Digitalisation : le Congo privilégie l’égalité des sexes dans la transformation numérique

La Journée internationale des télécommunications a été célébrée cette année sur le thème « L’égalité des sexes dans la transformation numérique ». Délivrant le message du gouvernement, le ministre des Postes, des Télécommunications et de l’Economie numérique, Léon Juste Ibombo, a reconnu l’intérêt d’accélérer la transformation numérique au Congo, en donnant à la femme une place de choix.

« Investir dans le potentiel numérique des femmes, c'est investir dans le progrès de toute société. Ainsi, faisons de cette Journée mondiale des télécommunications un point de départ renouvelé pour l'émancipation numérique des femmes ! La stratégie digitale ‘’Vision 2030’’ promeut l'entrepreneuriat féminin et les compétences numériques féminines. Plusieurs initiatives prises par les entreprises de téléphonie mobile dans notre pays appuient les politiques publiques en la matière », a indiqué Léon Juste Ibombo.

Le ministre des Postes, des Télécommunications et de l’Economie numérique a relevé toutefois que plusieurs inégalités freinent encore l’épanouissement de la femme dans la révolution numérique. Il a ainsi appelé à lever ces barrières afin que les Congolaises participent activement aux côtés de l’homme à la transformation digitale, un levier important pour le développement du pays.

« A l'ère du numérique, il est inadmissible que les inégalités du genre persistent dans les accès aux outils technologiques, aux formations spécifiques ou encore à la représentation au sein des métiers d'avenir, comme l'intelligence artificielle, la cybersécurité, le cloud computing, l'entrepreneuriat digital. Le numérique façonne désormais toutes les dimensions de nos sociétés : l'accès à l'information, l'éducation, la santé, l'emploi et la participation citoyenne. Domaines qui comptent la population féminine la plus nombreuse dans mon pays ! », a martelé le ministre.

Pour atteindre cet objectif, Léon Juste Ibombo a exprimé la volonté du gouvernement par le biais de son département d’implémenter la digitalisation au Congo. Ce qui justifie, selon lui, la création du Centre africain de recherche en intelligence artificielle, fruit de la coopération avec la Commission économique des Nations unies pour l'Afrique.

Dans le cadre de ce projet, des centaines de jeunes congolaises ont déjà acquis des compétences de pointe. Certaines d’entre elles ont intégré des réseaux professionnels, et d’autres sont devenues porteuses d'un nouvel espoir pour le pays.

Il a, par ailleurs, annoncé que le Congo abritera, du 1^er au 4 juillet prochain, le Cyberdrill régional pour renforcer les capacités de multis acteurs sur l'exercice de simulation et de renforcement des capacités en matière de gestion des cyberattaques.

Le choix du Congo par l’Union internationale des télécommunications, a-t-il conclu, est une forme de récompense des efforts qu’il fournit en termes de stabilité politique et de paix civile, de construction des infrastructures et de maturité du cadre normatif en matière de cybersecurité.