Contrats chinois : des fonds affectés directement au désenclavement des provinces

Lundi 22 Janvier 2024 - 22:20

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Après des âpres renégociations avec la partie chinoise, le président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, a assuré, le 20 janvier dernier, sur une solution financière prometteuse. La renégociation du contrat « Mines contre infrastructures » a franchi la barre de 7 milliards de dollars américains. 

Si la précision présidentielle passe pour l’une des annonces fortes lors du discours d’investiture, la problématique tourne aujourd’hui sur les principaux animateurs politiques à sélectionner pour réussir le projet après le gouffre financier des cent jours du premier mandat. En effet, ce second va démarrer très rapidement avec des projets d’envergure visant les infrastructures de la République démocratique du Congo (RDC), a indiqué le président Félix Tshisekedi. La renégociation des contrats « mines contre infrastructures » devrait atteindre vraisemblablement un montant global de 7 milliards de dollars américains. Si le président de la République s’est livré à quelques confidences, sans plus, le débat reste entier sur les avancées réelles de ces renégociations. Juste avant les élections, le gouvernement a confirmé la volonté d’impulser le développement des 145 territoires en implémentant des projets du programme sino-congolais partout au pays, des projets qui évolueront par phase.

En clair, la nouvelle enveloppe financière servirait au désenclavement de la RDC. Classés parmi les axes prioritaires de ce second mandat, les projets à initier vont bénéficier de ces fonds bientôt disponibles. « La solution en terme des financements vient d’être rendu possible, notamment grâce à l’affectation prochaine des fonds issus de l’enveloppe obtenue dans le cadre de la renégociation du projet Sicomines et qui devrait atteindre un montant global de 7 milliards de dollars américains », a assuré le président Tshisekedi.  

Pour nombre d’observateurs, bien des questions restent sans réponses. Il y a notamment le sort du programme des 145 territoires qui a démarré avec l’exécution de deux volets, d’une part, la construction, la réhabilitation et les équipements, et d’autre part, la réhabilitation et l'entretien des routes de desserte agricole. Outre la réduction des inégalités comme la gratuité de l’enseignement primaire et la couverture santé universelle, il y a eu aussi une ferme volonté de réduire les inégalités spatiales, de redynamiser les économies locales et de transformer les conditions et le cadre de vie de la population congolaise vivant dans les zones jusque-là mal desservies par les infrastructures et services sociaux de base. « Il ne faudrait pas passer d’un projet à un autre sans une évaluation rigoureuse par des services indépendants », met en garde un expert qui a requis l’anonymat. Pour l’heure, les derniers chiffres officiels indiquent un taux d’exécution satisfaisant pour la phase 1 du Programme de développement des145 territoires.  

 

Laurent Essolomwa

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