Coopération économique: le Congo et l'Algérie veulent développer des stations de broyage de clinkerMardi 6 Mai 2025 - 17:37 L'ambassadeur d’Algérie en République du Congo, Azeddine Riache, a conduit, le 30 avril, une délégation auprès du ministre congolais du Développement industriel et de la Promotion du secteur privé, Antoine Thomas Nicéphore Fylla Saint-Eudes, afin d'échanger sur les opportunités de création des stations de broyage de clinker dans certains départements du Congo.
Dans son intervention, le ministre Antoine Thomas Nicéphore Fylla Saint-Eudes a souligné la dynamique actuelle du secteur congolais du ciment.« Le Congo dispose aujourd’hui de trois unités de production de ciment, auxquelles s’ajoutera bientôt une nouvelle unité en construction. Bien que la demande locale demeure limitée, nous observons une montée en capacité qui pourrait permettre l’exportation de clinker. Il est donc essentiel de clarifier le modèle économique souhaité par nos partenaires algériens : envisagent-ils une implantation directe sous forme de filiale industrielle, ou une collaboration avec des opérateurs publics nationaux», a-t-il déclaré. Le ministre a également attiré l’attention sur les réalités logistiques du marché régional en rappelant que si le coût du clinker est relativement bas à l’international, les frais liés au transit maritime dans le golfe de Guinée restent élevés. Cela pose, selon lui, la question de la compétitivité logistique dans un éventuel projet d’importation. Azeddine Riache a, pour sa part, salué la qualité des relations bilatérales entre l’Algérie et le Congo, avant de signifier que le projet s’inscrivait dans la dynamique impulsée par les plus hautes autorités des deux États. « Cette initiative traduit la volonté des chefs d’État de renforcer l’intégration industrielle africaine. Même si, à ce stade, les contours techniques du projet restent à préciser, je puis vous assurer que l’Algérie est résolument engagée à favoriser l’implantation de ses entreprises au Congo. L’objectif est de bâtir des partenariats durables et mutuellement bénéfiques, qui tiennent compte des spécificités de votre marché mais également de son potentiel de croissance dans la sous-région», a expliqué l'ambassadeur. Les deux parties ont, par ailleurs, convenu de la nécessité d’approfondir les échanges techniques entre les experts sectoriels afin de définir un modèle d’affaires adapté et viable. Des réunions sectorielles sont envisagées dans les prochaines semaines pour traduire cette volonté politique en projets concrets.
Rude Ngoma Légendes et crédits photo :Rencontre entre le ministre et l'ambassadeur/DR Notification:Non |