BEAC : un quart de siècle de soutien à la Caisse de retraite

Dans de nombreux pays d'Afrique centrale, la retraite est souvent perçue comme une entrée dans la précarité, en raison des faiblesses observées dans le système de sécurité sociale. Créée en 1999 par la Banque des États de l'Afrique centrale (BEAC), la CRBC a su assurer le paiement régulier des pensions à ses membres grâce à des investissements efficaces. Même dans un contexte économique instable, elle a réussi à maintenir un équilibre entre sécurité et rendement des investissements. Avec un capital initial de 9 milliards de FCFA, la caisse de retraite a atteint aujourd'hui plus de 260 milliards de FCFA.

Lors de cet anniversaire, le gestionnaire de la CRBC, Josué Djoblona Seknewa, a rendu hommage aux pionniers de la caisse pour leur courage et leur persévérance. Ces fondateurs ont jeté les bases de cette institution de référence dans la sous-région, en matière de sécurité sociale et de retraite. Malgré des turbulences économiques, la caisse a su s’adapter aux besoins de ses membres. « Cette célébration n’est pas seulement un retour sur le passé, c’est aussi une occasion de réfléchir aux défis à venir. Nous devons nous projeter vers un avenir où la retraite ne sera plus un cauchemar, mais un droit pour tous. Il est essentiel que la caisse reste un modèle, un pilier de solidarité et une source d'inspiration pour la Communauté économique des États de l'Afrique centrale », a déclaré Josué Djoblona Seknewa.

Après plusieurs cycles de résilience et d’adaptation, la CRBC s’est structurée selon des standards modernes, lui permettant de rester en phase avec les réalités socio-économiques et d’y répondre efficacement. Elle a bénéficié d’une bonne gouvernance tout au long de son parcours. Le président de l’Assemblée générale de la CRBC, Samuel Gako, a souligné l’importance de garantir la pérennité de la caisse de retraite. Depuis un quart de siècle, a-t-il observé, la CRBC a réalisé des résultats satisfaisants malgré de nombreux obstacles. « L’éducation financière des adhérents concernant les fonds de placement est un autre axe que la caisse développe. Nous devons faire de la caisse un vecteur de savoir », a ajouté ce dirigeant. 

Le soutien constant de la Banque centrale a été considéré comme essentiel pour le bon fonctionnement des activités de la caisse. Selon le gouverneur de la BEAC, Yvon Sani Bangui, la création de cette institution dédiée à la sécurisation de l’avenir du personnel de la BEAC représente un pari réussi. « Cela a été possible grâce à une gouvernance rigoureuse et à une gestion prudente assurées par les différentes équipes qui se sont succédé à la tête de la CRBC, sous la supervision éclairée de ses organes de contrôle. Notre caisse a su croître, se structurer et s’adapter pour faire face aux défis économiques et financiers successifs », a-t-il déclaré.

Face aux enjeux démographiques et financiers, la nécessité de réformer cette caisse devient pressante. Il est crucial de trouver un équilibre entre les intérêts des jeunes actifs et des retraités. Yvon Sani Bangui a également souligné que l’une des solutions réside dans une bonne communication avec les adhérents concernant leurs prestations et droits. Une gestion efficace des risques liés aux investissements est également une étape cruciale.