Migrations : des inquiétudes sur l’extrême vulnérabilité de la RDC

Jeudi 4 Avril 2024 - 8:56

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimable

La République démocratique du Congo (RDC), en plus de se retrouver parmi les neuf pays africains les plus menacés par les changements climatiques et environnementaux, devrait également composer avec les crises sécuritaires fortes qui secouent une partie de son territoire. Pour certains experts congolais contactés par notre rédaction, d’autres pays comme le Tchad, la Centrafrique, les deux Soudan, le Niger, le Mali et le Burundi se retrouvent aussi dans la même situation.

Le débat sur les déplacements internes provoqués par les conflits et la violence continue à prendre de l’ampleur en RDC. Un facteur très déstabilisateur pour l’Afrique s’est rajouté au fil du temps, en l'occurrence  les changements climatiques et environnementaux. Selon les dernières estimations disponibles, il y aurait eu 16,5 millions de nouveaux déplacés internes en Afrique subsaharienne au cours de l’année 2022, dont 7,4 millions à la suite de catastrophes climatiques (Étude Notre Dame Global Adaptation Initiative). Ce total inclut également les conflits et les crises sécuritaires.

Pour mieux comprendre l'extrême danger de la RDC, il faut se référer à quelques estimations plutôt explosives. En effet, les mouvements migratoires de ce pays se sont établis, en 2022, à plus de 4 millions de déplacements internes déclenchés par les conflits et la violence. Pour les catastrophes climatiques, les déplacements internes ont atteint 423 000 personnes. La RDC est classée parmi les vingt pays les plus vulnérables de la région. Son nom est même repris dans le top 9 des pays africains qui cumulent ces risques en étant les théâtres de conflits violents et de crises sécuritaires.

Le plus important aujourd’hui est la réponse à ce tableau sombre. « Il ne faut pas s’éparpiller et agir efficacement. Nous espérons de nos autorités un véritable plaidoyer pour obtenir des dédommagements face aux sécheresses et autres inondations », explique D. Yenge, un expert. La pression devrait être maintenue pour obtenir une réelle atténuation des activités des pays pollueurs. En outre, il convient de les convaincre de continuer à financer les politiques de développement.

Laurent Essolomwa

Notification: 

Non