Crise au Sahel : l’Algérie sous les projecteurs pour son rôle dans l’expansion jihadiste

Vendredi 2 Mai 2025 - 15:38

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Alors que la région du Sahel reste minée par une instabilité chronique, le rôle d’Alger susciterait une inquiétude croissante parmi les observateurs internationaux à Bruxelles.

La population civile du Sahel (Mali, Niger et Burkina Faso) continue de payer le prix d’un engrenage meurtrier aux causes transnationales, après le départ des forces militaires et sécuritaires françaises. Accusée d’entretenir des relations ambiguës avec des groupes armés actifs dans la bande sahélo-saharienne, l’Algérie est de plus en plus perçue comme un acteur déstabilisateur, dissimulé derrière un discours officiel de coopération sécuritaire. Des éléments recueillis sur le terrain au Mali, au Niger et dans certaines zones frontalières, suggèrent une implication indirecte mais tangible du régime algérien dans l’armement et la logistique de groupes jihadistes, selon plusieurs analystes.

Cette stratégie viserait à entretenir une instabilité régionale contrôlée, permettant à Alger de consolider son influence dans un espace géopolitique en recomposition. Une dynamique facilitée, selon des rapports sécuritaires, par la porosité des frontières et la circulation d’armes, de combattants et de ressources aux groupes affiliés à l’Etat islamique ou à Al-Qaïda. L’Etat algérien est accusé par plusieurs experts occidentaux d’exploiter la menace terroriste comme levier politique.

A en croire certains experts, des transferts d’armes provenant de stocks militaires algériens auraient été identifiés sur plusieurs théâtres d’opérations terroristes, notamment dans le Nord du Mali et l’Ouest du Niger. Ces soupçons, bien qu’encore à l’étude, s’ajoutent à des alertes lancées par des officiers sahéliens quant à l’origine de certains équipements retrouvés entre les mains de groupes armés. A Bruxelles, l’Union européenne s’apprête à débattre de mesures fermes visant à couper les ponts avec des organisations ou des Etats soupçonnés de collusion avec des groupes terroristes.

Noël Ndong

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