COP 28/Afrique : des partenaires mondiaux s’engagent en faveur de l’AGIA

Mardi 5 Décembre 2023 - 12:39

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Dans le cadre de la COP 28, les institutions africaines et mondiales, les gouvernements allemand, français et japonais ainsi que des organisations philanthropiques ont envoyé un signal de soutien en s’engageant pour plus de 175 millions de dollars en faveur de  l’Alliance pour l’infrastructure verte en Afrique (AGIA).

Il s’agit d’un engagement initial historique qui aidera à accroître le financement de projets d’infrastructures transformateurs respectueux du climat  en Afrique et à faire progresser l’AGIA vers sa première clôture de 500 millions de dollars de capital mixte pour la préparation et le développement de projets à un stade précoce. L’Alliance est un partenariat scellé entre la Commission de l’Union africaine, la Banque africaine de développement (BAD), Africa50 et d’autres partenaires. Elle vise à débloquer jusqu’à dix milliards de dollars de capitaux privés pour des projets d’infrastructures vertes et à stimuler l’action mondiale pour accélérer la transition juste et équitable de l’Afrique vers le zéro émission nette de CO2. Parmi les signataires du protocole d’intention figurent la BAD, Africa50, la France, l’Allemagne, le Japon, la Banque arabe pour le développement économique en Afrique, la Banque ouest-africaine de Développement, Proparco  et Three Cairns Group. Le président de l’Union des Comores, Azali Assoumani, président en exercice de l’Union africaine, le président de Madagascar, Andry Rajoelina, et le président de la Commission de l’Union africaine, Moussa Faki Mahamat, ont assisté à la cérémonie de signature. « Ce jour marque une étape importante vers notre objectif commun d’une transition verte juste et équitable en Afrique. Soutenant l’engagement en faveur des infrastructures vertes, nous prévoyons de contribuer jusqu’à 26 millions d’euros à l’AGIA à partir de 2024  », a déclaré la ministre allemande de la Coopération économique et du développement, Svenja Schulze.

Elle a félicité la BAD pour cette importante initiative menée par l’Afrique et souligné l’engagement de l’AGIA en faveur de l’objectif de 1,5°C et sa détermination à accélérer le zéro émission nette en Afrique. Dans ce cadre le Japon fournira dix millions de dollars à l’AGIA pour aider l’Afrique à opérer une transition juste et équitable vers le zéro émission nette et à atteindre l’objectif de 1,5 °C. Le directeur général du Trésor français, Emmanuel Moulin, a déclaré qu’en comblant le déficit de financement de la préparation et du développement de projets d’infrastructures vertes, l’AGIA jouera un rôle déterminant dans la transition de l’Afrique vers le zéro émission nette. L’affectation de ressources concessionnelles à une telle initiative est conforme à la vision et à la politique de solidarité de la France en matière d’investissement durable en Afrique, a-t-il ajouté. Il a annoncé une contribution de 20 millions d’euros  de la France à l’AGIA, espérant que celle-ci catalysera davantage les ressources privées et concessionnelles. « Nous avons besoin de financements du secteur privé à grande échelle pour lutter contre le changement climatique et combler l’énorme déficit d’infrastructures de l’Afrique de manière durable et résiliente au changement climatique », a précisé le président de la BAD, Akinwumi Adesina. La BAD prévoit de contribuer à 40 millions de dollars. « Nous sommes heureux de faire partie de ce partenariat vital visant à permettre la réalisation de projets d’infrastructures vertes transformationnels en Afrique, et à accélérer la transition du continent vers le zéro émission nette de manière durable », a déclaré le président de la Banque arabe pour le développement économique en Afrique, Sidi Ould Tah.

Pour le directeur général d’Africa50, Alian Ebobissé, l’AGIA est en passe de devenir le plus grand fonds  africain axé sur le développement de projets, « ce qui est un élément essentiel pour intensifier la mise en œuvre de projets verts bancables et aider le continent à atteindre ses objectifs en matière de climat ». « Notre intérêt pour l’AGIA reflète cette ambition et sera conforme à notre approche stratégique de mobilisation de ressources climatiques accrues dans notre région », a affirmé le président de la BOAD, Serge Ekué. La directrice générale de Proparco, François Lombard a soutenu que le gouvernement français, était « fier de soutenir l’AGIA, une initiative qui vise à libérer le potentiel de l’Afrique en matière d’infrastructures vertes en ciblant l’une de ses principales contraintes : le manque de projets bancables existants dans ce domaine. La structure mixte innovante de l’initiative permettra à l’AGIA de mobiliser et de canaliser des ressources publiques et privées vers la préparation et le développement de projets, qui sont les étapes les plus risquées de tout projet d’infrastructure ». « Nous soutenons la mission de l’AGIA de catalyser le développement économique et les infrastructures vertes en Afrique. Nous félicitons Africa50 d’avoir pris la tête de cette initiative », a salué le cofondateur du Three Cairns Group Mark Gallogly. L’AGIA a été lancée lors de la COP 27 à Charm el-Cheikh, en Égypte, par la Commission de l’Union africaine, la BAD, Africa50 et d’autres partenaires.

Noël Ndong

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