Economie nationale : l’exécutif évoque deux priorités majeures

Mardi 28 Novembre 2023 - 15:39

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Rétablir les équilibres macroéconomiques et payer la dette sociale, telles sont, entre autres, les priorités du gouvernement actuellement.

Le gouvernement se dit avoir deux préoccupations parmi ses priorités, à savoir l’emploi des jeunes et la lutte contre l’insécurité alimentaire afin d’améliorer le panier de la ménagère. Des axes que le Premier ministre a abordés récemment au cours d’un déjeuner de presse consacré au drame survenu dans la nuit du 20 au 21 novembre au stade d’Ornano; à l’augmentation du prix du carburant à la pompe et au lancement de l’opération d’enrôlement biométrique des assurés de la Caisse d’assurance maladie universelle (Camu).

S’agissant du drame du stade d’Ornano, Anatole Collinet Makosso a rappelé que son intervention devant le Parlement était pour expliquer ce qui s’était passé. Selon lui, la commission d’enquête administrative doit répondre de la méthode de recrutement et déterminera les failles ainsi que les dysfonctionnements administratifs. En cas de fautes administratives nécessitant des sanctions pouvant constituer des infractions, la justice s’en servira conformément au code pénal. D’où l’ouverture d’une enquête judiciaire confiée au procureur de la République. « Les premiers éléments de l’enquête sont venus de la morgue. Trente et un morts et cent cinquante blessés ; quatre blessés sont actuellement en soins intensifs au CHU ; les cent quarante-cinq autres sont en traitement ambulatoire. Le gouvernement a mis à la disposition des familles des ressources nécessaires pour l’organisation des obsèques et des veillées. Vingt-trois familles se sont présentées, huit sont encore attendues. Pour la mémoire, la dignité des morts, nous avons décidé de ne pas organiser des obsèques regroupées. Les familles organisent leur deuil, décident du jour de l’inhumation », a précisé le chef de l’exécutif.  

Concernant l’augmentation du prix du carburant à la pompe, le gouvernement estime qu’il ne s’agit pas d’un diktat imposé par le Fonds monétaire international (FMI) avec qui le gouvernement est en programme de facilité élargie de crédit. Cela aurait été décidé de façon concertée par les deux parties et les discussions se poursuivent. Il s’agit, a précisé le gouvernement, d’une exigence du Programme des Reformes économiques et financières de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale qui a recommandé aux différents pays de la sous-région de se mettre en programme avec le FMI pour échapper à la dévaluation du FCFA. Parmi ces réformes, il y a la réduction sinon la suppression de certaines subventions pour éviter la dégradation des secteurs sociaux.

Selon l’accord avec le FMI, le prix du litre d’essence doit augmenter jusqu’à 1100 FCFA en 2024 et le gasoil à près de 1000 FCFA. Le gouvernement, qui a refusé d’augmenter les prix du gaz butane et du pétrole, entend fournir des efforts supplémentaires pour convaincre ses partenaires afin de ne pas aller au-delà des 30% actuels.  Ceci dans la perspective de la conclusion de la quatrième revue du programme. Ainsi, les autorités s’attellent actuellement à réfléchir sur d’autres mesures de compensation surtout sur les subventions accordées aux sociétés pétrolières.

Quant au lancement de la Camu, l’exécutif espère que tous ceux qui se sont fait enrôler vont commencer à bénéficier des soins à partir de février après avoir payé leurs cotisations. Le rythme d’assainissement constaté à Brazzaville à l’orée de la tenue du sommet des trois bassins forestiers mondiaux sera maintenu tant dans la capitale que dans la ville de Pointe-Noire.

Parfait Wilfried Douniama

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