Santé : Rotary Club sensibilise à la résurgence des maladies mentales

Mardi 30 Janvier 2024 - 14:19

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Le Rotary Club ''Brazza téléma'' a organisé,  à Brazzaville, une conférence-débat pour sensibiliser ses membres et l’opinion à la problématique de la santé mentale. Il ressort qu’au Congo, la pathologie constitue un véritable problème de santé publique.

La conférence-débat a été animée par le Pr Alain Maxim Mouanga, neurologue et psychiatre au Centre hospitalier et universitaire de Brazzaville (CHU-B), sur le thème « Santé mentale et énergie mentale : facteurs de promotion, développement personnel et croissance collective ». Elle a réuni une centaine de rotariens venus de Brazzaville, de Pointe-Noire, de Yaoundé au Cameroun et quelques individualités.

Dans son exposé, le Pr Alain Maxim Mouanga a défini le terme « santé mentale » comme étant le bien-être mental psychique, émotionnel et cognitif ou une absence de trouble mental. Le terme, a-t-il précisé, ne renvoie pas ipso facto à un état de démence tel que le commun des mortels l’entend, c’est aussi un ensemble de maladies qui affectent le mental de l’homme.

Au Congo, a soutenu le conférencier, la santé mentale revêt une urgence nationale, au regard de l’ampleur de la situation mais surtout du déficit inédit en personnel soignant.

« Le Congo ne compte à ce jour que quatre médecins psychiatres seulement dont trois exercent à Brazzaville et un seul à Pointe-Noire. En plus, le pays ne dispose pas de centres de prise en charge spécialisés dans le domaine. La pathologie gagne du terrain  dans le pays. Au niveau mondial, 800 millions de personnes souffrent des troubles mentaux graves », a souligné le Pr Alain Maxim Mouanga.

 Pas de structures de prise en charge

Au plan national, a alerté le spécialiste, la situation est catastrophique. Le pays manque de psychiatres infanto-juvéniles, pas de prise en charge de l’autisme ni d’hôpitaux psychiatriques. Le Congo ne dispose non plus de centres d’hébergement des malades mentaux, ce qui favorise leur errance dans la ville.

Le conférencier a fait savoir qu’il existe quatre sortes de mentaux les plus fréquents. Il s’agit, entre autres, de la psychose délirante aigue qui représente 29% ; les schizophrénies qui couvrent 26% et les troubles bipolaires estimés à 26% des cas.

Le neurologue a affirmé, par ailleurs, que les troubles mentaux sont dus à plusieurs facteurs parmi lesquels le chômage, la souffrance et le stress. Pour lutter contre les maladies mentales, a-t-il renchéri, il faut se distraire mais aussi et surtout beaucoup dormir.

Satisfait de la tenue de cette compagne de sensibilisation, l’ancien gouverneur du District 9150 du Rotary international, Antoine Nkodia, a promis d'en faire état de la situation de la santé mentale au Congo à qui de droit afin de susciter du gouvernement sa résolution.

 

Firmin Oyé

Légendes et crédits photo : 

Les conférenciers et les responsables de Rotary lors de la conférence-débat/ Adiac

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