Assemblée parlementaire de la Francophonie : le Congo prend une part active aux débats de Cotonou

Arrivé à Cotonou le jour même de l’ouverture des travaux, le 2 juin, le président actif de la section APF-Congo, Isidore Mvouba, intervenant sur le point relatif aux stratégies innovantes pour accélérer l'accès à l'énergie sur l'ensemble des territoires africains, a partagé l’expérience congolaise en la matière. « Que peut-on faire sans énergie ? Malheureusement, le tableau que présente l'Afrique est absolument catastrophique. En ce qui concerne le Congo, nous avons opté pour le patronat républicain. Au moment où je vous parle, plusieurs accords ont été signés par le ministère des Hydrocarbures et la Société nationale du pétrole du Congo. Au cours des derniers mois, avec différentes entreprises, comme je l'ai dit, notamment avec la société TEC, la société Yeris, le COIL et la société Ghana Petroleum Corporation, et dans le secteur du gaz avec des énergies en ouverture », a présenté le président de l’Assemblée nationale.

Selon lui, ce climat des affaires qui a vocation à attirer les partenariats public-privé et les investissements directs étrangers plus tôt peut apporter au pays des moyens lui permettant de faire face à des financements qui sont d'un niveau important. La présence active du Congo à Cotonou réaffirme son engagement constant en faveur de la coopération interparlementaire francophone. Un engagement s'inscrivant dans la continuité d'un rôle de premier plan car le pays a abrité, du 15 au 17 avril dernier, la 16^e Conférence des présidents des Parlements de la région Afrique de l’APF. Cette rencontre qui a balisé le chemin menant à Cotonou a confirmé le statut du Congo d'acteur central et moteur dans la promotion des valeurs démocratiques et du développement au sein de l'espace francophone, à en croire le chef de la délégation congolaise.

Le rassemblement de Cotonou est un rendez-vous essentiel pour la diplomatie parlementaire africaine car il est d'importance capitale. S’agissant de la cérémonie d’ouverture, plusieurs allocutions dont celles du président du Comité d'organisation, Assan Seibou; de la déléguée générale de l'APF, Amélia Lakrafi; et du ministre des Affaires étrangères du Bénin, Olushegun Bakari, ont donné une orientation aux débats.

Présidant les travaux, le président de l'Assemblée nationale du Bénin, Louis Gbèhounou Vlavonou, a souligné l'importance des échanges. En effet, les parlementaires africains se sont penchés sur des thématiques fondamentales et d'actualité telles que la position de la Francophonie africaine face aux bouleversements géopolitiques mondiaux ; l'impact du dividende démographique sur le développement socioéconomique du continent ; les stratégies innovantes pour accélérer l'accès à l'énergie sur l'ensemble des territoires africains.

Faisant partie de la délégation congolaise, le vice-président du Réseau des jeunes parlementaires de l’APF, Yves Fortuné Moundelé Ngollo-Ehourossia, revient sur la position de son pays à ces assises. « Le Congo prendra part aux travaux comme tous les autres pays, il essayera d’apporter sa valeur ajoutée. Vous savez que le président de la République, Denis Sassou N’Guesso, est un homme de paix, un homme de dialogue, et nous nous inscrivons dans cette continuité », a laissé entendre le membre du bureau de l’APF.

Notons que la journée du 3 juin a été marquée par un huis clos des présidents d'Assemblées et chefs de délégation.