District de Ngo : la population autochtone adhère au projet BaCasi

Lundi 15 Janvier 2024 - 16:21

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Le comité de gestion du projet BaCasi a animé, le week-end dernier, à Brazzaville une conférence de presse pour faire le point d’étape des consultations qu’il a menées à ce jour auprès de cinq communautés autochtones de Ngo, habitant la zone de mise en œuvre de ce projet.

La conférence de presse a été présidée par le directeur général des peuples autochtones, Justin Assomoyi. Il a précisé que dans le cadre de la lutte contre le changement climatique, le gouvernement congolais a mis en place, avec de Total Energies, un nouveau projet dénommé BaCasi, qui vise à planter 55 000 hectares de forêt artificielle dans le district de Ngo afin d’y constituer un fonds  carbone.

La zone retenue pour le projet étant habitée par une forte communauté autochtone, une délégation de la commission chargée de la gestion du projet, composée par des cadres du ministère de la Justice et des organisations des droits de l’homme, a mené de juin à novembre 2023 des consultations auprès de cette population afin de l'édifier sur les avantages qu’elle pourrait tirer du projet, mais aussi des inconvénients qui en découleront. «Nous avons discuté avec cinq communautés autochtones impactées par le projet, conformément à la loi, afin de recueillir leurs doléances à ce propos. Elles ont adhéré au projet, mais nous ont exposé leurs problèmes que le projet BaCasi a pris en ligne de compte. D’ici à la fin de ce mois, nous repartirons sur le terrain pour faire du processus afin de nous assurer de ce qu’ils ont déjà fait », a précisé le directeur général des peuples autochtones.

Parmi les doléances qu’ils ont soumises à la commission, ils exigent, entre autres, la construction de leurs habitations, l'électrification de leurs localités, la construction des bâches à eau mais aussi des infrastructures scolaires et sanitaires.

S’exprimant à l’occasion, le coordonnateur du Cercle des droits de l’homme et développement, Rock Euloge Ndzobo, a fait savoir que l’implication des organisations de défense des droits de l’homme dans la mise en œuvre du projet BaCasi requiert un double objectif.   « Les organisations des droits de l’homme sont intervenues dans ce projet pour veiller à ce que son processus de mise en œuvre se fasse dans le respect des droits des peuples autochtones, conformément à la loi. Nous avons aussi accompagné la commission dans l’approche méthodologique. Dans les échanges, ils ont donné leurs avis en toute liberté après avoir été sensibilisés aux avantages et inconvénients du projet », a-t-il souligné.

Sur ce volet, Rock Euloge Ndzobo a affirmé que le processus de mise en œuvre du projet BaCasi se fait dans le strict respect des droits fondamentaux. A ce stade du projet, a-t-il justifié, trente autochtones y travaillent dont certains avec les contrats à durée indéterminée, touchant les mêmes salaires avec leurs collègues bantous. Le projet BaCasi, mis en place dans le cadre du programme national d’afforestation et de reboisement, s’exécutera dans les zones de Ngo et de Djambala, dans le département des Plateaux, sur une durée de 60 ans. Il est financé par Total Energies.

Firmin Oyé

Légendes et crédits photo : 

Les gestionnaires du projet BaCasi lors de la conférence de presse/ Adiac

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