’où la nécessité d’accélérer la reconnaissance des terres coutumières et la mobilisation des terres pour la mise en œuvre des projets d’intérêt général.

La  reconstitution  et  la gestion  du domaine foncier de l’Etat, qui s’exécutent normalement,  ont  permis de recouvrer, par exemple, l’intégralité  des périmètres spoliés au niveau des nouvelles casernes militaires de Ndouo, de Mont  Mambou et Mont Barnier à Brazzaville.

C’est  ici le lieu d’appeler  l’ensemble  de nos compatriotes à plus de civisme en matière d’occupation des terres, pour que cesse l’extension anarchique et dangereuse des périmètres habités dans des zones réputées ou déclarées inconstructibles.

J’ose également croire qu’en devenant un levier de mobilisation des investissements directs et  indirects, la gouvernance foncière contribuera à la maximisation des recettes publiques avec, notamment  en perspective,  la collecte  de l’impôt  foncier annuel sur la détention ou la propriété des terres et terrains bâtis ou non bâtis.

 -Monsieur le président du Congrès ;

-Mes chers compatriotes.

L’on  ne peut parler de diversification  de l’économie  nationale sans faire référence au développement des Zones économiques spéciales qui visent :

- à attirer les investisseurs directs étrangers ;

- à améliorer les performances des exportations et du commerce extérieur ;

- à atténuer le chômage de masse.

Les avantages économiques vont de la modernisation de la base industrielle locale  au  rôle  de  catalyseur  de l’innovation des connaissances et des retombées technologiques.

La viabilisation de la Zone économique spéciale de Pointe-Noire est désormais garantie grâce à la concession de 300 hectares de forêts et le démarrage des travaux  de construction d’une ligne électrique  de 10 mégawatts  et de la pose du transformateur.

Les activités en cours de réalisation concernent les études préliminaires d’impacts  environnemental  et social liés à la construction d’une ligne électrique haute  tension  de  400  mégawatts,   au départ de la Centrale électrique du Congo.

 L’accès à la Zone économique spéciale de Pointe-Noire connaitra une réelle amélioration avec la construction déjà entamée d’une route bitumée.

La Zone économique  spéciale  d’Ignié pourrait démarrer ses activités, après les travaux d’électrification et   la réhabilitation  des  voiries et  autres réseaux divers.

Plusieurs activités  en  perspective pourront durablement impacter l’économie nationale, les  finances publiques et le développement  social de notre pays.

 A ce sujet, il sied de noter :

- la construction  prochaine d’un   port logistique,  d’un  port sec et d’un  port minéralier  dans la Zone économique spéciale de Pointe-Noire ;

- la  mise  en  service  prévue  de  cinq usines  dans  la  Zone économique spéciale de Pointe-Noire ;

- la mise en service attendue des usines de peinture, de rotomoulage et d’agro- industrie de Maloukou ;

- la construction de la Zone économique spéciale d’Oyo-Ollombo ;

- la création estimée de 400 emplois en phase de chantier, 12 000 emplois directs prévisionnels en phase d’exploitation  sur les cinq prochaines années.

- Monsieur le président du Congrès ;

-Mes chers compatriotes.

Comme autre levier de la diversification de l’économie nationale, l’industrie culturelle, artistique, touristique et des loisirs  se  développe petit à  petit et apparaît désormais comme un important creuset pour l’emploi des  jeunes.

La 11e édition du Festival  panafricain de musique,  lancée  en  avril  2023,  a rassemblé les artistes musiciens d’Afrique et  ceux de la diaspora. Ce rendez-vous concourt  à  l’union des  peuples  pour l’expression des cultures et la sauvegarde de leur identité.

Dans le même cadre, les travaux de  mise en valeur du site historique de la Baie de Loango dans le département du Kouilou se poursuivent normalement.

Afin d’impulser  le tourisme de mémoire, les activités en cours de réalisation dans ce domaine permettront de repositionner la localité de Loango parmi les principaux comptoirs  de la traite négrière et points d’embarquement    des   esclaves   sur   la façade atlantique.

Ces mêmes activités permettront  de viabiliser et de moderniser l’un des espaces touristiques les plus attractifs de notre pays, à savoir les chutes de la Loufoulakari dans le département du Pool.

A l’identique, l’inscription du massif forestier  d’Odzala-Kokoua  au patrimoine mondial de l’humanité  constitue un gain significatif  qui rehausse la crédibilité  de notre secteur touristique.

Dans le même esprit, la valorisation  des parcs de Nouabalé Ndoki, de Lesio Luna et la création des premières aires marines protégées   à  Loango  et  à  Mvassa concourent à rendre plus attractive et à promouvoir la destination Congo.

Je ne saurais être complet sur l’industrie artistique sans évoquer la réhabilitation du  Centre de formation en art dramatique, pétri d’histoire et bien connu sous  le sigle  CFRAD. Il  s’agit  d’offrir  un espace rénové d’expression et de formation aux professionnels des arts de la scène.

Concernant  l’économie  numérique et les télécommunications, parmi les activités et les projets réalisés, l’on peut citer :

- la  construction   du  réseau  à  fibre optique sur l’axe fluvial, dans le département de la Sangha, pour l’interconnexion du Congo avec la République Centrafricaine ;

- la couverture  des zones blanches en réseau  de communications électroniques ;

- l’acquisition  du deuxième câble sous- marin à fibre optique pour améliorer la vitesse  et  la  fiabilité   des communications électroniques ;

- la mise en service du Centre  africain de   recherche en intelligence artificielle.

 Des projets et activités en cours  de réalisation, l’on peut énumérer :

- la construction du Centre national des données, fruit du partenariat  avec la Banque africaine de développement, destiné à garantir la souveraineté numérique du Congo ;

- le  projet  d’accélération  de la transformation numérique, pour renforcer le dispositif de gouvernance électronique.

- le projet de couverture  nationale en fibre optique,  en vue d’améliorer l’accès, pour tous, à internet très haut débit,  facilitant  de  la  sorte  le télétravail,  la  télémédecine,  la  télé éducation.

Trois grands domaines interconnectés influent  sur  le  cadre  d’incitation    en faveur de la diversification économique.

Il s’agit :

- de la règlementation de  l’activité commerciale et  de la politique d’investissement ;

- de la formulation de la   politique commerciale ;

- de la politique de la concurrence.

Les mesures du plan de résilience  et l’intensification des contrôles, dans le cadre de la lutte contre la fraude commerciale, assorties de la clarification de   leurs   modalités, ont permis de contenir l’exagération  des prix dans les marchés.

En effet, contre la vie chère,  les mesures d’exécution du plan de résilience sur la crise alimentaire 2022 – 2023, en l’occurrence les exonérations fiscalo- douanières accordées sur les importations  des  produits  alimentaires de base, ont permis de maintenir les prix à un niveau acceptable.

Toutes  les charges, qui affectent les prix au niveau des passages portuaires et des corridors,  affichent une tendance baissière.

Ces mesures ont contribué à avoir un taux d’inflation   le  moins  élevé  de  la  sous-région Cémac  et les efforts déployés doivent être poursuivis.

La République  du Congo vient de passer avec satisfaction, en septembre 2023, son examen de politique commerciale avec l’ensemble  des pays de la zone Cémac à l’Organisation  mondiale du commerce, à Genève en Suisse.

Notre pays a présenté, auprès de cette institution, les avancées enregistrées ces dix    dernières    années,    en    matière économique, commerciale, industrielle, avec un accent particulier sur la mise en place des Zones économiques spéciales, dédiées à  la  transformation  des ressources naturelles dans une approche orientée sur les chaînes de valeur.

 En perspective,  il y  a lieu de mentionner un début d’exécution des travaux de construction, à Pointe-Noire, d’un laboratoire d’analyse de la qualité des produits mis à la consommation,  en vue de renforcer le dispositif de sécurité alimentaire dans notre pays.

 -Monsieur le président du Congrès ;

-Mes chers compatriotes.

L’un des principaux freins à la croissance dans nos pays en développement  reste la faiblesse en équipements de base. Toutes les études suggèrent  fortement de placer les infrastructures au sommet de nos priorités.

Selon la Banque mondiale, afin d’atteindre les Objectifs du millénaire pour le développement, les pays en développement doivent consacrer  au moins 9% de leur Produit  intérieur brut aux dépenses de construction, d’entretien et d’amélioration de leurs infrastructures.

C’est  ce que nous avons compris et  ne cessons de mettre en œuvre.

De  toute  façon, l’Afrique  ne pourra pas aller  à  la  Zone  de  libre-échange continentale africaine si la question des infrastructures n’est pas considérée de manière concomitante.

Plusieurs projets majeurs sont en cours d’exécution dans les domaines des transports, de l’énergie et des télécommunications.

Sans être exhaustif, on peut citer :

- l’aménagement  et  le bitumage  de la route d’intégration régionale Dolisie- Ndendé, spécifiquement les travaux de bitumage du PK  32 à Kibangou ;

- l’aménagement  et  le bitumage  de la route   Boundji-Ewo sur la section restante Boundji-Tsongo ;

- la construction de  la ligne   électrique Boundji-Ewo ;

- la construction du marché moderne de l’arrondissement 1 Lumumba, à Pointe-Noire ;

- la  construction de la ligne haute tension pour l’alimentation électrique de la zone industrielle de Maloukou ;

- la   rénovation des infrastructures d’eau et d’assainissement du Centre hospitalier universitaire de Brazzaville ;

- la construction de l’Université   de Loango ;

- l’achèvement  du dernier kilomètre  de la couverture nationale en télécommunication, dans sa troisième phase ;

- la    construction du Centre de maintenance aéronautique, en vue de la mise en place d’un hub aérien pour la sous-région.

 Nous avons à concrétiser les projets d’infrastructures de grande envergure ainsi que la mise en œuvre des corridors de développement, au nombre desquels nous pouvons citer :

- le pont route–rail entre Brazzaville et Kinshasa ;

- la  route Ouesso–Pokola,  avec  la construction du pont de 616 mètres linéaires sur la rivière Sangha ;

- le Chemin de fer Congo-Océan, avec la construction des gares modernes et la réhabilitation   des   voies  après plusieurs  années  d’inactivité,   à l’image de la voie Dolisie – Mbinda, de l’ex-Comilog.

Mais, l’évènement  marquant  de ces derniers jours aura été la mise en service des 2 Tours jumelles de M’Pila, un des fleurons de la coopération sino-congolaise.

Gouverner, c’est prévoir.  Je tiens à rappeler qu’avec une croissance démographique de  4%,  notre  pays pourrait compter  10 millions d’habitants à l’horizon 2030.

Avec 60% de la population totale résidant principalement dans nos deux grandes villes, Brazzaville et Pointe-Noire, cette situation a pour conséquences, outre l’accélération de l’urbanisation, la demande soutenue en logements et l’intensification de la pression sur l’occupation de l’espace   urbain.

 Il nous faut, dès à présent, réfléchir sur la gestion des périphéries des grandes agglomérations.

Ainsi, la demande croissante en infrastructures immobilières met en exergue la question de l’offre encore insuffisante de  logements économiques et sociaux qui reste largement  en deçà des besoins répertoriés.

Dans ce sens, le Programme présidentiel d’urgence de construction de 1 200 logements à des coûts abordables, envisagé pour sédentariser les agents de l’Etat affectés à l’intérieur du pays, devrait constituer le début d’une réponse adéquate à cette demande croissante.

Au plan de la gouvernance sociale et solidaire, en tant qu’effets  induits de la mise en œuvre du Plan national de développement  2022 – 2026, il nous faut persévérer dans l’amélioration :

- de la qualité du capital humain ;

- de la santé et la    protection sociale pour tous ;

- de l’approvisionnement des   ménages en eau et électricité ;

- de l’assainissement des sites de vie ;

- de la circulation aisée  des personnes et des biens.

Face à l’ampleur des défis liés au développement du système éducatif et de la recherche scientifique, le gouvernement a organisé  une  large  concertation nationale et inclusive dont les résultats seront incessamment publiés.

Entre-temps, devant l’accroissement rapide de la population scolaire, il est devenu impérieux de s’atteler à l’édification  de nouvelles infrastructures scolaires et de renforcer les effectifs  en personnel enseignant.

Le gouvernement s’emploie à réorganiser la carte scolaire, à augmenter la capacité d’accueil par la construction et la réhabilitation de nombreuses salles de classes, tant dans l’enseignement général, technique que professionnel.

 L’un  des objectifs  visés dans ce secteur est de réduire le déficit en personnel, par le biais de l’intégration  dans la fonction publique, du recensement biométrique  du personnel communautaire,  de l’ouverture de l’école normale de formation initiale et continue des enseignants.

En ce qui concerne l’enseignement supérieur, la première promotion des diplômés de l’université panafricaine de Kintélé  a été présentée, cette année, au peuple au cours d’une  grande cérémonie de fin de formation académique.

L’inauguration du centre d’excellence d’Oyo pour les énergies renouvelables témoigne  de  l’impulsion  donnée  au secteur de la recherche scientifique et de l’innovation technologique.

Par ailleurs,  Nous nous étions engagés à offrir l’électricité  et  l’eau à tous à moindre prix.

Parmi les activités réalisées, figure l’inauguration de la centrale électrique de la ville d’Impfondo avec la mise en service de la composante thermique, en attendant le fonctionnement de la composante solaire.

Nous avons pleinement conscience que la solution   définitive   passera  par  la connexion avec le boulevard énergétique attenant au corridor 13, Brazzaville – Bangui – N’Djamena.

En perspective, nous aurons à poursuivre les activités d’amélioration de l’accès à l’eau potable, notamment par

-la relance du projet « Eau pour tous » ;

-la finalisation  des travaux  inachevés des municipalisations accélérées ;

-la réhabilitation et le renforcement des anciens réseaux de distribution d’eau potable des villes de Brazzaville et Pointe-Noire.

A   l’évidence, toutes ces actions participent de la nécessité de préserver un  cadre de vie sain  qui  prévient  la maladie et contribue au bien-être des populations.

Dans  le  domaine  de  la  santé, particulièrement de la lutte contre le paludisme, la campagne nationale de distribution gratuite de moustiquaires imprégnées  d’insecticide  à longue durée d’action   se  déroule  de  manière satisfaisante.

Pour une offre de soins de qualité, l’intégration du personnel de santé à la fonction publique s’est poursuivie  en 2023, après le recrutement, en 2022, de 1164 agents de santé dont 226 médecins et 273 paramédicaux.

En outre, il est préconisé de diligenter l’achèvement des travaux de construction des hôpitaux généraux de Sibiti et Ouesso,  pour  leur  mise  en  service  en 2024.

 Dans la même veine et en rapport avec l’amélioration  des conditions de vie de nos  compatriotes,  Je  voudrais  me féliciter des avancées réalisées dans le domaine de la sécurité sociale.

Les efforts  en cours doivent  s’accélérer afin  que  l’avènement  de  la  caisse d’assurance maladie universelle contribue effectivement à la réduction de la pauvreté par une offre de soins de santé plus adéquate et de meilleures conditions de prise en charge des patients dans notre pays.

Au titre de la protection sociale non- contributive,  la République solidaire et généreuse s’est portée, cette année, au chevet de 30146 victimes de catastrophes causées par des inondations, des tornades, des vents violents et des incendies dans16 localités.

Le  gouvernement s’est doté  d’un dispositif  plus novateur et mieux élaboré des filets sociaux.

Ainsi, des formations sanitaires ont reçu un lot de médicaments dans le cadre du renforcement de leurs capacités opérationnelles et 32 567 ménages très pauvres ont bénéficié des transferts monétaires conditionnels.

Spécifiquement dans le département de la Likouala, 46 établissements scolaires ont fait l’objet d’appui en matériel didactique tandis que 12 648 élèves issus des familles à situation économique difficile et 5 000 élèves autochtones ont reçu des kits  scolaires. Le  projet Lisungui  prend également  en charge la rémunération de 184 enseignants.

Je soulignerai avec, grand intérêt, la mise en place du Parlement des enfants du Congo, cet  espace  de  libre  expression démocratique, d’éducation à  la citoyenneté et un  moyen de faire participer  les  enfants  au  processus  de prise de décisions sur les questions attenantes à leur propre existence dans la société.

Pris généralement  en modèle en ce qui concerne la lutte contre l’exclusion, nous déployons une action bien orientée et appréciée  en faveur de la promotion  des peuples autochtones.

A cet effet, 14 750 enfants autochtones dont 7.456 filles  ont été scolarisés. Le gouvernement  a parrainé l’établissement des actes de naissance au profit de 7 928 enfants  autochtones  et  plus  de  1000 cartes  nationales  d’identité  aux autochtones âgés de plus de 18 ans.

Afin d’assurer leur sécurité sociale et leur droit à l’emploi,  400 jeunes autochtones travaillent dans les sociétés d’exploitation forestière.

Plusieurs autres jeunes autochtones ont rejoint les rangs de la fonction publique, de la police et la gendarmerie.

S’agissant de la fonction publique, le gouvernement poursuit  inlassablement ses efforts  de création d’emplois au profit des jeunes.

C’est ainsi   que 6 440 agents civils de l’Etat ont été recrutés au titre de l’année 2022. Ils seront rejoints, au terme de la campagne  de  recrutement   2023,   par 6 700 nouvelles recrues.

J’engage le gouvernement à maintenir cet effort  en vue de répondre à la demande sans cesse croissante des jeunes en quête d’emploi.

Le recrutement de nouveaux agents civils de  l’Etat vise  à  « rajeunir » la  fonction publique et à combler les postes demeurés vacants, suite au décès de certains fonctionnaires ou aux départs à la retraite des  personnels  atteints   par  la  limite d’âge.

L’Etat ne peut ni s’ériger en unique employeur, ni apporter une réponse durable à l’inactivité de la jeunesse. En outre, la structure économique ne saurait lier ou « asseoir » son essor exclusivement sur le secteur tertiaire.

Il  s’agit, pour le  gouvernement, d’inventorier les niches des secteurs publics et privés d’activité,  pour soutenir l’insertion socio-professionnelle des jeunes.

Grâce au soutien du Programme des Nations  unies  pour le développement,  le projet   d’appui à l’intégration de la jeunesse au  développement,  par la formation de 800 jeunes filles aux métiers du numérique et au leadership féminin, met en lumière un exemple d’accompagnement à suivre.

Nous devons veiller à placer, pour le recrutement, tous les jeunes postulants à l’emploi sur les mêmes chances, avec objectivité et sans discrimination.

Il est à regretter qu’après leur recrutement dans la fonction publique, de nombreux jeunes affectés dans des services déconcentrés en zone rurale, repartent en ville, au moyen de divers artifices, tel que le rapprochement d’époux.

L’on  se retrouve, à l’intérieur  du pays, avec des services de l’Etat en déficit quasi chronique de personnel.

Cette situation interpelle le gouvernement et les conseils départementaux sur la nécessité d’accélérer la mise en place de la fonction publique territoriale qui présente l’avantage de favoriser les recrutements au niveau local.

En abordant la problématique de l’avenir de notre jeunesse, il nous faut aussi nous préoccuper des violences perpétrées, dans nos grandes villes, par des jeunes incontrôlés.

Ces violences inédites commises par des jeunes interpellent  la responsabilité  des cellules familiales ainsi que celle des services de rééducation et de réinsertion sociale.

A   ce  propos,  de  nombreux  jeunes  en conflit avec la loi ont été identifiés et attendent d’être acheminés au Centre de transition de Madingou avant leur transfert au Centre de réinsertion d’Aubeville en pleine réhabilitation.

Il nous faut, sans états d’âme, lutter contre ces phénomènes récurrents qui sèment  quotidiennement la désolation dans les familles.

Les violences  commises par les  jeunes sont certes répréhensibles car à chaque violation de la loi, correspondent un jugement et une sanction. Cependant, en la matière, la « justice de la rue »  ne doit nullement prendre le pas sur le droit.

Personne ne peut se muer en « justicier » et se rendre justice soi-même, au risque d’enfreindre  les dispositions  pertinentes, inhérentes aux droits de l’homme.

A travers  cet  appel à  lutter contre  le grand  banditisme juvénile, je  voudrais également  fustiger les  violences  faites aux femmes.

L’Etat tire sa force des rigueurs de la loi. Les dispositions doivent être prises pour que, sans atermoiements, s’applique la loi portant lutte contre les violences faites aux femmes en République du Congo.

A ce propos, la bataille de l’opinion, à travers des campagnes d’information  et de sensibilisation, en termes de connaissances, d’attitudes et de pratiques, doit être conduite avec dextérité et remportée.

A  cet égard, il y  a pour notre pays, en matière de communication,  la nécessité de  se  placer  au  diapason  des  récentes évolutions technologiques.

 Le passage de l’analogique  au numérique permettra   au  Congo de  se  hisser  au niveau   des   enjeux  et   des   défis  en présence.

Les tentatives de déstabilisation de notre pays  par  le  biais  des  réseaux  sociaux doivent  nous inciter  à mieux nous organiser pour une riposte efficace aux assauts récurrents de la désinformation.

Il   en  est  de  même des  difficultés   qui écument le domaine du sport dans notre pays,  avec  des  performances  mitigées pour lesquelles la responsabilité demeure largement partagée.

Pour la jeunesse congolaise, Nous avons installé d’importantes infrastructures sportives dans tous les départements.

Tous ces joyaux se dégradent non pas seulement par manque d’entretien,  mais aussi et surtout pour défaut d’utilisation.

Je convie le gouvernement  à mener une réflexion  approfondie,  avec   tous   les acteurs du monde sportif,  y  compris les partenaires techniques et financiers, pour rentabiliser ces investissements réalisés à grands coûts pour l’épanouissement  de la jeunesse.

Le code du sport donne l’opportunité  de relancer et de revitaliser le secteur, en ce qu’il  clarifie la mission globale de l’Etat, définit le niveau d’intervention des collectivités   locales,  détermine  les relations entre les pouvoirs publics et le mouvement sportif et éclaire principalement sur le statut du sportif.

 -Monsieur le président du Congrès ;

-Mes chers compatriotes ;

Depuis plus  de  4  décennies,  nous consacrons nos efforts  à la lutte  contre les changements climatiques.

L’organisation   avec  succès  du  sommet sur les trois bassins forestiers tropicaux a réaffirmé la position  du Congo au cœur des enjeux climatiques et de la préservation des écosystèmes forestiers.

Plus de 5 000 dirigeants, scientifiques  et experts venus du monde entier ont fait, de Brazzaville, la capitale  mondiale de la réflexion sur la préservation de  notre écosystème pour la survie de l’humanité.

 Je rends un vibrant hommage à notre peuple pour sa mobilisation exemplaire et l’hospitalité chaleureuse réservée à nos hôtes durant ce sommet.  L’un  des temps forts  de  cet événement aura été le planting  des arbres par les chefs d’Etat sur le site de l’université de Kintélé.

Il  nous faut rester dans la droite ligne de notre vision et de nos convictions en matière d’environnement.

Ainsi,  je voudrais profiter  de cette occasion pour renouveler à tous nos compatriotes  le  sens de  leur  devoir citoyen, en ce qui concerne l’appropriation des questions environnementales et  l’assainissement de notre cadre de vie.

 -Monsieur le président du Congrès ;

-Mes chers compatriotes.

Pendant  plusieurs  années,  notre  pays s’est illustré par une réelle faiblesse dans le suivi des protocoles  de partenariat et accords de coopération établis.

C’est  ce qui m’avait  conduit à mettre en place un ministère à part entière pour redynamiser la gestion  et le suivi de nos engagements et de nos instruments de coopération et de partenariat.

La  tenue  régulière des commissions mixtes de coopération constitue l’une des réponses révélatrices de notre volonté d’améliorer et de renforcer les liens de proximité  qui unissent notre pays à des pays frères ou amis.

Au cours de cette année, trois sessions de commissions mixtes ont été tenues.

Il s’agit :

- de la commission mixte de coopération Congo – Angola ;

- de la commission mixte de coopération Congo  –  Kenya, ponctuée  par la signature de 18 accords dans différents domaines ;

- de    la    session    inaugurale    de    la commission  mixte  de  coopération Congo – Venezuela.

Dans un contexte global de rareté  de ressources, chaque appui mobilisé, aussi modeste  soit-il,  a son importance et doit être géré avec efficience.

 Pour une action cohérente et efficace au plan  extérieur, il  nous  faut  toujours veiller sur l’articulation  harmonieuse de nos  initiatives  de coopération internationale et de promotion du partenariat  public –  privé  avec  les principaux axes de notre diplomatie.

De nos  jours,  la Terre est devenue un village planétaire qui peine à consolider la paix  et  à  soutenir  un  développement socio-économique partagé et équilibré.

Comme par contagion,  les armes, loin de se taire, imposent,  à l’humanité, la logique de la force et de la violence, au détriment de l’incontournable dialogue.

Le conflit russo-ukrainien persiste malgré les multiples  tentatives  pour ramener la paix. La médiation africaine, à laquelle la République du  Congo a  pris  part,   a formulé des recommandations qui restent d’actualité.

Dans ce contexte, se déploie  l’action  de notre  diplomatie,  marquée  par, entre autres, la  participation du  Congo aux principaux  événements  inscrits à l’agenda international.

Nous citerons, notamment :

Au plan régional :

-le Sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union africaine, à Addis-Abeba  en février 2023,  sommet au cours duquel a été adoptée notre Initiative  relative à  l’instauration   de « la Décennie      mondiale       de l’afforestation » ;

-la  22e   Session  ordinaire  de  la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale, à Kinshasa, en février 2023 ;

-la 1ère  Conférence maritime de la CEEAC, point de départ de la prise en compte    des intérêts  en mer des pays de la Communauté,  possédant ou non un espace maritime ;

-la  tenue,   à  Brazzaville,  de   la   10e réunion ministérielle du Comité des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union africaine sur la réforme du système des Nations unies ;

- la tenue à Brazzaville, en janvier 2023, de la 54e  réunion ministérielle  du Comité consultatif des questions de sécurité en Afrique centrale ;

-la  23è   Session  ordinaire  de  la Conférence des Chefs d’Etat et de gouvernement     de    la    Communauté

économique des     Etats   de       l’Afrique centrale, à Libreville ;

-le 10e  Sommet extraordinaire de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs, à Luanda en juin 2023.

-la participation du Congo à la mission de paix de l’Union  africaine à Kiev, en Ukraine  et à Saint-Pétersbourg,  en Russie, en juin 2023 ;

-la participation du Congo à la réunion du Comité des 10 Chefs d’Etat et de gouvernement  de l’Union  africaine sur la réforme du Conseil de sécurité des Nations   unies,   en  Guinée Equatoriale en novembre 2023 ;

-les deux sessions extraordinaires  de la CEEAC,  le 30 août 2023 par visioconférence et le 4 septembre 2023 en Guinée équatoriale  sur la situation politique en République Gabonaise ;

-l’organisation,         à          Brazzaville    en       juillet 2023,  de  la  première  réunion préparatoire à la tenue de la Conférence de  réconciliation  en  Libye  ayant rassemblé toutes  les  sensibilités politiques et sociales de ce pays frère.

Au plan bilatéral  :

-le renforcement  des relations avec les pays du golfe, par l’ouverture prochaine des missions  diplomatiques  et consulaires à Riyad, Doha et Dubaï ;

-la cérémonie de couronnement du roi Charles III, le 6 mai 2023 ;

-le Sommet de Paris pour un nouveau pacte financier, les 22 et 23 juin 2023 ;

-le Sommet africain d’action pour le climat, à  Nairobi,  au Kenya, en septembre 2023 ;

-le 2e Sommet  Russie-Afrique,  les 27 et 28     juillet  2023   à Saint Petersburg, en Russie ;

-le Sommet des pays de l’Amazonie, à Belém au Brésil en août 2023, sur invitation du président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva ;

-le  3e   Forum  sur  « la  Ceinture   et  la route pour la coopération internationale », à Beijing, en République  Populaire   de   Chine,   en octobre 2023.

Notre pays a été honoré des visites de chefs d’Etat. Pour notre part, Nous avons effectué  des visites d’Etat  dans certains pays frères ou amis.

Au plan international :

-notre participation à la 78e assemblée générale  des  Nations   unies,   en septembre   2023,  au cours  de laquelle nous  avons  mis  l’accent  sur  les questions de paix et de sécurité dans le monde ainsi que sur la préservation  de l’environnement et des écosystèmes forestiers ;

-la réunion des pays du G77+ la Chine, à La Havane, du 15 au 16 septembre 2023.

 -Monsieur le président du Congrès ;

- Mes chers compatriotes.

Je   voudrais   vous   rappeler   la   place centrale qu’occupe la nécessité de consolider quotidiennement la paix.

Je confirme que le Congo reste un ilot de paix et de stabilité, engagé avec détermination dans sa marche vers le développement.

Notre  Etat se construit en consolidant  la Paix et le mieux vivre ensemble et en se dotant d’un  capital humain de qualité  et des infrastructures vitales modernes.

En 2023, nos efforts ont également porté sur le raffermissement  de la paix et de la sécurité, si chèrement retrouvées.

A ce sujet, Je salue la Force publique qui, avec dévouement et professionnalisme, assure ses nobles missions de protection et de sécurisation du territoire national.

Nous devons aussi élever notre degré de mobilisation et  de vigilance devant les tentatives multiformes de déstabilisation qui guettent notre pays.

La paix reste un crédo intangible pour le Congo.  Nul n’a  le droit de la mettre en péril.

Comme à l’accoutumée, J’y veillerai personnellement.

- Monsieur le président du Congrès ;

- Mes chers compatriotes.

Je  viens en  toute  transparence et  en toute  franchise de vous décliner la situation de notre pays au cours de cette année qui s’achève.

Tout n’a pas été fait. Ne pas tout faire ne signifie nullement ne rien faire du tout.

Le parfait n’existe pas. Le parfait n’est qu’une idée de  notre  esprit   qui,  en s’élevant  de l’imparfait  qu’on  voit  de ses yeux jusqu’à une perfection, n’a de réalité que dans la pensée.

Il   nous  appartient  de  tirer  toutes  les leçons de nos insuffisances pour apporter les  corrections  qui  s’imposent   et imprimer  les  accélérations  nécessaires afin d’être au diapason des attentes multiples et légitimes du Peuple.

Novembre 1958 –Novembre 2023,  voilà 65  ans  que  le  Congo est  devenu  une République.

Des  compatriotes  toujours très interrogateurs  se  posent  généralement des  questions  sur  les avancées enregistrées.

A titre de rappel, Je m’étais permis, dans mon Message sur  l’état  de la Nation  en 2022,   de   souligner   que l’Etat n’était réduit qu’à  sa plus simple expression, au moment  de  la  proclamation  de  la République et que le Congo était un pays quasiment en friche.

65  ans  après  l’avènement   de  la République, des progrès sensibles ont été réalisés par notre pays dans plusieurs secteurs.

Nous  nous attelons  à en consolider les acquis et à amplifier les bienfaits au profit de nos populations.

Aujourd’hui,  avec optimisme  en l’avenir, nous  poursuivons  nos  efforts   dans  le cadre de notre marche vers le développement.

J’ai parlé de franchise. Je réitère, avec la même spontanéité à l’endroit de nos compatriotes,  que  les  investissements sont cumulatifs  afin que les réalisations d’aujourd’hui, capitalisées   avec soin et parcimonie,  cessent  d’être   des  soucis pour les générations de demain.

A  l’évidence,  les pyramides d’Egypte défient   le   temps,   bravent    les tremblements de terre,  les intempéries, les tempêtes de sable.

 En   figeant  leur  ère   dans  l’histoire égyptienne, classées  au  patrimoine mondial de l’humanité en 1979 par l’Unesco, elles sont devenues des sites touristiques par excellence, drainant plus de 5 millions de visiteurs par an. La Grande muraille de Chine,  longue  de 6 000 kilomètres, résiste toujours aux assauts renouvelés du temps.

Malgré toutes les cruautés ayant eu lieu dans ses enceintes, à l’image des affrontements à mort des gladiateurs, des combats  de fauves ramenés d’Afrique  ou des persécutions des premiers chrétiens, le  Colisée à  Rome défie le  temps,  les guerres, les tremblements de terre.

Si  l’acier   de  la  Tour  Effeil avait  été vandalisé  et  utilisé  pour  produire  les grilles de protection des portes et autres ouvertures de maisons ou les croix funéraires des cimetières, nul doute que la ville de Paris n’aurait  guère bénéficié de son prestige actuel.

Ces constructions des temps anciens constituent  des repères de l’histoire  et des civilisations.

La  plupart  des  grandes  villes dans  le monde ont adopté les monuments les plus emblématiques  comme des symboles qui retracent leur  histoire, encensent leur culture et honorent leur identité.

C’est le cas, entre autres, de Saint- Pétersbourg avec le Palais des Tsars, de Pékin avec le Palais impérial depuis des dynasties, de New  York  avec le célèbre pont suspendu de Brooklyn, autant d’ouvrages historiques qui font la fierté et rappellent toujours le passé respectif  des Peuples de ces pays.

Brazzaville   pourrait   adopter,   comme symboles de sa fierté,  les  deux   Tours jumelles, la corniche avec le pont suspendu.                                     

Le disant, je voudrais fustiger  les actes de vandalisme perpétrés dans notre pays sur les   infrastructures construites à grands frais.

 Le stade de la concorde, l’université  de Kintélé, le système d’éclairage du viaduc, etc., n’ont  pas échappé à l’incivisme  de certains compatriotes.

Au moment où le monde s’emploie à instaurer un nouvel ordre international, notre pays est appelé à se placer à la hauteur  des enjeux et  des défis de son développement.

Pour ce processus cumulatif de progrès et d’avancées significatives, qui ne peut être réalisé dans un contexte de destruction des édifices et autres ouvrages d’art, seuls le dévouement du citoyen pour la communauté nationale et l’abnégation pour le patrimoine  commun peuvent encore  faire prévaloir le  respect  de  la « chose publique ».

Et le mot République ne signifie-t-il pas lui-même, à  l’origine,  la « chose publique ».

Que chaque citoyen intériorise ses droits tout en observant ses devoirs vis-à-vis de la République.

Les efforts de l’Etat pour la prospérité de la Nation  et la transformation de notre pays en une société qui se modernise inexorablement doivent s’accompagner d’une véritable adaptation, d’un réel changement de mentalités, d’attitudes et de comportements de tous et de chacun.

 La symbolique incarnée  par les trois couleurs de notre  drapeau, à  savoir le vert,   le  jaune  et  le  rouge, ne  sera confortée  dans les faits qu’à  travers des actes  qui témoignent  d’un  substrat ambiant au sein duquel se placeront toujours, de manière résolue, au sommet de notre échelle de valeurs, le civisme, l’amour de la patrie, la fierté d’appartenir à la Nation congolaise.

Notre  Nation  est en pleine construction, au rythme d’une  République solidaire, à l’écoute  de ses citoyens, une République qui veille sur les intérêts  du peuple et reste  attentive  aux  attentes  des populations,  malgré parfois la dureté des temps et les chocs générés ou imposés de l’extérieur.

L’Etat  protecteur,  notre  Etat,  doit s’imposer l’obligation renouvelée de faire observer et respecter, en toutes circonstances,  les  fondamentaux  du mieux vivre ensemble.

De ce fait, j’en appelle à un sursaut salvateur  pour intensifier la lutte contre l’incivisme.

Il s’agit de reconfigurer et de réadapter la pratique  usuelle et  quotidienne  du citoyen aux exigences actuelles de la société, tel qu’il doit assumer ses devoirs avant de réclamer ses droits.

La conscience nationale s’en trouve interpelée. En cela, le subconscient individuel doit conforter  le dévouement de chaque citoyen pour le Congo, dans l’Unité, le Travail et le Progrès.

 Vive la République !

 Vive le Congo ! Je vous remercie.

Les Dépêches de Brazzaville
1- Denis Sassou N'Guesso devant le Parlement réuni en congrès lors du message à la nation / DR 2 à 5- Une vue des parlementaires et de l'assistance/ DR

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