Université Marien-Ngouabi : l’augmentation exponentielle des étudiants à l’origine des faiblesses administratives

Selon la ministre, en vingt ans, soit de 2002 à 2023, le nombre d’étudiants est passé de 10 640 à 37 083. Cette augmentation produit, a-t-elle expliqué, un impact sur les conditions de délivrance des documents administratifs et prolonge le délai de traitement au niveau des services de la scolarité. « Concernant les relevés de notes, ils sont produits dans les établissements par les différents services de scolarité sur la base des résultats transmis par le jury d’examen. Quant aux diplômes, ils doivent faire d’abord l’objet de la demande du finaliste. Cette demande traitée au niveau de l’établissement, qui procède à certaines vérifications, est ensuite transmise au service de la scolarité centrale. Celui-ci procède à l’ultime vérification et soumet le diplôme à la signature du président de l’université. Une fois signé, le diplôme est parachevé pour être remis au finaliste », a expliqué Delphine Edith Emmanuel.

En effet, la préoccupation du député Ulrich Ngoma Mboukou portait sur les faiblesses administratives de l’Université Marien-Ngouabi, notamment à l’Ecole normale supérieure, relatives à la production des relevés et des diplômes des étudiants en fin de cycle ainsi que les stratégies retenues pour y remédier. Des faits reconnus par la ministre en charge de l’Enseignement supérieur. Ils se justifient par la massification des effectifs. « C’est un problème qui est en voie d’être résorbé et le moyen qui a été retenu par le ministère de l’Enseignement supérieur est la digitalisation. Actuellement, nous avons au niveau du gouvernement entrepris un programme de numérisation des services des universités Marien-Ngouabi et Denis-Sassou-N’Guesso, particulièrement les directions de la scolarité et des examens. Cette digitalisation va nous permettre d’améliorer les conditions de délivrance des différents documents », a-t-elle poursuivi.

Cette digitalisation bénéficie de l’appui des partenaires techniques et au développement, en particulier la Banque mondiale, dans le cadre du projet d’accélération de la transformation numérique au Congo. « C’est un problème auquel nous étions confrontés, nous pouvons dire que nous sommes en passe avec cette digitalisation de pouvoir le régler progressivement », a conclu la ministre.